Un livre remarquable décrivant les différentes étapes du cheminement spirituel conduisant à l'éveil des Bouddhas, commenté par les méditations d'un maître Zen tout aussi remarquable par la qualité de ses écrits.
Un ouvrage incontournable pour les personnes intéressées par bouddhisme, et le Zen en particulier.
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"Comme la vérité est proche !
Dans certains monastères au Japon peut lire cette inscription sur le sol de l'entrée :
«Regardez sous vos pieds.»
Parfois on dit :
« C'est juste devant votre nez.»
Mais c'est encore beaucoup plus intime. Je suis, du matin au soir, un courant continuel de connaître, une symphonie sans fin de connaître, un flux et un reflux de connaître ; je ne quitte jamais le connaître, le connaître est toujours présent, toujours présence.
C'est un grand mystère, et en même temps ce n'est pas un mystère .
Un mystère peut être connu, mais il ne peut être exprimé.
Qui peut dire ce qu'est connaître? Ce n'est pas un mystère parce que c'est connaître, et connaître ne peut faire autrement qu'être exprimé. Pénétrer cela apporte une paix qui n'est pas une paix dénuée de conflit, mais une paix qui voit que le conflit aussi est connaître. Les oiseaux volent dans les airs, les poissons nagent sous l'eau; les humains vivent dans le connaître.
Un vieil hymne hindou chante: «Mon Seigneur est dans mon œil, c'est pourquoi – je le vois partout.»
Ça ne peut pas être plus près.
Quand on inspire, connaître inspire connaître; quand on expire, connaître expire connaître. C'est tout.
Combien ici vont s'exclamer : «Je me demande ce qu'il veut dire par là.» Ou bien : «Ce doit être plus compliqué que ça.» Ou encore: «Sait-il vraiment de quoi il parle?»
Toutes ces questions sont sans importance.
Cherchez par vous-mêmes.
Peu importe tous ces gens qui disent ceci ou cela, regardez par vous-mêmes."
Quel est le Connaître du Grand Miroir Parfait ? Si un débutant désire pénétrer cette "grande affaire", c’est-à-dire sa propre nature originellement éveillée, il doit d'abord mobiliser un grand doute, une grande foi et une grande détermination. Lorsque foi, doute et détermination sont mobilisés, vous devez constamment vous demander :"Qui est le maître de la vision et de l'audition ?" Que vous marchiez, soyez debout ou couché, au milieu de circonstances favorables ou défavorables, plongez votre esprit dans ce questionnement : "Qui est-ce qui voit tout ici et maintenant ? Qu'est-ce qui entend ?"
« Questionnant ainsi - qu'est-ce que c'est ? - si vous parvenez à douter sans cesse, votre effort deviendra solide et unifié, transformé en une seule masse de doute pénétrant le ciel et la terre. L'esprit se sentira suffoquer, le mental connaîtra la détresse, comme un oiseau en cage, comme un rat pris dans un tube de bambou et qui ne peut s'échapper.
« À ce moment, si vous continuez d'avancer sans reculer, vous aurez l'impression de rentrer dans un univers de cristal. Le monde entier, au-dedans et au-dehors, les nattes et le plafond, les champs et les montagnes... tous sont tels qu'ils sont mais comme des illusions, des rêves... Lorsque vous ouvrez clairement les yeux, l'esprit présent, vous verrez avec certitude un monde inconcevable qui semble exister et aussi, d'une certaine manière, ne pas exister. C'est ce qu'on appelle le moment où l'esprit du connaître devient manifeste.
« Quel est le son d'une seule main qui applaudit ? »
Le kōan (japonais ; chinois : gông'àn) est une courte phrase ou brève anecdote (littéralement : arrêt faisant jurisprudence) absurde ou paradoxale utilisée dans certaines écoles du bouddhisme chan ou zen. Le kōan est utilisé comme un objet de méditation ou pour déclencher l’éveil ou encore pour discerner l’éveil de l’égarement.
Y a-t-il une exception à la règle qui dit qu'il y a toujours une exception à la règle ?
L'univers sans la présence d'une conscience, existerait-il ?
Le maître zen Albert Low explique que la mort prend un tout autre sens lorsque le concept même de "soi" est inexistant.