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Puisque ces derniers temps j'ai beaucoup voyagé en littérature, la Russie m'a semblé être une bonne destination, une sorte de retour au sources car j'ai toujours eu un faible pour ce pays (en plus des États-Unis et de l'Angleterre) que j'aimerai visiter.

Ce sera dans une autre vie et en attendant, j'ai joué à James Bond sans les gadgets, à Sherlock Holmes sans la pipe et sans Watson, au double et même triple jeu.

Drongo a un cerveau qui travaille, il est capable d'analyser les situations et les gens très vite et aurait même quelques dispositions holmésiennes lorsqu'il énonce des déductions, surprenant par-là même les gens en face de lui.

La construction du roman n'est pas simple puisque nous commençons d'un côté, à Amsterdam avec Edgar, un 12 avril et que le chapitre suivant, nous repartons à Moscou, enquêter avec Drongo, mais le 3 avril, et, cerise sur le gâteau, 10 mois avant le commencement…

D'accord, cela ajoute du piment mais aussi de la confusion si vous lisez tôt le matin et que le café noir ne fait pas encore effet… On s'est déjà égaré dans des romans pour moins que ça et ces aller-retour dans l'espace-temps a de quoi dérouter.

Heureusement, on comprend assez vite de quoi il retourne et ensuite, ces voyages sur la ligne du temps ne seront plus qu'une formalité et plus de jet-lag entre les deux.

Drongo est un ex-agent du KGB qui possède un ordinateur à la place du cerveau (des PC de 1999) sans pour autant être un cyborg. Ses amours sont compliquées, il a peur d'aimer, de voir mourir la femme qu'il aime et n'est pas corruptible.

Ne lisez pas ce roman si vous voulez de l'action à toutes les pages, nous sommes dans un roman policier aux relents d'espionnage, mais oubliez ce bon vieux James Bond car ici, les meilleurs espions sont ceux dont on ne connait pas le nom et qui ne se font pas remarquer.

Pour ma part, j'ai pris plaisir à revoir Moscou, à explorer les arcanes sombres du pouvoir et des organes tels que KGB, GRU et autres initiales qui foutent la trouille. L'auteur parle de l'effondrement du bloc soviétique, lorsque l'URSS s'est disloquée et qu'il n'est resté que la Russie.

Voir cet effondrement de l'intérieur permet de l'éclairer un peu, même si le sujet est tellement vaste et sombre que jamais nous n'en verrons le bout. Malgré tout, certains personnages en ont la nostalgie, même s'ils savent au fond d'eux qu'y revenir serait une folie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Quelques chapitres très courts nous mettent tout de suite dans l'ambiance: un vice-ministre russe arrêté, un autre russe se fait assassiner en pleine campagne et encore un autre russe se fait arrêter à l'aéroport de Berlin. Tous ces événements ont lieu 9 à 10 "avant le commencement". Et "au commencement", un type, russe encore, attend son vol dans les couloirs d'un aéroport. Tout cela démarre bien et le lecteur est tout de suite intrigué...

C'est cette histoire de "commencement" et "avant le commencement" qui sert de fondation à la structure narrative de ce polar azerbaïdjanais et crée un suspens énigmatique jusqu'à la toute fin.

Alternant les chapitres entre le "commencement" et les jours "avant le commencement", l'auteur exige de son lecteur une grande concentration car ces deux parties sont consacrées chacune à des protagonistes différents et présentent un décalage de quelques jours.

Dans les chapitres "commencement", nous suivons Edgar Veidemanis, 50 ans, une vie ratée derrière lui, pas d'avenir à cause d'un cancer qui le ronge, une mère et une fille qu'il a laissées à Moscou, ex lieutenant-colonel du KGB et qui a accepté une mission illégale pour récolter un maximum d'argent à laisser en héritage à sa fille. C'est lui, la cible idéale.
Tous ces chapitres sont écrits à la première personne, c'est Edgar qui nous raconte son périple entre Amsterdam, Anvers et Paris à la recherche d'un certain Troufilov, que ses commanditaires veulent voir mort, et qui prend le temps de raconter des pans de cette vie qui lui échappe.

Dans les chapitres "avant le commencement", c'est avec Drongo, ex-agent du KGB, aujourd'hui enquêteur privé pour le parquet russe, que nous cheminons. Il est chargé de récupérer un certain Troufilov pour l'obliger à témoigner dans un procès important. Ecrits à la troisième personne, ces chapitres déroulent l'enquête officielle qui suit inévitablement les pas d'Edgar.

