Mais où s'arrêtera-t-elle ? Après nous avoir bouleversés avec Les riches heures de Jacominus Gainsborough, après nous avoir époustouflés avec Midi Pile, Rébecca Dautremer n'a pas fini de nous conter la vie de son petit lapin à la patte folle. Elle revient cet automne avec un nouveau chef d'oeuvre : Une toute petite seconde.
Cette fois-ci, Rébecca Dautremer a décidé de suspendre le temps : voici tout ce qui se trame autour de Jacominus à cette toute petite seconde qui verra son destin basculer avec lui, dans l'escalier de la véranda familiale.
Si le temps se resserre, le décor s'élargit. Dans un dépliant de plus de 2 mètres, l'artiste déploie une époustouflante fresque à la Brueghel où le lecteur captivé pourra se plonger durant de « riches heures ». Il y découvrira 100 micro-fictions savoureuses, contées dans un livret glissé en ouverture. L'autrice a en effet imaginé ce que vivent, pensent ou ressentent, à cette même seconde, pas moins de 100 personnages ! Moments étranges ou joyeux, graves ou légers, qui autour de Jacominus tissent l'incroyable et touchante diversité de la vie...
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On est un peu fou quand on est amoureux.
Celui qui n'a pas ce qu'il aime, doit aimer ce qu'il a !
A l'école, Pauline a demandé :
"L'amoureux de Salomé !
C'est quoi ça, l'amoureux ?"
Salomé non plus ne savait pas ce que c'était que cette moureu ...
Abel, lui, savait qu'on tombait.
On tombait amoureux.
Salomé était souvent tombé à vélo, mais à Moureu, jamais !
- Les amoureux, c'est dans les histoires, dit Étienne.
- Ah oui ! Pour les princes et les princesses.
- Avec des belles robes ?
- Des épées ?
- Des rois, des reines ?
- Et des dragons ?
- Alors, les amoureux, c'est seulement pour de faux ? a demandé Salomé.
Jacominus a eu la chance d’être attendu et aimé par sa famille et ses amis. Et cela l’a rendu fort.
Pourtant, son père avait mauvais caractère (ce qui leur compliquait la vie à tous) et sa mère était bourrée de complexes (ce qui lui faisait dire pas mal de bêtises).
Jacominus lui-même avait quelques défauts, il faut bien le reconnaître. Mais ses amis, Polycarpe, César, Agathon et Byron aussi. Et Léon et Napoléon tout pareil.
- Écoute pépère, je sens que toi, tu vas m’aider à arranger mon costume de tortue géante des Galápagos !
- Mmmais… Comme tu l’vois, mon p’tit… Je… ch’fignole ma robe de gracieuse libellule, et…
- De graciule ?
- Libelleuse, oui !
« Je n’ai pas un héros, et ma vie n’a pas été simple. Ce fut une petite vie, vaillante et remplie. Une bonne petite vie qui a bien fait son travail. »
Viens, regarde.
Et écoute bien, parce qu'on n'entend presque plus rien ici.
La poussière dans le vent, ça ne fait pas beaucoup de bruit.
Bah dessiner des pistolets, c'est comme dessiner des zizis. C'est pas plus compliqué. Tu dessines une tige avec un petit trou au bout et puis un paquet à l'autre extrémité. Et hop, le tour est joué. Voilà, c'est d'une simplicité déconcertante. Le métier d'illustrateur est fait de petites découvertes de la sorte. La magie du quotidien, quoi...
On est un ange quand on est amoureux