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Je remercie le service presse des éditions Publishroom pour l'envoi de ce livre, La pomme, un roman complexe avec une pincée de SF.

La première chose que j'ai envie de dire, c'est que l'écriture d'Aaroon est très dense et peut se montrer incisive. Cela ne rend pas toujours la lecture aisée mais on ne lit pas que pour se divertir. On lit aussi pour apprendre et réfléchir.

L'histoire commence par la fin, avec le silence d'Ada. Ada est une intelligence artificielle créée par Naël Maktoub (référence à Augusta Ada King, Comtesse de Lovelace (1815-1852), pionnière de la science informatique).

Ali Zayn, l'ami de Naël et aussi le narrateur, nous ramène ensuite au début de l'histoire dans un petit village du Liban. Il raconte leur vie jusqu'à leur entrée à l'université de Beyrouth, jusqu'à l'évènement qui va tout changer. Najoua quitte son petit ami mais lui “est grand, beau et charmant. Il ne peut pas se faire larguer. C'est contraire à la nature des choses. Il essaye de se réconcilier avec elle, pour renverser la situation et la larguer lui. Échec, humiliation. Il déterre une vidéo qu'il a filmée discrètement de leurs ébats amoureux et la balance à la mer.”

Internet, la “mémoire collective de l'Humanité”. “Tout ce qu'on y balance disparaît à jamais, déchu dans son abîme, introuvable, irrécupérable; mais ses spectres, ses fantômes deviennent de plus en plus nombreux, échouent à tous les rivages, recrachés sans être lavés.” Najoua se suicide.

C'est ainsi que va naître Ada qui va libérer le monde d'internet et des réseaux sociaux.

“Se libérer, c'est choisir de se libérer d'une chose pour s'emprisonner dans son contraire.”

Mais l'IA n'est pas vraiment le sujet central de ce roman. Il y a la condition de la femme, L Histoire, l'amitié, l'amour, la vie, …

À mon sens, il n'y a pas de raccord entre la fin du début et la fin. Je n'ai peut-être pas compris, mais ce n'était pas clair pour moi.

Quoi qu'il en soit, un roman interpellant.




Challenge défis de l'imaginaire 2019
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D'abord, je m'excuse pour le temps que j'ai mis à lire ce livre numérique. Mais le format n'aidait pas à progresser de façon simple dans l'histoire. Peut-être que je manque aussi de connaissances pour utiliser au mieux ma tablette.... le texte était en gros caractères et comme je n'ai pas de problèmes de vue trop importants et que le temps de changement de page était un poil long, ça ne m'a pas aidé à avancer dans l'histoire. L'histoire en elle-même avec Ali comme narrateur était un poil décousu même s'il avait de beaux passages poétiques. Plusieurs thèmes sont mis en avant : la condition de la femme, la religion, l'intelligence artificielle... le tout un peu mélangé. J'aurais aimé que l'IA soit plus mis en avant, finalement mais en fait, la pomme, c'est peu l'histoire de tout, de la vie. Je suis mitigée en pensant à ce livre, j'ai apprécié certains passages, d'autres moins, quand il faut tenter de raccorder le tout ensemble. Merci à l'auteur et à PublishRoom pour cette lecture.
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PRÉFÉRONS BLACK MIRROR AUX IMITATIONS.

Lorsqu'une représentante des "Books on Demand" me contactait il y a quelques mois afin de me proposer la découverte du roman "La pomme" en échange d'une critique, je me souviens avoir aussitôt répondu que je n'étais évidemment pas contre le principe mais que j'avais une certaine prévention à l'égard des textes auto-édités. Cette mise en garde n'a pas effrayé cette très courtoise personne que je remercie sincèrement - quel que fut le résultat de ma lecture et de la rapide critique qui va suivre - pour l'envoi de ce texte "La pomme" d'un bien mystérieux Aaron.

En premier lieu, reconnaître que le marché de l'auto-édition a bien changé depuis cette époque pourtant pas hors d'âge (mais qui semble antique) d'une présentation physique ressemblant bien plus à la reliure de mauvaises photocopies qu'à de vrais livres, agréables à lire et à prendre en main. L'explosion éditoriale des années 2000 possible grâce, d'une part, à l'arrivée massive de l'impression numérique et, d'autre part, à internet, a largement bouleversé ce secteur d'activité. Pour autant, est-ce que cela a modifié du tout au tout la qualité intrinsèque des textes ainsi produits ? Je ne me permettrais pas d'être aussi définitif que tranché dans mon jugement, n'ayant, somme toute, qu'une expérience parcellaire et modeste de tels titres. En revanche, je peux affirmer sans choquer personne - puisque cela procède de ma seule expérience personnelle - qu'aucun des romans, recueils de poésie, de nouvelles ou de souvenirs ainsi édités ne m'a jamais vraiment convaincu. D'aucuns me tombant même franchement des mains.

