Dallaire a vingt-huit ans quand il sort du Stalag. Venu à Paris pour s'y nourrir d'art, il connut d'abord la vie difficile mais exaltante des jeunes boursiers démunis, puis quatre ans de captivité où il fut amené à développer ses connaissances en divers domaines.
De méthode, je n'en en ai pas. Je travaille selon mon intuition et mon caprice. Comme dans le Surréalisme, c'est le subconscient qui s'exprime et se concrétise à travers le forme et la couleur, dans mes tableaux.
Devant les meilleures œuvres de Dallaire, où le hasard et la mémoire s'épousent comme lois secrètes de l'univers, l'œil panique.
Dallaire aimait Verlaine et Beaudelaire. Dallaire le baroque, le romantique, le fantasque, le visionnaire. Il se sentait de connivence avec les artistes maudits. L'autoportraît de 1954 le trahit.
C'est vers l'âge de sept ans qu'est né en moi la passion du dessin, et je n'ai aucune respect pour l'artiste qui ne sait pas ou croit savoir dessiner.