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Citations sur Dessinées : Visages de femmes, poèmes d'amour (47)

tes cils disent au jour
tes cils
disent à la nuit
tes cils disent
à la lune
au soleil
de tomber
et de se lever
roulent tes yeux sur l'horizon
pour voir si tout va
dans le sens de tes cils
si longs
que les papillons viennent
s'y poser
le temps d'un baiser-papillon avant
de partir ailleurs
avec le sentiment du devoir
accompli
paysage élargi dans tes yeux étonnés
si tu me donnes tes cils
je te mangerai les yeux

- James Noël, Langage des cils
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Je jette
un
deux
trois cailloux
dans l'eau
trois cailloux dans l'eau
pour dessiner tes hanches
rondes fugitives
désirer
ton sexe
marché triangulaire
route des épices
où ma gueule s'enfonce
en quête des caravelles

je jette
un
deux
trois cailloux dans l'eau

- James Noël, Trois cailloux
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Ta chevelure
boucle de nuit
dessine des paysages
pour mes mains
je dis algues
et la mer tremble
rougit
d'un bleu profond
ressac des caresses
mises à sac
par les navires de ton sang

je dis algues
tu divagues
dans ma bouche
unie au désordre fertile
de tes cheveux

- Les algues de ta chevelure, James Noel
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Trop d'absence
Ainsi sommes-nous parties
Lèvres longtemps tachées
Du jus des muselières

Graver dans nos vieilles mains
L'ombre poudreuse de nos voiles
Assouplir nos yeux
Grevés de trop de ciel

Tant de bruit ne peut
Que taire la lumière

Ainsi pliées nous voyageons
Sur nos orteils brisés
Femmes de sable le vent nous efface
Nous ne danserons plus sur les ronces.

- Ananda Devi - Quand la nuit consent à me parler
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Elle est arrivée des Amériques
avec le train,
avec la mer,
avec l'été et ses valises luisantes.

Dans ses cheveux, une parure qui happe des papillons d'or.

Ses cils posés comme un voile sur ses yeux de feu.

- Aurélia Lassaque, Saint-Jean Le jour
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Nous sommes nées
Coeur de femme rouge
Nos visages cuivrés par le soleil des ancêtres
Nos mains liées par le savoir

Nos regards perdus dans la montagne sacrée
Le passé n'est pas le passé
C'est le temps que nous mettons à grandir
Les yeux fermés
C'est l'amour que l'on donne à tous les jours
Ton enfant est le mien
Je ne me pose pas de questions quand je te vois
Tu es la mère qui navigues sur une rivière de grande tendresse
Tu es la scœur de mes frères
Quand tu touches encore le sapinage
C'est comme remuer le temps
Tu parfumes toute la maison du souvenir
La grande maison du nomade
Il est au nord il t'attend
J'étais là pour y respirer
Je suis là poury respirer
Je serai là poury respirer

- Rita Mestokosho, Femme du matin rouge
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Femme d'embruns brûlés
Et de bourgeons d'étoile
Qui crayonne les cyclones
La monture des marées
Et par ravine chaude où sommeille ta chaleur
Redonne au monde le bel incendie
La première étincelle
La parole inconsolée des mythes
-
Il fait toujours soleil
Dans la splendeur des songes
Et la roue de tes mains
Lavée du plus beau sang
Au nom du chant des mers disparues
Témoigne

- Ernest Pépin, Je t'ai nommée l'indienne
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Elle est comme un puits de feuillage
Douce comme le flanc du vent
Affolée comme un feu flambant
Dérivante comme un nuage.

Elle est la sueur et la nage
Elle est le sable en plein midi
Une humide touffe de nuit
Prise entre la lune et minuit.

Elle est la belle et l'opportune
L'indolente, le foin de mai
Et parmi ses cheveux défaits
La pluie fine sur l'églantier.

- Luc Berimont, Chanson pour la nommer
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Je suis ton aube
Je suis ta nuit
Je suis une poussée de fièvre
Je suis un battement d'aile
Je suis une ardeur lycéenne
Je suis un cri sans fin
Je suis cette main tendue au coin d'une rue
Je suis cette faim qui rend toute pensée frêle
Je suis le sommeil d'un peuple millénaire
Je suis une angoisse inexpliquée
Je suis cette femme qui vient d'être aimée
Une langueur qui tâtonne et guette l'aurore du fond d'une falaise
Un désir, un souvenir de ce que tu fus
Longtemps,
Longtemps,
Avant d'être ce que tu es.
Je suis un songe de liberté
Et cette nuit,
C'est de toi,
Terre d'émeraude,
Que j'ai rêvé.

- Ketty Nivyabandi
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Ma douleur

[...]
fouillant vos passages, vos gestes
identifiant vos mimiques dépravantes
vous me faites pitié dans vos délires
je ne baisserai plus la tête
je plongerai mon regard dans vos vices
cherchant le moindre indice
je n'ai plus peur de vos bêtises
je n'ai plus peur de vos haines
je n'ai plus peur de vos moqueries
désormais c'est vous qui ne me supporterez plus
vous n'aurez plus le courage de fouiller dans ma vie
vous n'aurez plus le courage d'affronter mon regard
dans ce regard, vous vous mirerez dans l'océan
du mal que vous m'avez fait
je me tiens la tête haute et vous salue
vous m'aviez fait pleurer
vous m'aviez fait souffrir
[...]
je suis une femme guérie
[...]
et je vous remercie pour ce mal
pour tout ce mal que vous m'avez fait
je vous pardonne
vous êtes pardonnés
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