ON OSE À PEINE LA LUMIÈRE…
On ose à peine la lumière, le trait, la traversée.
Que peut un cœur sinon dans la fragilité consentie,
sinon dans la joie de jouer du peu ? On ne dit rien
de l’ombre ni de cette surprise de l’aube dans le réel caché.
Le jour est ainsi sa mesure et son attente,
comme en creux le poème.
[…]
On ne sait plus très bien si la lumière s’effondre dans la mer
ou si notre regard s’accroche aux flancs d’une montagne.
La beauté là s’impose sans effort. L’île en nous s’efforce
à la mer et nous croyons au jour, aux distances explorées.