Les deux lignes du temps ne se rejoindront qu'à une cinquantaine de pages de la fin. Ce décalage de quelques jours permet au lecteur de découvrir des clés de réponse avec effet retard, donne un rythme assez effréné à l'intrigue sans que pourtant on sache lire vite. Parce qu'il faut que le cerveau soit bien concentré entre les noms russes, les bandes rivales qui ont toutes mis leurs hommes sur le même terrain, poursuivant les mêmes personnes, mais avec des objectifs différents et le tout sur deux lignes temporelles distinctes.

Le tout se déroule au printemps 1999, à une époque où certains regrettent le temps de l'URSS, où les petites nations soviétiques sortent à peine de guerres civiles et où le capitalisme européen n'a encore apporté que ses mauvais côté à une population toujours en souffrance.

C'est brillant d'ingéniosité dans le chef de l'auteur. J'ai trouvé cette lecture vraiment intéressante tant sur le fond que sur la forme (et encore plus sur la forme que sur le fond). Il s'agit de la première enquête d'un personnage récurrent de l'auteur; personnage dont on ne sait finalement pas grand chose et qui, je l'espère, se dévoilera dans le prochain tome.

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Que de péripéties ! C'est un livre agréable, sans temps mort, rempli de bandits et d'espions. L'histoire est plutôt bien ficelée et nous emmène dans plusieurs pays d'Europe à un rythme haletant. C'est une chasse à l'homme trépidante, semée de morts, et dont la tension augmente au fil des pages et en se rapprochant du dénouement.
Le roman était également bien construit, avec des retours dans le passé, des espaces-temps différents et de nombreux personnages. Il faut bien garder en-tête la date du commencement et avoir un minimum de concentration pour ne pas se perdre dans le récit ou les personnages.
Il était intéressant de voir la psychologie des personnages, ceux que personne ne peut acheter pour rien au monde (oui, il en existe !), ceux prêts à tout pour leur famille, ceux sans aucun scrupules, et oui tout le monde se côtoit dans ce livre.
J'ai été quelque peu étonnée de la nostalgie de l'union soviétique qui transparaissait dans le récit, et aussi du sentiment d'abandon ressenti par certains citoyens (l'auteur est né en Azerbaïdjan). Une phrase m'a d'ailleurs marquée : ceux qui sont nostalgiques de l'URSS ont du coeur et ceux qui veulent y revenir n'ont pas de tête. Les sentiments vis à vis de cette ex-URSS semblent très complexes.

P.s : je ne sais pas si je suis la seule à qui c'est arrivé, mais j'ai confondu pendant très longtemps deux personnages principaux en pensaint qu'ils n'étaient qu'une et même personne.
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Un polar azerbaïdjanais, enfin d'un auteur azerbaïdjanais, nouvelle nationalité pour faire avancer mon challenge Globe trotter, je ne pouvais pas y résister  

Sitôt vu, sitôt glissé dans ma liseuse, et sitôt lu pour un voyage trépidant à travers l'Europe sur les traces d'un oligarque russe coupable de détournements de fonds avec, à ses trousses, des barbouzes de tous les bords soviétiques.

Entre ex-agents du GRU (service de renseignements de l'Armée), ex membres du KGB, et gangsters de tous poils, il ne fait pas bon d'être en fuite , ni pour soi ni pour ses amis ! 

Un roman si foisonnant que j'ai failli m'y perdre, mais un dernier quart de l'ouvrage où  tous les fils se mettent en place et composent un tableau peu reluisant de la Russie post-soviétique.

Des personnages attachants, qui me donnent envie de me plonger dans quelque temps dans les deux autres enquêtes de Drongo publiées chez L Aube Noire

Un auteur que je découvre et qui mérite le détour.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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La première enquête de Drogo ex-agent du KGB est particulièrement confuse, puisque ce n'est pas moins de 3 groupes différents, dont un mené par un autre ex-agent du KGB, qui partent à la recherche d'un certain Trufalov (sic) . Avec des têtes de chapitres qui tournent autour de 4 jours dans 3 villes différentes donc avec des points de vue différents d'un groupe à l'autre sur le même évènement, les uns précédant les autres et vice versa le doute s'installe dans l'esprit embrumé du lecteur: Qui est qui?. Drogo n'est pas Sherlock Holmes, comme on voudrait nous le faire accroire avec quelques petites déductions par ci par là. le plus dur est que dans cette purée de pois on en vient à confondre les deux ex agents du KGB, tout en se disant que puisque c'est la première enquête (il y en aura d'autres), Drogo ne peut pas mourir. Vers la page 200 on s'enlise, Mon conseil : dans les sables mouvants ne bougeons pas et attendons les secours. Ils arrivent vers la page 450 après un long tunnel. A un moment Sherlock découvre où loge un personnage en demandant au bureau de tourisme de la gare du Nord (sic) le nom de son hôtel et l'obtient sans effort, comme c'est plausible, quelle faculté de déduction il a, ce garçon. D'autant que l'hôtel coûte 50 francs( en 1999 c'était au moins 500), boulevard de Grenelle et que le métro aérien fait un bruit de ferraille épouvantable alors qu'il est sur pneumatiques depuis 1974. Tchinguiz Abdoullaïev n'as pas mis les pied dans la capitale à cette époque et c'est flagrant. Drogo descend "en plein centre de Paris" près de l'Etoile... le traducteur est de la génération de San Antonio, les russes s'appellent Kokotin , les jeunes français Marcel ou Sibylle et se traitent d' "andouilles". Inepte et anachronique.
Le meilleur est pour la dernière phrase, le narrateur écrit:
"que j'aimerais relire mes notes"
Il a raison.
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Roman d'enquête dans le contexte d'espionnage russe qui va vous ballader à travers l'Europe.

