Fiancés, tome 8 : Mensonges

Mon frère était devenu un homme fidèle et monogame depuis qu’il avait rencontré Cassini. Le changement était fascinant, d’autant plus qu’avant elle, il passait chaque soir de la semaine entre les cuisses d’une femme différente. Il passait ses soirées au bordel ou au bar, à enchaîner les conquêtes pour se divertir. Mais, depuis qu’il s’était casé, il n’avait plus les yeux vagabonds, n’accordait même pas un seul regard à une autre femme que son épouse. Comme je l’avais prévu, il rejeta celle-ci sans la moindre hésitation.
— Je suis marié, dit-il avant de porter son verre à ses lèvres, les yeux toujours braqués sur moi.

Il était vraiment pas mal, avec ses yeux bruns et l’ombre d’une barbe mais, au lit, il n’avait pas été à la hauteur. Ses belles lèvres auraient été divines entre mes cuisses ; dommage qu’il en ait fait le moins possible pour me satisfaire.

Quand elle était maquillée comme ça, elle ressemblait à une actrice ou un mannequin. Avec son tempérament de feu, elle aurait pu être qui elle voulait. Je n’avais jamais rencontré de femme comme elle, qui se battait de toutes ses forces et avec l’énergie du désespoir, qui ne se laissait pas intimider par un homme deux fois plus grand qu’elle, qui se défendait quand les gens lui manquaient de respect… moi y compris.

Elle n’était plus la femme amusante, extravertie que j’avais observée toute la soirée. Elle avait dû se souvenir que je lui avais arraché sa liberté et l’avais menacée de la tuer. Elle était désormais sur ses gardes, plus réservée. Cela dit, elle ne ressemblait en rien à la femme que j’avais enfermée dans ma cage, sa robe et sa peau couvertes de mon sang séché.

Le type essaya de couvrir son cri, en vain. Tout le monde l’entendit, même par-dessus la musique qui tonnait dans les haut-parleurs. Il essaya de repousser son poignet et de libérer ses couilles mais, quand il fit mine de s’éloigner, elle serra de plus belle. Cette femme était comme un crabe. Plus on essayait de lui faire lâcher prise, plus elle serrait.