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Pêcheur d'Islande

Très beau livre, c'est mon premier de Loti et j'ai beaucoup aimé ce roman tragique, la dureté de cette vie de pêcheur allié à la dureté de cette époque, le tout accompagné par la poésie de Loti, qui sait nous embarqué avec lieu dans ce voyage au fin fond des mers, des océans et du monde
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Le Songe d'une nuit d'été

Le songe d’une nuit d’été, je trouve que c’est l’œuvre qui sort le plus du moule de ce qu’a produit Shakespeare. On a souvent le même style qui revient dans l’ouvre du dramaturge, amour impossible, trahison et mort violente.



Ici William Shakespeare case ses propres codes et nous offre une œuvre qui pourrait nous faire pensé à du Racine. Racine met souvent la « femme objet » en scène, et pour l’époque c’est toujours intéressant de voir la réflexion autour de notre propre société. C’est au tour de Shakespeare de nous offrir une ouvre sur ce type de réflexion.



Hermia supplie son père de ne pas la forcer à épouser Démétrius. À cette époque c’était souvent ainsi que les pères disposaient de leur enfant. Les filles servaient beaucoup à consolider les alliances et asseoir son pouvoir. La fuite est alors la seule solution pour la jeune femme, car elle ne veut trahir son amour véritable qu’est Lysandre.



Là où Shakespeare va plus loin que l’aurait fait Racine, il s’attaque à la profondeur du sentiment amoureux. Et si un philtre d’amour venait tout chambouler ? Nous voici alors plongé dans tourbillon amoureux où des couples presque improbables pourraient se former.



Hormis les situations les plus inattendues, on dirait que Shakespeare met en avant la superficialité de l’amour à notre époque. Quand on regarde autour de nous on voit des couples se faire et se défaire à longueur de temps. Une tendance qui semble s’amplifier plus on avance dans les décennies. On dirait que notre société est gangrenée par un cancer, voire un philtre d’amour.



La réflexion est encore ici très intéressante et nous en apprend plus sur nos propres erreurs et nos choix. Voilà pourquoi il est toujours pertinent de se plonger dans ce type de classique. Hormis les leçons que l’on peut en tirer de ces grands classiques, il est toujours plaisant de se frotter à la richesse des mots employés par Shakespeare.



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A la recherche du temps perdu, tome 5 : La ..

Je trouve le titre de ce tome trompeur, car, bien plus qu’Albertine, je crois que c’est plutôt le narrateur qui est le réel prisonnier de cet épisode. Enfermé dans sa jalousie maladive, dont les causes peuvent être imaginaires (le saurons-nous un jour?), cloîtré dans sa chambre par peur de sortir avec sa belle, tiraillé par l’alternance de ses sentiments, obsédé par une rupture éventuelle qui ne serait pas de son fait, il me semble pris dans un joyeux carcan. Alors qu’Albertine, elle, sort à gauche et à droite avec Andrée, se fait conduire par un chauffeur louche qui alimente les craintes du narrateur, pige à satiété dans la bibliothèque de son geôlier, se fait offrir moult cadeaux, des robes à profusion, bref vit une vie princière en échange de bien peu : des conversations occasionnelles avec le narrateur, un peu de batifolage nocturne et subir, à peine, la mauvaise humeur de Françoise. Une prison, si c’en est bien une, plutôt dorée. . .



Quant au reste, comme toujours, il y a des passages qui m’ont transporté, ébloui, celui où il décrit son écoute de la pièce d’Auteuil chez les Verdurin notamment, mais aussi toutes ces réflexions sur l’amour, la souffrance et la jalousie, thèmes récurrents du livre. La scène du désarroi de Charlus suite aux intrigues des Verdurin m’a aussi particulièrement touché. Par contre, j’ai été étonné du nombre d’incohérences, des personnages morts qui reviennent quelques pages plus loin, Françoise qui devient Céleste Albaret, etc. Surpris aussi lorsqu’il s’adresse directement au lecteur, ce qui nous sort, brièvement, mais drastiquement, du fil de la narration. Au total un tome que j’ai bien aimé et qui incite à se plonger sans trop attendre dans la suite des choses.
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