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3.4/5 (sur 2753 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Hesdin, Pas-de-Calais , le 01/04/1697
Mort(e) à : Courteuil , le 25/11/1763
Biographie :

Antoine François Prévost d'Exiles, dit l'abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d'Église français.

D'abord novice au collège d'Harcourt en 1712, il est congédié un an plus tard. Ensuite, il s’engage dans l'armée, mais bientôt déserteur, il s’enfuit en Hollande. Profitant de l’amnistie générale de 1716, il rentre en France et entame, un second noviciat chez les jésuites à Paris, avant d’être envoyé terminer sa philosophie au collège de La Flèche. Mais il récidive et s’engage à nouveau dans l’armée, cette fois comme officier.

En 1720, il entre à l’abbaye de Jumièges, avant de prononcer ses vœux le 9 novembre 1721 et d’être envoyé à l’abbaye de Saint-Ouen. En 1721, il donne le manuscrit des "Aventures de Pomponius" à un éditeur rouennais avant de le reprendre. Il passe par plusieurs abbayes et publie, en 1724, "Aventures de Pomponius". En 1726, il est ordonné prêtre et part enseigner au collège Saint-Germer et prêcher à Évreux.

En 1727, il participe à la rédaction de la "Gallia Christiana", et travaille en même temps aux "Mémoires et aventures d’un homme de qualité" dont il dépose le manuscrit des deux premiers tomes à la censure le 15 février. En 1728, il obtient une approbation pour ces deux tomes. Il quitte son monastère sans autorisation et s’enfuit à Londres.

En 1729, il se lie, en Hollande, avec une certaine Hélène Eckhardt, et publie en 1731 et 1732 quatre tomes de "Cleveland", qui fait aussitôt l’objet d’une traduction en anglais. Entre-temps, ayant pris le nom de Prévost d’Exiles, il publie la suite des "Mémoires et aventures d’un homme de qualité" dont le dernier relate "L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut"; que le parlement de Paris condamnera au feu.

En 1733, il fonde, à Londres, un journal consacré à la littérature et à la culture anglaise, qu’il continuera à éditer jusqu'en 1740.

De retour chez les bénédictins, il effectue un noviciat à l’abbaye de la Croix-Saint-Leufroy, près d'Évreux, avant de devenir, début 1736, l’aumônier du prince de Conti, qui le protège. Les trois derniers tomes de "Cleveland" paraissent clandestinement, à Paris, en 1738-1739.

