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Je l'ai lu il y a fort longtemps, et je garde un bon souvenir de ce roman. Il a vieilli, certes, mais je retrouve avec plaisir les descriptions savoureuses de l'auteur, son humour, et les caractères des personnages. Une bonne lecture, un peu surannée, empreinte de nostalgie.
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"Y avait une institutrice
A Sainte-Anne de Quimperlé
Qui n'y voyant pas malice
Epousa un divorcé

Vive les culs bénis, ma mère
Vive les culs bénis
Vive les culs bénis, ma mère
Vive les culs bénis

Elle fut mise à la porte
Sans aucune hésitation
Faut pas de gens de cette sorte
Dans une bonne institution"
.
Comment dit-on "faux-cul" au féminin ? Hypocrite ? Madame Lepic ? Tatie Danielle ?
Qu'est ce qu'elle est hypocrite, Telcide !
De quoi s'agit-il ?
Arlette, 18, est la fille d'un parisien riche mais ruiné qui se suicide. Orpheline, elle est placée chez ses cousines du Pas-de-Calais, quatre vieilles filles de 35 à 60 ans , des culs-bénis, ces dames aux chapeaux verts !
Telcide, l'aînée, est la "pire", acariâtre et perfide :
"Je vous ferai plier", dit-elle à Arlette qui, à l'inverse, est la joie de vivre.
Les trois autres soeurs sont sous la coupe de l'aînée.
Mais Arlette découvre, dans la maison, un cahier intime, où il question d'un amour contrarié. de laquelle des quatre soeurs provient-il ? Arlette se met en devoir de réparer cette perte de temps entre l'une des soeurs et Hyacinthe, le professeur. Ce qu'elle n'a pas calculé, c'est qu'elle même va rencontrer l'amour avec un grand "A" !
Mais c'est sans compter avec l'orgueil imbécile de Telcide !
.
Plein d'humour et de rebondissements, ce livre donnerait une belle pièce de théâtre !
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Ces derniers temps, après quelques choix littéraires malheureux la critique de Dgwickert m'a interpellée .
Et, l'idée d'une petite récréation a germé : choisir moi aussi ce classique qui a un goût de " madeleine "...

Et, je me suis plongée dans cette comédie de moeurs comme on regarde une photo jaunie, une photo sépia aux bords dentelés !

C'est ainsi que m'est apparu ce roman , un témoignage de la vie provinciale dans les années 20 au travers de l'histoire de ces cousines.
Arlette, la parisienne débarque en province, autant dire une autre planète à l'époque !
D'une vie de plaisirs et de modernité elle se retrouve au coeur d'un monde austère et étriqué.
Et, bien sûr le contraste va fournir l'occasion d'égratigner au passage les traits de caractère dominants de chaque personnage , avec souvent une petite pointe d'excès pour le plus grand bonheur du lecteur !

L'auteur ,d'une plume très académique va livrer le fruit de son observation d'un monde de petits bourgeois ,régi à outrance par la morale religieuse et les conventions.
Et, pour pimenter le récit, l'humour et la caricature sont de mise !
Mais, que d'émotion aussi à l'évocation de ces destins brisés, malmenés par les saintes familles !
J'y ai retrouvé comme une atmosphère balzacienne.

Et, adulte, on porte bien sûr un regard différent sur les rapports sociétaux : les temps changent mais aujourd'hui, avons-nous réussi à défaire les carcans ?

Encore une fois, j'ai plaisir à constater que la lecture ( ou relecture ) de ces classiques est bien salutaire .
Ce livre publié en 1922 ,fut une agréable parenthèse .
Et, merci Denis pour cette critique fort opportune .

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Alors moi, j'ai gardé de déménagement en déménagement ce volume de la bibliothèque verte qui a tellement diverti mes neuf ans! Puis mes dix, onze douze…etc ... jusqu'à présent.
J'y ai glané une certaine science du badinage amoureux (Arlette et Jacques de Fleurville); le mot local de "nochère" pour la gouttière, le prénom si original de Telcide (si vous avez une fille…), le choc des cultures entre la "province" comme on disait encore, et Paris, la jeunesse et l'âge de discrétion, le désir de vivre et le célibat subi plus que choisi (la guerre de quatorze a fait des veuves et des fiancées éternelles)
Je me souviens de la scène du jeu du cadavre exquis, auquel j'ai d'ailleurs beaucoup joué dans mon enfance.
Je me souviens de l'humour, de la critique sociale, et de la tendresse timide des deux vieux fiancés, M.Hyacinthe et Marie.
Un de mes meilleurs souvenirs de lecture, toutes années confondues.
N'est-ce pas ce qu'on appelle un bon livre?
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Ecrit en 1922… il a tout juste 100 ans !
Il s'agit ici de l'édition de 1982, oubliée au fond de l'étagère et trouvée par hasard en rangeant d'autres livres. Si l'on en croit l'adage « le hasard fait bien les choses » … Etant curieuse de nature, il n'y avait qu'un pas avant la lecture, pas que j'ai franchi allègrement.

