Ce roman porte sur la période de Rimbaud à Aden. L'auteur imagine les circonstances dans lesquelles la "nouvelle" photo de Rimbaud découverte en 2010 a été prise.
L'auteur imagine ce qui serait advenu si... l'homme aux semelles de vent s'était rétabli après son amputation. La fiction se fraie adroitement un chemin dans le déroulé des évènements connus, comme l'étrange mais authentique lettre de Vitalie Rimbaud, du 9 juin 1899, dans laquelle la mère du poète raconte avoir rencontré son fils décédé huit ans auparavant. En littérature tout est permis ! Alors pour réécrire ce destin, l'auteur imagine une méprise, un moribond anonyme, les lits confondus puis l'entêtement du directeur de l'Hôpital de Marseille pour étouffer l'affaire et sauver sa réputation.
Ce Rimbaud ressuscité évoluera parfois dans les paysages fantasmagoriques de son oeuvre (les paysages du poème Enfance, on reconnaît la description de la maison du général), assistant à distance à sa gloire littéraire, plus que jamais étranger à lui même, comme si dans cette vie prolongée aussi "je" devait rester un autre.
« Jeune gay mal dans ma peau, suffoqué par l’ennui et la frustration sexuelle, paralysé par la haine de soi, je brûlais de m’enfuir à New York pour m’y imposer en tant qu’écrivain. Je m’identifiais totalement aux désirs de Rimbaud d’être libre, d’être publié, d’avoir une vie sexuelle et de gagner Paris."