Depuis des générations, les enfants de deux villages voisins (les Longeverne et les Velrans) s’affrontent dans une lutte sans merci. Les coups pleuvent et les stratégies d’attaque se multiplient, alors que les culottes s’arrachent avec, à la clef, cette fameuse confiscation de boutons. Les vaincus n’ont plus qu’à rentrer chez eux en bien piteux état.
À travers une narration rythmée, ce récit offre un regard sur l’éducation rurale du début du XXe siècle. Lebrac, Tintin, Camus, Grangibus et Tigibus. L’Aztèque, Migue la Lune, Touegueule. Nos deux bandes de garnements font bien sûr le désespoir de leurs parents fermiers, agriculteurs ou commerçants de ce coin de campagne du Doubs. Les corrections s’enchaînent à la maison, tandis que l’enseignant (le Père Simon) préférerait sans doute ne pas entendre les termes fleuris (peigne-cul en fait partie) utilisés par nos héros casse-cous.
S’il me tardait d’ouvrir un jour La guerre des boutons (1912), je pense être passée à côté de ce classique de la littérature et… cela m’agace ! Je suis déçue de ne pas avoir ressenti de coup de cœur tant je reconnais à ce roman de belles qualités. J’ai apprécié la drôlerie de certaines situations tout comme son accent chantant, à la langue argotique et sans chichis. J’ai aussi trouvé de l’intérêt à ce récit, témoignage d’un talent fauché par la Grande Guerre (bien trop tôt, puisque Louis Pergaud avait seulement une trentaine d’années lorsqu’il perdit la vie). Pour autant, je me suis ennuyée, j’ai failli abandonner ma lecture à de nombreuses reprises et j’ai mis un temps fou à la terminer.
Un rendez-vous manqué donc, même si j’aurais aimé qu’il en soit autrement. Je ne peux pour autant que vous encourager à vous lancer dans La guerre des boutons ne serait-ce que pour nourrir votre culture littéraire, ou tout simplement pour voyager dans la campagne de cette fin XIXe/début du XXe siècle.
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