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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
PRÉFÉRONS BLACK MIRROR AUX IMITATIONS.

Lorsqu'une représentante des "Books on Demand" me contactait il y a quelques mois afin de me proposer la découverte du roman "La pomme" en échange d'une critique, je me souviens avoir aussitôt répondu que je n'étais évidemment pas contre le principe mais que j'avais une certaine prévention à l'égard des textes auto-édités. Cette mise en garde n'a pas effrayé cette très courtoise personne que je remercie sincèrement - quel que fut le résultat de ma lecture et de la rapide critique qui va suivre - pour l'envoi de ce texte "La pomme" d'un bien mystérieux Aaron.

En premier lieu, reconnaître que le marché de l'auto-édition a bien changé depuis cette époque pourtant pas hors d'âge (mais qui semble antique) d'une présentation physique ressemblant bien plus à la reliure de mauvaises photocopies qu'à de vrais livres, agréables à lire et à prendre en main. L'explosion éditoriale des années 2000 possible grâce, d'une part, à l'arrivée massive de l'impression numérique et, d'autre part, à internet, a largement bouleversé ce secteur d'activité. Pour autant, est-ce que cela a modifié du tout au tout la qualité intrinsèque des textes ainsi produits ? Je ne me permettrais pas d'être aussi définitif que tranché dans mon jugement, n'ayant, somme toute, qu'une expérience parcellaire et modeste de tels titres. En revanche, je peux affirmer sans choquer personne - puisque cela procède de ma seule expérience personnelle - qu'aucun des romans, recueils de poésie, de nouvelles ou de souvenirs ainsi édités ne m'a jamais vraiment convaincu. D'aucuns me tombant même franchement des mains.

Sans en arriver à cette dernière extrémité, il me faut hélas avouer que ce énième roman auto-édité ne déroge pas à ce constat intime.

Ni tout à fait SF version "anticipation" ou "dystopie" comme il est désormais de rigueur d'affirmer - les éléments en sont trop faibles et déjà presque rejoints par la réalité contemporaine - ni vraiment histoire d'amitié maudite - en l'occurrence c'est parce qu'on a du mal à y croire vraiment - ni roman psychologique - les personnages sont tellement monolithiques, caricaturaux et prévisibles qu'on n'y croit pas plus là non plus - ni tout à fait histoire d'amour - deux des trois personnages principaux semblent si peu fait l'un pour l'autre que ça en devient presque gênant en tant que caricature de "l'aveuglement amoureux"- , on y retrouve par ailleurs pèle-mêle - c'est à dire que c'est presque une foire d'empoigne des thèmes "mainstream" - des sujets en vogue tels que le climat, la condition féminine, le terrorisme, la virtualisation des rapports sociaux, le racisme, les compromissions étatiques, collectives et individuelles, les injustices diverses et variées, les faux rêves et les faux prophètes, les histoires d'amour impossible, les relations père-fils, le respect dû aux anciens (ou son absence), le proche-Orient, les différences culturelles... et je pense en oublier. Ouf !

Le tout se présent un peu comme une mauvaise pâtisserie - vous voyez, ces gros gâteaux américains à plusieurs étages, littéralement recouverts de pâte d'amande, de crème fouettée, de macarons et de ganache aux couleurs toutes plus chatoyantes et chimiques les unes que les autres - qu'on vous demande d'avaler sans la moindre goutte d'eau rafraîchissante et dont vous vous rendez vite compte que le goût en est presque aussi insipide que leur apparence est criarde. C'est, avec un peu d'exagération je l'avoue, l'effet que me fit la lecture de ce roman à l'écriture alambiquée, faussement complexe, pas loin d'être prétentieuse même : elle s'arrête juste quelques crans avant, ce qui lui laisse malgré tout l'occasion de ne pas être désagréable à lire malgré l'ennui, «toute chose égale par ailleurs», aurait ajouté un ancien professeur en sciences économiques.

