Reste maintenant à savoir comment aller chez le diable. ‘“Cruelle énigme!” comme aurait dit Paul Bourget. Je ne peux tout de même pas m’en aller en m’écriant: ‘’Partons dans un baiser pour un monde inconnu!” comme Musset. Ça vous étonne, hein? que j’aie lu Bourget et Alfred de Musset. ; J’ai même lu Pallascio Morin. Et ce qui est encore plus incroyable, j’ai tenté de lire “les cinq grands” de Roger Duhamel! Les cinq grands quoi? je me le demande encore. Doit-on dire les cinq grands gangsters? Les cinq grands m’as-tu vu? En tout cas, ce sont ces cinq grands-là, ces cinq monteurs de bateaux qui ont créé notre triste monde d’aujourd’hui. A quoi bon nous dire que Staline était un ignare gangster, que Churchill était ce que les Américains appellent un “fourflusher” et que ce pauvre Roosevelt, si sympathique pouvait-il être, était loin d’être un génie! Quant aux deux autres, oublions-les charitablement; ce n’étaient que des bouche-trous...
Dante, en voila un, au moins, qui se vante d’être allé en enfer. Mais comment lui parler? Je sais autant d’italien qu’un fonctionnaire bilingue d’Ottawa sait de français; donc pas un mot. Dommage tout de même! Dante aurait pu me donner de précieux conseils, lui qui a trouvé le moyen d’aller visiter ses ennemis politiques, après les avoir envoyés chez le diable. Il à voulu sans doute s’assurer qu’ils s’y étaient bien rendus.