Sans en arriver à cette dernière extrémité, il me faut hélas avouer que ce énième roman auto-édité ne déroge pas à ce constat intime.

Ni tout à fait SF version "anticipation" ou "dystopie" comme il est désormais de rigueur d'affirmer - les éléments en sont trop faibles et déjà presque rejoints par la réalité contemporaine - ni vraiment histoire d'amitié maudite - en l'occurrence c'est parce qu'on a du mal à y croire vraiment - ni roman psychologique - les personnages sont tellement monolithiques, caricaturaux et prévisibles qu'on n'y croit pas plus là non plus - ni tout à fait histoire d'amour - deux des trois personnages principaux semblent si peu fait l'un pour l'autre que ça en devient presque gênant en tant que caricature de "l'aveuglement amoureux"- , on y retrouve par ailleurs pèle-mêle - c'est à dire que c'est presque une foire d'empoigne des thèmes "mainstream" - des sujets en vogue tels que le climat, la condition féminine, le terrorisme, la virtualisation des rapports sociaux, le racisme, les compromissions étatiques, collectives et individuelles, les injustices diverses et variées, les faux rêves et les faux prophètes, les histoires d'amour impossible, les relations père-fils, le respect dû aux anciens (ou son absence), le proche-Orient, les différences culturelles... et je pense en oublier. Ouf !

Le tout se présent un peu comme une mauvaise pâtisserie - vous voyez, ces gros gâteaux américains à plusieurs étages, littéralement recouverts de pâte d'amande, de crème fouettée, de macarons et de ganache aux couleurs toutes plus chatoyantes et chimiques les unes que les autres - qu'on vous demande d'avaler sans la moindre goutte d'eau rafraîchissante et dont vous vous rendez vite compte que le goût en est presque aussi insipide que leur apparence est criarde. C'est, avec un peu d'exagération je l'avoue, l'effet que me fit la lecture de ce roman à l'écriture alambiquée, faussement complexe, pas loin d'être prétentieuse même : elle s'arrête juste quelques crans avant, ce qui lui laisse malgré tout l'occasion de ne pas être désagréable à lire malgré l'ennui, «toute chose égale par ailleurs», aurait ajouté un ancien professeur en sciences économiques.

À force de grands écarts, d'accumulation de thèmes, d'essais de styles - ces quelques pages de la jeune femme recueillie par le couple comme femme de ménage sont d'une niaiserie affligeante et sans aucun intérêt pour la trame romanesque... Mais pourquoi ? - de jugements moraux qui se veulent profonds et qui sont, la plupart du temps, empruntés, superlatifs et maladroits, de caricatures involontaires - l'ensemble se montre par trop sérieux pour être de ce genre-là -, on obtient ce roman fourre-tout, déjà dépassé à force de se vouloir moderne, où rien ne choque à proprement parler mais où rien n'est tout à fait convainquant pour autant, et qui nous fit regretter, en ces jours déjà un peu lointain où nous le lisions, d'avoir déjà vu l'intégralité de cette excellente série d'anticipation qu'est Black Mirror, plus particulièrement cet épisode consacré aux dérives possibles des réseaux sociaux, lui aussi presque déjà rejoint par la réalité du monde (cf la Chine), mais tellement convainquant dans son déroulé qu'on ne peut faire l'économie d'une comparaison, au détriment de ce récit.