À force de grands écarts, d'accumulation de thèmes, d'essais de styles - ces quelques pages de la jeune femme recueillie par le couple comme femme de ménage sont d'une niaiserie affligeante et sans aucun intérêt pour la trame romanesque... Mais pourquoi ? - de jugements moraux qui se veulent profonds et qui sont, la plupart du temps, empruntés, superlatifs et maladroits, de caricatures involontaires - l'ensemble se montre par trop sérieux pour être de ce genre-là -, on obtient ce roman fourre-tout, déjà dépassé à force de se vouloir moderne, où rien ne choque à proprement parler mais où rien n'est tout à fait convainquant pour autant, et qui nous fit regretter, en ces jours déjà un peu lointain où nous le lisions, d'avoir déjà vu l'intégralité de cette excellente série d'anticipation qu'est Black Mirror, plus particulièrement cet épisode consacré aux dérives possibles des réseaux sociaux, lui aussi presque déjà rejoint par la réalité du monde (cf la Chine), mais tellement convainquant dans son déroulé qu'on ne peut faire l'économie d'une comparaison, au détriment de ce récit.

Ce n'est pas encore pour cette fois que l'autoédition aura su me convaincre de sa différence régénérative et créatrice. C'est peut-être dommage, mais est-ce si grave et important que cela ?
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J'ai mis un bon moment avant de me décider à écrire quelques lignes sur ce roman d'anticipation car je ne trouvais pas les bons mots, et je ne suis toujours pas sûre de les avoir.
Commençons par le style. Certains le trouveront poétique, pour moi, c'était juste un fouilli à peine organisé. En ouvrant ce livre, j'ai eu la sensation d'entrer dans une nappe de brouillard. Je n'ai absolument pas honte d'admettre que je n'ai rien compris à l'évolution des personnages et de l'histoire. D'où ils viennent ? Où vont-ils ? Où nous emmène l'auteur ?
Et pour l'histoire, j'ai l'impression que l'auteur a voulu rassembler tous les sujets les plus sensibles de notre actualité : condition de la femme, climat, numérisation de notre quotidien, racisme, terrorisme. Il en a fait un gros paquet emballé par tous les clichés les plus sombres que l'Homme a pu envisager sur notre avenir, et "Tiens Lecteur ! Vas-y ! Débrouille-toi avec ça ! ".
Ce fut donc une déception, avec l'impression d'être passée totalement à côté, de ne pas être sur la même longueur d'ondes que l'auteur.
Je n'ai pas l'habitude d'être aussi dure dans mes critiques, et j'en suis désolée. Mais je suis toujours sincère et clairement, ici, je ne suis pas du tout le public visé.
Je remercie tout de même Librinova et NetGalley pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Aaroon nous propose de suivre l'évolution d'un groupe de jeunes Libanais. Il aborde des thèmes intéressants comme les choix de vie faits par les hommes, les luttes menées par les femmes, l'omniprésence des réseaux sociaux, l'argent facile, le pouvoir, etc.
Voilà qui, a priori, est plutôt intéressant. Mais ce qui commence comme un récit de vie tourne à un moment au roman d'anticipation, puis à la critique sociale, et j'avoue que je me suis un peu perdue en route.
J'ai l'impression d'être passée à côté et de ne pas avoir bien compris l'intention de l'auteur.

#lecture #livres #chroniques #LaPomme #Aaroon #NetGalleyFrance

Le quatrième de couverture :

"Il aimait courir... Il courut, courut, prit de l'élan, nous surpassa. Dans son triomphe enivrant, il pensa pouvoir s'envoler, se détacher des dernières ficelles de la pesanteur. Il se projeta dans les airs, vécut pleinement son instant de gloire, une seconde de liberté, avant la chute, avant de s'abattre contre le sol, le nez en premier... Ce jour-là, dans sa chute, Naël se cassa le nez, brisa le nid de l'orgueil; mais son orgueil, lui, s'en tira plus endurci, à jamais immunisé, et élut pour emblème un nez busqué."

Naël est du genre à choisir la liberté, courir loin devant et ne jamais regarder en arrière ; mais depuis le Black-out, il est démoli. le silence d'ADA a mis le sort du jeune homme et de l'Humanité toute entière en suspens. Naël se sent désarmé et décide d'aller chercher de l'aide auprès de son ami d'enfance, Ali, qu'il perdu de vue depuis des années.
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