Citations sur Cherche ton bonheur partout (49)
L'existence, ils la savouraient. Pas de place aux chamailleries ou aux prises de bec, tant ils s'ingéniaient à les désamorcer avant qu'elles n'aient pu les atteindre.
Mon fils est avare en confidences. C’est dommage. Je ne sais rien de sa vie. Toutes ces cachotteries, qu’il me fait… Souvent, je me sens délaissée. Déjà que Daniel, son père, ne parle jamais… Daniel, c’est un taiseux, tu sais ? Un filou taiseux. Tout en douce, cette ordure ! Combien de fois je me suis énervée contre lui, et la seule réaction qu’il ait eue : le silence. Monsieur rentre dans sa coquille, et attend que l’orage passe. Un lâche.
Le prince est beau tant qu’on le contemple avec des lunettes aux verres teintés d’amour. Le jour où on les retire et qu’on se frotte les yeux, on ne voit plus qu’un crapaud. Mais il sera prince dans le regard d’une autre.
Entre femmes, on s’écoute, on se soutient. Entre femmes, on ne s’abandonne pas, jamais. On sait la valeur de la solidarité, de l’entraide, une pour toutes et toutes pour une, girl power et tous ces trucs-là…
Elle aimait bien savoir qu’il ne pouvait pas se passer d’elle, Tom. Cet amour envahissant, étouffant même, parfois, la rassurait.
Attention, ce n’était pas n’importe quel amour. Pas celui d’un loser qui s’accrocherait visqueusement à ses basques. Pas celui d’un parasite qui aurait repéré ses carences affectives, et profiterait avidement de tout ce qu’elle lui aurait offert pour se faire aimer. Non. C’était celui d’un être immense, magnifique et généreux, d’un homme fiable sur qui elle pouvait se reposer, et qui la rendait éperdument heureuse.
Le classicisme, en amour, ça restait une valeur sûre. Revêtue d’une irrésistible petite robe noire, fardée d’un maquillage nude étudié, elle avait planqué un immense bouquet de pivoines mauves à la réception du restaurant chic où il allait la rejoindre d’une minute à l’autre. Qu’est-ce qu’on offrait comme sorte de fleurs, à un homme, d’habitude ? D’ailleurs, ça se faisait, ou pas ? Par précaution, elle avait laissé le bouquet à l’accueil. Il s’agissait de ne plus faire de gaffe.
C’est une grande qualité, que d’être timide. J’aime les personnes réservées, qui savent rester à leur place. Prendre le café avec vous, Monique, doit être bien agréable. Mais dites-moi, que faites-vous dans la vie ?
Cette femme est décidément trop timide. Je le lui dis souvent : Monique, profite de la vie ! C’est vrai, quand on est aussi jolie et talentueuse qu’elle, c’est un tel dommage de tout s’interdire .
Les femmes, j’vous jure…, se mit-il à geindre. Elles vous abandonnent ou vous trahissent à la moindre occasion. Pourtant, j’ai tout fait pour la retenir. Tout, vous m’entendez ? Mais elle n’a rien voulu savoir. Elle m’a mis à la porte de chez elle, alors qu’il lui suffisait juste de changer d’étage. Du coup, j’ai dû retourner vivre chez mes vieux.
Je n’ai pas beaucoup de chance, avec les femmes. Quand j’en rencontre une qui me plaît, soit elle perd sa chaussure, soit son temps, soit mon numéro de téléphone…
Chantal acquiesça, sans parvenir à savoir s’il plaisantait ou non. Modeste était un bel homme, élancé, cheveux courts, portant un jean et une veste kaki. Des yeux couleur fonds marins illuminaient un visage aux traits bien dessinés. Chantal était également séduisante. Une cascade de boucles rousses encadrait un visage d’actrice de cinéma. Sa silhouette était joliment plantureuse, et ses vêtements de marque choisis avec goût.