Albert de Rochas d'Aiglun (1837-1914) fut polytechnicien et fit carrière dans l'Armée. mais il reste connu pour avoir été un précurseur des recherches en matière d'hypnose à la grande époque du spiritisme français.
Dans cet ouvrage, il retrace ses expériences de ce qu'il nomme "ses régressions de mémoire", traite des précognitions, de l'extériorisation dans l'astral... Il a ainsi la surprise, après avoir mis sous hypnose ses sujets, de les voir lui compter plusieurs vies antérieures.
Jack London retrace d'ailleurs tout cela dans un paragraphe de son « Vagabond des étoiles ».
Le plus exceptionnel est que vers 1900, les personnes sur lesquelles de Rochas expérimente sont éduquées dans un milieu totalement chrétien et ignore tout de la réincarnation. Elles devraient donc être tentées de décrire plutôt un au-delà inspiré par les conceptions classiques de leur religion, il n'en est rien.
Ainsi Joséphine, jeune domestique qu'il lui dit avoir été le militaire acariâtre Bourdon avec force détails ou cette autre qui va remonter quelques dix siècles en arrière ! Difficile de vérifier tout cela mais les communes, les rues parfois ignorées du sujet existent bien, alors qu'il est impossible de retrouver dans le passé les personnes évoquées ! Les sujets font preuve d'une connaissance étonnante de l'histoire et cependant leurs récits ne sont pas exempts d'anachronismes.
On sait la force étonnante de l'inconscient capable de mémoriser et de restituer sous hypnose des faits totalement oubliés du conscient. Est-ce dans cette réserve que puise l'imaginaire des sujets à expériences ou bien sont-ils les victimes de plaisantins de l'Astral ?
Pourtant de Rochas cite aussi des cas plus rares où l'enquête après révélation du sujet sur ces vies passées est probante ou d'autres où le sujet révèle recevoir communication d'une personne comateuse et prête à mourir.
Il ne s'agit pas de croire ou pas mais d'expérimenter, d'enquêter et de faire le tri.
Il est regrettable que ces études, si merveilleusement démarrées autrefois, soient tombées dans les limbes de la parapsychologie et moquées par les zététiciens de tous poils. Totalement discréditées, elles reposaient pourtant sur des personnes on ne peut plus sérieuses et intègres.