INTÉRIEUR…
Intérieur. On ne voit pas tout de suite la lumière au commencement. Le vent souffle à contretemps.
Tais-toi mon cœur, tais-toi ! Tu comprends ? Le bruit
des hommes, de la nature, les miens. Je sens,
j’entends et j’écris ensemble. Je suis pressée, pressée.
Et là loin devant moi, en moi, le sourire, le front et
les cheveux de mon amour sous mes doigts.
Doucement !, vas-y doucement. Je vois, j’entends, je
sens et je touche ensemble. Seules la fièvre et la
poésie provoquent des visions. Seuls l’amour et la
mémoire.
Doucement, vas-y doucement !
Oui, il faut que je te dise, je ne suis pas seule à ma
table, pas du tout, et pour moi tout arrive avec le
vent, les arbres, avec l’été. Il y a beaucoup, beaucoup
de bleu dans mes filets de lumière.