Edition famot [corriger]

Un tome 6 qui revient à Paris pour conclure une autre lignée Rougon.

Le tome sur l'enfant prodige de la deuxième génération monté jusqu'au plus haut du gouvernement !



Et ce tome est très intéressant, mais pas mon préféré haha. S'il bouge beaucoup plus que le précédant sur l'abbé Mouret, il est assez difficile à suivre pour deux raisons : la thématique politique qui n'est pas expliquée et qui, remise dans son contexte, peut être dure à appréhender, et les personnages qui sont tous absolument détestables ! Dur de se rattacher à une histoire lorsqu'on en aime aucun protagonistes...

Et lisant ça, vous comprenez que Zola a parfaitement rempli son pari de montrer les milieux politiques gangrenés par l'hypocrisie, l'envie, l'intéressement amical et l'insatisfaction ! À vrai dire, on suit toute cette histoire plutôt par fascination de ce qu'il va se passer.



Ce que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs, c'est le point de départ. Rougon était au gouvernement mais est déchu dans le premier chapitre, et le roman va montrer comment ses «« amis »» vont le faire remonter au pouvoir. Ça rend d'autant plus intriguant le roman pour moi et on sent qu'on avance dans la lignée, on suit des vies déjà établies.



En bref, les longues descriptions politiques et les personnages n'étaient pas ma tasse de thé, c'était peut-être un peu caricaturé pour du Zola, mais ça reste un tome intéressant !

Le prochain se concentre plus sur le peuple provincial monté sur Paris, puisqu'on va suivre la fameuse Gervaise Macquart dans « L'assommoir ».

Ce roman cruel raconte l'amour et la tendresse qui s'en vont peu à peu, jusqu'à la folie atavique, d'une famille de Plassans (ville alors plutôt légitimiste contre l'empereur donc) manipulée par un austère abbé ambitieux, à la solde du pouvoir et accompagné de sa vieille mère, un vrai serpent ! Et pourtant de braves gens que cette famille de commerçants devenus rentiers, ce François Mouret (un "demi" Macquart), sa femme Marthe (une Rougon, fille de Félicité et de Pierre), leurs enfants enfin : Octave dont l'histoire sera complétée dans Au Bonheur des dames (le seul, je crois, se terminant bien) , Serge qu'on retrouvera dans La Faute de l'abbé Mouret (roman lui aussi très à part dans la saga) et leur sœur Désirée, personnage très touchant, une simple d'esprit.

Ce drame domestique saisit rapidement, les lois de l'hérédité - François et Marthe sont cousins - ne se privant d'ailleurs pas de dicter leurs lois (Zola s'est beaucoup inspiré des travaux du docteur Lucas), et le nœud coulant de l'intrigue de se nouer alors lentement, inexorablement, autour de nos cous symboliques de lecteurs empathiques...

Y a pas à dire : Émile sait y faire ! Passionnant !

J'y retourne ...