Ce n'est pas encore pour cette fois que l'autoédition aura su me convaincre de sa différence régénérative et créatrice. C'est peut-être dommage, mais est-ce si grave et important que cela ?
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J'ai mis un bon moment avant de me décider à écrire quelques lignes sur ce roman d'anticipation car je ne trouvais pas les bons mots, et je ne suis toujours pas sûre de les avoir.
Commençons par le style. Certains le trouveront poétique, pour moi, c'était juste un fouilli à peine organisé. En ouvrant ce livre, j'ai eu la sensation d'entrer dans une nappe de brouillard. Je n'ai absolument pas honte d'admettre que je n'ai rien compris à l'évolution des personnages et de l'histoire. D'où ils viennent ? Où vont-ils ? Où nous emmène l'auteur ?
Et pour l'histoire, j'ai l'impression que l'auteur a voulu rassembler tous les sujets les plus sensibles de notre actualité : condition de la femme, climat, numérisation de notre quotidien, racisme, terrorisme. Il en a fait un gros paquet emballé par tous les clichés les plus sombres que l'Homme a pu envisager sur notre avenir, et "Tiens Lecteur ! Vas-y ! Débrouille-toi avec ça ! ".
Ce fut donc une déception, avec l'impression d'être passée totalement à côté, de ne pas être sur la même longueur d'ondes que l'auteur.
Je n'ai pas l'habitude d'être aussi dure dans mes critiques, et j'en suis désolée. Mais je suis toujours sincère et clairement, ici, je ne suis pas du tout le public visé.
Je remercie tout de même Librinova et NetGalley pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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#LaPomme #NetGalleyFrance
Naël, entretient avec lui-même, avec Yara son épouse, avec quasi toutes les femmes qu'il côtoie et surtout avec Ada de biens curieux liens qui relèvent avant tout de l'arrogance, « carburant de l'humanité , dira l'auteur, qui tantôt la fait avancer, tantôt la brûle. »
Naël est le côté pile de la paire d'héros de ce roman d'anticipation qui s'inscrit dans notre à-venir actuel. Il choisit la liberté, la sienne, celle de suivre sa voie intérieure, assoiffé qu'il est du pouvoir d'avoir raison avant son temps. Au risque d'être incompris, de blesser, se couper de ses proches, d'être un mal aimant, Naël n'a qu'un but dans la vie : transmuter Ada, machine issue de l'Intelligence artificielle, en penseuse, décideuse, serveuse et sauveuse du Monde. D'origine libanaise, il se fera introduire dans le cercle fermé du gouvernement français auprès de qui il installera et dirigera en maître le Ministère de l'Intelligence artificielle.
Son pendant, son alter face, son verso est son ami Ali qu'il servira, trahira, sortira de sa vie et rappellera quand il en aura besoin. Ali est celui qui, trop vite, trop souvent, préfère s'effacer, rester en retrait. Mais cette posture le placera souvent en capacité de nourrir la réflexion. « On devrait parfois cesser de courir après ce qui sans cesse nous échappe et se contenter d'observer ce qui vient jusqu'à nous… » lui fera dire Aaroon, l'auteur.
« La pomme » est donc l'histoire, compliquée, de l'amitié trouble entre ces deux personnages qui se cherchent, à la fois eux-mêmes et l'un, l'autre. Mais c'est surtout un roman d'introspection de notre temps. Essai multiple traitant du pouvoir et de la pensée artificielle, du militantisme féminin et anticapitaliste, de la place de la famille, de l'étranger, des extrémismes religieux montants et du terrorisme, « La pomme » se perd et se délite à force, peut-être, de vouloir couvrir trop de thèmes à la fois. Il reste, malgré tout, quelques belles pensées, quelques idées qui titillent le lecteur cherchant son humanité au coeur d'un monde où, de plus en plus, elle semble échapper à sa sagacité.
Le lecteur aurait-il tout de même finalement le choix ? Et restera-t-il conscient que, comme le dit Aaroon, face à l'un qui dit noir quand l'autre dit blanc, choisir qui croire, c'est choisir sa propre réalité. Même si cette dernière est artificielle ? A chacun d'en décider.
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Aaroon nous propose de suivre l'évolution d'un groupe de jeunes Libanais. Il aborde des thèmes intéressants comme les choix de vie faits par les hommes, les luttes menées par les femmes, l'omniprésence des réseaux sociaux, l'argent facile, le pouvoir, etc.
Voilà qui, a priori, est plutôt intéressant. Mais ce qui commence comme un récit de vie tourne à un moment au roman d'anticipation, puis à la critique sociale, et j'avoue que je me suis un peu perdue en route.
J'ai l'impression d'être passée à côté et de ne pas avoir bien compris l'intention de l'auteur.

