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EAN : 978B00KYCRMW8
(12/06/2014)
3.83/5   6 notes
Résumé :
S?il est difficile de donner une juste idée des contemporains illustres dans l?intimité desquels on n?a pas
pénétré, il l?est aussi d?en parler lorsqu?on les a approchés de très près, quand on a pu les apprécier et
les admirer dans leur vie de chaque jour, quand on en a été aimé tendrement. On voudrait réussir à faire
comprendre la noblesse, la droiture, la belle simplicité des rares êtres dont le grand talent n?était pas
plus grand que l... >Voir plus
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Pour réunir autour d’elle tant d’hommes d’intelligence et d’opinions différentes, pour les monter et les maintenir pendant de longues années à un même degré de ferveur envers sa personne, sans être cependant elle-même douée d’un esprit supérieur, il faut que Mme Récamier ait eu une entente parfaite des diverses vanités. En effet, elle leur rendait toute sorte de services. L’unique affaire de sa vie a été de les deviner à demi-mot, de se prêter à leurs petits calculs, et de leur éviter les mécomptes et les rougeurs. Après avoir éprouvé combien sont fragiles la fortune et la beauté, en femme prudente elle s’était retirée en lieu sûr et avait établi sa position sur un terrain solide, sur le fonds immuable d’une faiblesse humaine.


La Religion ne transforme pas l’homme. Elle n’a jamais attendri que les cœurs déjà tendres. Quant aux cœurs durs, elle les endurcit encore.


L’adolescence est consacrée à l’étude des œuvres classiques. Elle peut, il est vrai, les expliquer, mais elle ne les comprend pas. L’ordre, la clarté, la parfaite mesure, ne peuvent pas être sentis au moment même où l’esprit est encore confus et désordonné.


Bien qu’il en soit, hélas ! la première victime, l’homme n’a pas le droit de se plaindre des défauts, ni même des vices de la femme. Celle-ci n’a qu’un but au monde : le captiver, et pour y parvenir elle se modèle sur ses désirs. Or, que lui demande-t-il ? Des charmes et du plaisir. Elle se fait donc coquette, frivole, menteuse pour le séduire. Au lieu de se rendre à de pareils attraits, s’il ne se montrait sensible qu’aux qualités de l’esprit et du cœur, elle s’évertuerait à les acquérir et deviendrait bientôt simple, sérieuse, vertueuse même ; car elle est capable de tout pour lui plaire.
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À force d'intelligence et de culture nous ne pouvons qu'essayer de ressaisir les émotions des chantres primitifs. Les premiers hommes ignoraient combien ils étaient poètes : nous seuls le savons, parce que nous ne le sommes plus. Ils ne se distinguaient par de leurs sensations. Ces vibrations résonnent encore à travers les âges. Comme à la musique, nous leur prêtons tout ce que nos propres sentiments nous suggèrent.
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Il est étrange que, parfaitement certains de la brièveté de la vie, nous prenions tant à coeur les intérêts qui s'y rapportent. Quelle est cette activité, ce mouvement, à l'entour de places et de richesses dont nous aurons si peu de temps à jouir ? Et ces pleurs sur des morts chéris que nous irons rejoindre demain ? L'homme sait tout cela, et cependant il s'agite, il s'inquiète, il s'afflige, comme si la fin de ces empressements et de ces larmes n'était pas prochaine, et nulle philosophie ne peut lui donner sur toutes choses l'indifférence qui convient à un condamné à mort sans espoir ni recours.
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Malgré ce qu’elle a d’humiliant, quand on a une fois goûté de l’exhibition on n’en veut plus démordre. Voyez les acteurs, les chanteurs, etc. Si j’avais prêté mon chien pour l’exposition de son espèce, je ne m’y fierais plus ; je craindrais toujours qu’il ne m’abandonnât pour retourner aux Champs-Élysées.


C’est nous, libres penseurs, qui sommes les désintéressés, les généreux ; nous faisons de la vertu pour rien. Nous ne la vendrions pas, dût-elle même nous être payée en monnaie de paradis.


Les circonstances qui président à la conception ont presque toujours une influence décisive sur l’individu à naître. S’il n’y a pas eu à cette occasion attraction passionnée, enivrement, presque délire, que sera-t-il le plus souvent ? Un être terne et médiocre. Voyez nos mariages actuels de convenance et d’argent, que produisent-ils ? Une génération anémique de cœur et d’esprit. Amour, on a beau t’accuser et te maudire, c’est toujours à toi qu’il faut aller demander la force et la flamme !


Qui dit bon dévot entend par là définir un individu chez lequel la bonté native corrige et atténue les conséquences naturelles de ses croyances.


On est bien forcé de s’accepter soi-même, seulement il ne faudrait pas s’en montrer aussi souvent satisfait.


En poésie il faut quelquefois savoir éteindre l’expression, afin qu’elle n’étouffe pas le sentiment qu’elle s’est chargée d’exprimer.
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La musique me remue jusqu'en mes dernières profondeurs. Les regrets, les douleurs, les tristesses qui s'y étaient déposés en couches tranquilles par le simple effet de la raison et du temps s'agitent et remontent à la surface. Cette vase précieuse une fois remuée, je vois reparaître au jour tous les débris de mon coeur.
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