Il publie plusieurs autres romans, dont "Le Doyen de Killerine" (1735-1740) et "Histoire d’une Grecque moderne" (1740), ainsi que "Histoire générale des voyages" (1746-1759) ; et deux traductions de romans de Samuel Richardson qu'il contribue à diffuser en France.
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Antoine-François Prévost naît en 1697, sa jeunesse aventureuse est peu connue. Ordonné prêtre, il publie les deux premiers tomes des « Mémoires et aventures d'un homme de qualité ». Il « rompt ses voeux » et s'enfuit à Londres, puis en Hollande et tombe amoureux d'une courtisane, Lenki Eckhardt. C'est à cette époque, que paraît le septième tome « des Mémoires et aventures d'un homme de qualité », qui raconte l'histoire de Manon Lescaut et de Des Grieux. Criblé de dettes, Prévost revient en France. Il entre au service du prince de Conti en tant qu'aumônier, tout en continuant d'écrire. Il meurt en 1763 en Picardie. Pour en savoir plus : https://LLS.fr/CL2Video
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Citations et extraits (259) Voir plus Ajouter une citation
Il ne fallait pas compter sur elle dans la misère. Elle aimait trop l'abondance et les plaisirs pour me les sacrifier. Je la perdrai, m'écriai-je. Malheureux Chevalier ! Tu vas donc perdre encore tout ce que tu aimes ! Cette pensée me jeta dans un trouble si affreux, que je balançai, pendant quelques moments, si je ne ferais pas mieux de finir tous mes maux par la mort. Cependant je conservai assez de présence d'esprit pour vouloir examiner auparavant s'il ne me restait nulle ressource.
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Abbé Prévost
L’amour est plus fort que l’abondance, plus fort que les trésors et les richesses, mais il a besoin de leur secours.
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La plupart des grands et des riches sont des sots : cela est clair à qui connait un peu le monde. Or il y a là-dedans une justice admirable. S'ils joignaient l'esprit aux richesses, ils seraient trop heureux, et le reste des hommes trop misérable. Les qualités du corps et de l'âme sont accordées à ceux-ci, comme des moyens pour se tirer de la misère et de la pauvreté.
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Je me serais donné mille fois la mort, si je n'eusse pas eu, dans mes bras, le seul bien qui m'attachait à la vie. Cette seule pensée me remettait. Je la tiens du moins, disais-je; elle m'aime, elle est à moi.
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Comme il n y avait rien, après tout, dans le gros de ma conduite, qui pût me déshonorer absolument, du moins en la mesurant sur celle des jeunes gens d'un certain monde, et qu'une maîtresse ne passe point pour une infamie dans le siècle où nous sommes, non plus qu'un peu d'adresse à s'attirer la fortune du jeu, je fis sincèrement à mon père le détail de la vie que j'avais menée. A chaque faute dont je lui faisais l'aveu, j'avais soin de joindre des exemples célèbres, pour en diminuer la honte. Je vis avec une maîtresse, lui disais-je, sans être lié par les cérémonies du mariage : M. le duc de... en entretient deux, aux yeux de tout Paris ; M. de... en a une depuis dix ans, qu'il aime avec une fidélité qu'il n'a jamais eue pour sa femme ; les deux tiers des honnêtes gens de France se font honneur d'en avoir. J'ai usé de quelque supercherie au jeu : M. le marquis de... et le comte de... n'ont point d'autres revenus ; M. le prince de... et M. le duc de... sont les chefs d'une bande de chevaliers du même Ordre.
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Manon parut s' effrayée à la vue d' une si triste demeure . C' était pour moi
qu' elle s' affligeait , beaucoup plus qu' elle-même . Elle s' assit , lors que nous
fûmes seuls , et elle se mit à pleurer amèrement .
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Je ne répondis rien. IL continua: Qu 'un père est malheureux, lorsqu 'après avoir
aimé tendrement un fils, et n 'avoir rien épargné pour en faire un honnête homme
il n 'y trouve à la fin qu 'un fripon qui le déshonore .
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L'amour me rendait déjà si éclairé, depuis un moment qu'il était dans mon coeur, que je regardai ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs. Je lui parlai d'une manière qui lui fit comprendre mes sentiments, car elle était bien plus expérimentée que moi. C'était malgré elle qu'on l'envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au plaisir, qui s'était déjà déclaré et qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens. Je combattis la cruelle intention de ses parents par toutes les raisons que mon amour naissant et mon éloquence scolastique purent me suggérer. Elle n'affecta ni rigueur ni dédain. Elle me dit, après un moment de silence, qu'elle ne prévoyait que trop qu'elle allait être malheureuse, mais que c'était apparemment la volonté du ciel, puisqu'il ne lui laissait nul moyen de l'éviter. La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou plutôt, l'ascendant de ma destinée qui m'entraînait à ma perte, ne me permirent point de balancer un moment sur ma réponse. Je l'assurai que, si elle voulait faire quelque fond sur mon honneur et sur la tendresse infinie qu'elle m'inspirait déjà, j'emploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents et pour la rendre heureuse. Je me suis étonné mille fois, en y réfléchissant, d'où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m'exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges.
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Rien n'est plus admirable et ne fait plus d 'honneur à la vertu,que la confiance avec laquelle on s' adresse aux personnes dont on connaît la probité .Si elles ne sont pas toujours en état d'offrir du secours, on est sûr qu'on obtiendra du moins de la bonté et de la compassion. Le cœur, qui se ferme avec tant de soin au reste des hommes,
s' ouvre naturellement en leur présence , comme une fleur
s' épanouit à la lumière du soleil, dont elle n'attend qu' une douce influence .
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Abbé Prévost
Un véritable voyageur doit travailler pour la postérité autant que pour soi et rendre ses écrits utiles à tout le monde.
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