Citations sur La Dague et la Fortune, tome 1 : La Voie du Dragon (4)
-- C'est comme ça que je gagne ma vie depuis... Bon, pas avant votre naissance, j'imagine, dit l'acteur. Je me tiens devant des gens, généralement sur un chariot et je leur fais croire des choses. Je leur dis que je suis un roi déchu ou un naufragé sur une côte inconnue. Je suppose qu'ils sont bien conscients que ce n'est pas la vérité, mais je considère que c'est mon travail de le leur faire croire même s'ils savent à quoi s'en tenir.
-- C'est ce que vous avez fait là alors? dit Marcus. Faire disparaître la confiance de l'autre connard avec son arc? Ce n'était pas de la magie?
-- Je pense que faire croire à un homme en son propre échec simplement en lui parlant est assez proche de la magie. Ne pensez-vous pas?
-- Non, pas vraiment.
... les essais spéculatifs n'étaient pas considérés comme un art viril. A l'inverse de la poésie, de l'équitation, du tir à l'arc, ou de l'escrime. Même de l'histoire, à condition d'utiliser des tournures de phrase suffisamment appropriées. Mais les essais spéculatifs représentaient un plaisir coupable, qu'il valait mieux dissimuler à ses compagnons.
-- Je ne comprends pas comment la banque peut-être du coté de l'empire d'Antéa, dit Cithrin.
-- Nous ne sommes pas de leur coté, fit Besel.
-- Nous ne sommes pas du coté du prince. C'est une "guerre".
Besel rit...
-- C'est une pièce de théâtre, dit-il. Une bande de gars vont s'affronter à l'extérieur de la cité, agiter des bâtons et des épées, faire des culbutes pour satisfaire leur honneur et ensuite, nous ouvrirons les portes à l'armée antéanne et nous les laisserons gouverner quelques années.
Il y a des façons de faire confiance à un ennemi différentes de la confiance que l'on peut avoir envers un ami. Par définition, un ennemi ne va pas trahir votre confiance.