#lecture #livres #chroniques #LaPomme #Aaroon #NetGalleyFrance

Le quatrième de couverture :

"Il aimait courir... Il courut, courut, prit de l'élan, nous surpassa. Dans son triomphe enivrant, il pensa pouvoir s'envoler, se détacher des dernières ficelles de la pesanteur. Il se projeta dans les airs, vécut pleinement son instant de gloire, une seconde de liberté, avant la chute, avant de s'abattre contre le sol, le nez en premier... Ce jour-là, dans sa chute, Naël se cassa le nez, brisa le nid de l'orgueil; mais son orgueil, lui, s'en tira plus endurci, à jamais immunisé, et élut pour emblème un nez busqué."

Naël est du genre à choisir la liberté, courir loin devant et ne jamais regarder en arrière ; mais depuis le Black-out, il est démoli. le silence d'ADA a mis le sort du jeune homme et de l'Humanité toute entière en suspens. Naël se sent désarmé et décide d'aller chercher de l'aide auprès de son ami d'enfance, Ali, qu'il perdu de vue depuis des années.
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Une vie permet de comprendre… Une vie permet de faire des choix… Quels sont les vôtres ?
Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, Aaron m'a confié son dernier livre et je l'en remercie infiniment ! Ce livre est bouleversant ! Il chamboule tout ! Il nous ouvre des perspectives, il nous mène à la réflexion. On se laisse porter par le récit de quelques vies, la pensée et les choix de quelques-uns… Rien n'est tout blanc ou tout noir.

Nous voilà embarqué aux côtés de Naël et d'Ali. Nous savons qu'il y a eu un drame ! Mais nous ne savons pas lequel, non. Ali a à coeur de tout reprendre au début de leur histoire. Au tout début pour bien comprendre… D'où ils viennent, qu'ont-ils fait, comment ils ont grandi, leur relation, etc. Parce que la vie c'est ça. Ce sont des amitiés, des amours, des rencontres, des chemins de traverses, des choix…

Naël est un fonceur. Avec Ali, ils ont grandi dans le Sud-Liban. Nous faisons la connaissance de cette culture dans l'histoire. Nous passons à travers pleins de sujets forts intéressants comme la condition de la femme, la condition de l'homme, les têtes fortes d'un village, la vie de ce dernier, les guerres, les religions, les conflits…

Et si nous pouvions bousculer tout ça ? Car en effet, à l'université, nos deux jeunes hommes ont fait la connaissance d'une fille, jeune femme qui avait été dupé par son ex petit ami et une vidéo d'elle circulait sur le web. Pour Naël, fonceur à tout rompre, il ne suffisait pas de rassembler les masses et de porter les femmes dans une vitrine à travers n'importe quel mouvement féministe. Non, bien au contraire. Pour lui, une femme a le droit d'elle belle, d'être relâchée et en pyjama si ça lui chante. Non, pour lui, la protection allée bien au-delà de ces mouvements qui commence à poindre. Mais, mais, mais… La jeune femme mise en cause s'est suicidée… Un déclic pour Naël…
Et si nous arrivions à trouver une solution pour protéger l'être humain ? La solution viendra… de l'intelligence artificielle. Mais encore faut-il que celle-ci soit capable de gérer l'humain… Est-ce possible ?

Aaron nous fait passer énormément de message dans ce livre. Nous, être humain, qui sommes-nous ? Que cherche-t-on ? D'où vient-on et où voulons nous aller ? Comment ? Toutes ces questions se posent au fil de l'histoire et nous évoluons grâce à Ali, ce narrateur réfléchi et relativement sage (dans le sens sagesse). L'écriture de l'auteur est fluide et entraînante, ce qui permet de s'accrocher au fil de l'histoire, dès les premières pages !

C'est un livre d'une densité incroyable ! Pas de grand BOOM, pas de bombe qui explose, pas d'espion ou autres choses du genre, mais bel et bien en intensité de réflexion sur les actes de la vie, sur les chemins que l'on décide de choisir…

Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, je vous recommande ce livre d'une incroyable densité de réflexions sur la vie, sur ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir. C'est réalisé avec une plume très fluide et entraînante. Je vous assure que vous ne verrez pas le livre se passer… En effet, les pages se tournent toutes seules… et les petites claques derrière la tête aussi ;)

Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Le commentaire de Nathalie :
Une histoire à la fois belle, touchante et cruelle. Douce, aimante et rempli de haine.
Comment tous ses ressentiments peuvent se côtoyer ? C'est pourtant ce que sera le parcours d'Ali et Naël, de leurs petites enfances jusqu'à la trentaine.
Ils se rencontrent très jeunes, voisins dans leur village au Liban. Ils grandissent ensemble entourés de la mère d'Ali, veuve et du père de Naêl : Amma Kamal (libraire).
Deux enfants qui s'instruisent ensemble jusqu'au jour où Naël confronte l'Imam.
À partir de là tout changera pour eux, mais aussi pour leur famille.
Ils s'exilent à Beyrouth pour étudier, de là plusieurs rencontres changeront leurs destins. Yara, dans sa lutte pour les femmes et Javi, qui transformera l'ère informatique avec Naël, puis vint Ada, qui bousculera leurs vies. Ali retournera auprès de sa mère malade et Naël grâce à l'argent de son père, Javi et autres contacts ministériels deviendra homme du monde. Puis nous feront la rencontre de Baba, homme sage d'Afrique, de Judith femme libre et dure et Fatima femme de Dieu.
Mais peut-on toujours monter dans ce monde ou se mêle les religions, les différences, les injustices, sans brimer la vie des gens autour de nous, et ce, malgré le grand coeur d'Ali et son amitié pour Naël.
Parfois, il faut savoir choisir ses batailles et surtout les choisir seul pour mieux réussir.

Une très belle histoire qui nous parle à travers une plume parfois poétique, parfois dure, parfois tendre et parfois réaliste. Dans un monde où l'être humain, est parfois relayé au second rang.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Un ami d'enfance est précieux face aux moments partagés durant toute la vie. C'est une amitié sacrée. Ali a cette richesse. Un ami qui a partagé les bons et les moments de sa vie. Une enfance pauvre mais merveilleuse au Liban. Un moment béni comme seul peut l'être l'enfance. Alors, quand son ami demande son aide, il accepte sans conditions.
La pomme l'histoire d'une amitié envers et contre tout. Une amitié qu'aucun sentiment n'a pu contrarier. C'est le récit d'un destin. Que dis-je? de deux destins qui ont entrainé avec eux tous ceux qui gravitaient autour d'eux tels des satellites ou des électrons libres. Deux astres différents en tout mais ayant grande confiance l'un dans l'autre. Deux astres courant derrière un rêve. Une utopie? Naël flamboyant, brûlant tout sur son passage. Ali, effacé, face à sa propre réalité. Leur amitié résistera t-elle à cette dernière sollicitation?
La pomme nous embrigade dans deux visions de la vie. La réelle et l'irréelle. Naël est égocentrique et indifférent à tout ce qui n'est pas son choix. Ali a les pieds sur terre et est amoureux de la vie. Timidement. Ainsi que le dit l'adage malgache " L'amitié est comme un vieux pagne. Eternellement rapiécé". Ainsi, malgré les aléas de leur vie respective, les deux amis sont ensemble, soudés face à l'ennemi. Face au monde et à ses pièges. Pour toujours? Rien n'est si sûr. L'essentiel n'est-il pas de ne pas croquer la pomme? Peut-être que oui. Juste un petit peu.
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Si l'histoire de la pomme s'ancre dans un futur proche, Aaroon n'en saisit pas moins l'occasion pour philosopher sur notre propre époque. Féminisme, religion, société libérale… Ali, le personnage principal, aborde tous ces sujets avec recul et aplomb.

La vie s'écoule et le lecteur reste spectateur des aléas et autres évènements de la vie de ce jeune libanais. Ce pourrait être un point négatif, mais à vrai dire, l'écriture donne le ton dès le départ : nous savons donc à quoi nous attendre ! Cette mise en extérieur permet une certaine réflexion quant aux argumentaires de l'auteur. Et si j'ai parfois eu du mal à saisir tous ses raisonnements, j'ai pris malgré tout plaisir à les suivre.

Le destin des personnages s'entrecroise pour mieux faire sens à la fin du récit. C'est un exercice bien mené par l'écrivain. L'amitié et ses déboires sont également mis à l'honneur. le tout offre une oeuvre humaine, qui touche par sa simplicité apparente, mais cache une complexité propre à notre nature.

Une mention spéciale pour la découverte de la vie au Liban, pays que je ne connaissais absolument pas. J'ai aimé découvrir sa culture et ses paysages ; les descriptions poétiques y sont pour beaucoup ! L'écriture d'Aaroon se révèle ainsi agréable, soignée et accessible.

Si vous avez envie d'un court roman d'anticipation philosophique, foncez !

Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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