Je ne peux pas parler de lecture apaisante et relaxante puisque, vu le nombre de personnages et l'alternance entre la réalité et le passé, la confusion est rapide et la perte du fil conducteur après une journée de boulot est facile.

Néanmoins le roman est très bien construit et le lecteur sent rapidement que l'auteur maitrise son sujet
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Edgar Veidemanis, ex lieutenant-colonel du KGB, suivi par deux…non trois anges gardiens armés, s'apprête à s'envoler pour Amsterdam. A peine lancé et déjà un retour en arrière, je ne suis pas fan mais passons. On se retrouve avec Akhmétov, un employé gouvernemental clairement corrompu. Ce 27 juin sa vie bascule après des perquisitions, ainsi que toute la pyramide qui va suivre dans cet effondrement. Il se décide à parler et la fin du chapitre tombe avant les révélations. Pour le moment que des questions et aucune réponse, c'est un peu frustrant mais ce n'est que le début et ça fonctionne sur moi, j'ai envie de savoir, l'auteur a piqué ma curiosité.
Puis on découvre deux types aux surnoms évocateurs, le Buffle et le Massacreur, un caïd et un chef de mafia qui visiblement connaissaient bien Akhmétov. Ca me plaît, il y de l'espionnage à la John le Carré, tout dans la subtilité, du crime organisé et un jeu de pouvoir politique, la bonne recette pour faire une bonne intrigue, complexe, adulte et prenante. Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue car il y a de nombreux rebondissements et quelques indices sur ce qui arrivera vers la fin.

C'est une bonne découverte, je garde l'auteur en tête pour mes prochaines lectures d'espionnage, en tout cas je le recommande.
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L'auteur , Tchinguiz Abdoullaiev, est azeri .Il a travaillé comme agent de renseignement en Union Soviétique. Son livre « Une cible parfaite : La première enquête de Drongo, ex-agent du KGB » plonge le lecteur dans la Russie post-soviétique. L'histoire mêle espionnage, politique , enquête et violence mafieuse…. Drogon, ex-agent de KGB, doit retrouver un homme d'affaires dont le témoignage est capital pour un procès où sont compromis des politiciens importants… Il est lui-même poursuivi par des autres groupes aux intérêts divergents. Les chapitres alternent les récits des différents groupes. le scénario apparaît confus à la moitié du livre . La poursuite en Europe de l'ouest manque de souffle et de crédibilité. le contexte est le plus intéressant : la lutte entre les clans au pouvoir, la survivance dans les esprits de l'ex-Urss…

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Par définition, un roman d'espionnage est tarabiscoté : on fait croire aux uns qu'on roule pour eux, on fait croire aux autres qu'on roule pour eux, et on roule pour un troisième, voire un quatrième…

L'auteur a parfaitement compris le système et l'applique à la lettre, mais ne nous le dévoile pas tout de suite, ce qui fait qu'on est (un peu, beaucoup) perdu. Si l'on ajoute qu'il arrive à nous faire croire qu'un personnage est un autre jusqu'à la moitié du livre, on arrive à ce résultat brouillon.

Mais ce qui est peut-être le plus intéressant dans ce livre, c'est d'un côté la description des particularismes des différentes républiques de l'ex-URSS et de l'autre cet attachement à l'ex-URSS et ce refus de l'éclatement. Un des héros dira « Quand on m'a enlevé mon pays, qui allait de l'Ukraine au Kamtchatka, j'ai perdu partiellement mon équilibre ».

Seul petit bémol pour cet auteur ancien agent de renseignement soviétique : il croit qu'on parle français à Anvers…
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C'est le premier roman de l'auteur, comme pour les crêpes, la première a des bavures ! le côté pédagogique : je résume pour ceux qui ont oublié ou pas tout compris, agace ou amuse, c'est selon. Sinon une histoire complexe dans les méandres des “organes” et de la post-Soviétie.
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