La couverture, hélas, n'est pas très engageante pour nos jeunes lecteurs actuels. Il y aurait presque de quoi leur demander d'en inventer une autre, plus à leur goût (ce qui supposerait évidemment de lire le roman lol).
Par contre le texte m'a séduite dès les premières lignes ainsi que la construction de l'intrigue ! le vocabulaire est riche, la langue soutenue, l'humour très présent et habilement dosé, le récit rythmé. J'ai passé un agréable moment de lecture. C'est une excellente comédie de moeurs qui fait revivre toute une époque, avec des personnages attachants et charismatiques.

Après quelques recherches j'ai découvert qu'il s'agit du premier roman de Germaine Acremant aussitôt remarqué et apprécié. Je suis assez bluffée par la qualité de cet écrit et je comprends qu'il ait été remarqué dès sa sortie ! Par la suite Germaine Acremant a surtout composé pour le théâtre. La scène finale d'ailleurs est très théâtrale, ainsi que les dialogues qui parcourent le roman.

Je ne peux que recommander cette lecture aux amoureux des Lettres ! 100 ans après ce texte se savoure et sa magie opère encore. Il n'en est pas de même de tous les livres…
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Ah ' Ces dames aux chapeaux verts ' , voilà que j'avais oublié que je l'avais lu (il y a très très longtemps ) et voilà qu'il me revient en mémoire grâce à Babélio . je ne saurai pas en faire une critique car j'en ai un trop vague souvenir , mais quel souvenir agréable , une véritable madeleine de Proust . Merci à toutes les lectrices de ce tendre roman pour cette façon bien agréable de retourner dans le passé .
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Une jeune fille qui découvre que, parmi ses 4 "vieilles" filles de tantes chez qui elle vient vivre , l'une d'entre elle cache un mystère, une belle histoire d'amour avec un certain Hippolyte (si ma mémoire est bonne)
Rien que d'écrire ces quelques lignes l'eau me vient à la bouche et j'ai encore envie de relire ce bouquin lu dans mon enfance et relu plus tard avec ferveur !
Un peu comme" le grand Meaulnes " d'Alain Fournier
Un livre inoubliable et méconnu !
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C'est avec une émotion particulière que j'ai lu ce roman. L'histoire se déroule à Saint-Omer, la ville de mon adolescence ; et le libre-objet a appartenu à ma grand-mère, qui l'a lu lorsqu'elle avait vingt ans... Une belle plongée, en somme, dans un passé nostalgique plein de charme.

Arlette, vingt ans, est ruinée ; elle doit se réfugier loin de Paris, chez des cousines vieilles filles, les Davernis. Légère et joyeuse, doté d'un vif et bel esprit, Arlette craint de dépérir dans cet environnement bigot et suranné. le charme de la province ne se laisse pas découvrir si aisément... Mais voilà qu'elle tombe sur un journal intime qui dévoile le premier amour d'une de ses cousines. Laquelle ? Et y a-t-il encore moyen d'éviter à celle-ci le statut si terrible de "vieille fille" ? Voilà Arlette lancée dans une quête qui, comme de bien entendu, lui fera aussi découvrir les joies et les affres de l'amour...

C'est une perle que cette romance-là. Quand amour et humour se marient, l'on s'ennuie rarement : et, ici, le ton enjoué et délicieusement sarcastique d'Arlette et de l'auteur elle-même donne au récit énormément de saveur. On s'attache certes à décrire le malheur à cette époque de la condition de "vieille demoiselle" et le personnage de la plus âgée des quatre cousines, Telcide, est à cet égard merveilleusement humain, mais rien ne plombe le récit.

Et puis, ainsi que le dit finalement Arlette, la Parisienne, "comme elle est jolie, notre petite gare !" Les charmes de la province valent bien ceux de la capitale...
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(Relecture)

C'est un livre que j'ai adoré à mes 15 ans, et que j'avais relu à la fac. J'ai eu autant de plaisir à 50 ans !

Ce roman fête ses 101 ans, il a pris quelques rides, mais le style et l'écriture non.

Arlette, jeune orpheline parisienne de 18 ans se retrouve accueillie par ses 4 cousines "vieilles filles", probablement à Arras. le choc est dur ! Elle, enjouée, vive, impertinente, bref, post-ado, va devoir supporter le rigorisme et la froideur de Telcide, heureusement adoucis par la douceur de Jeanne, Rosalie et Marie.

S'ennuyant pas mal, elle furète partout dans la maison, qui ressemble à un musée, et tombe sur des morceaux de journal intime relatant d'une histoire d'amour d'une des quatre soeurs avec un monsieur, 10 ans auparavant. Elle va essayer de comprendre de qu'il s'agit pour faire revenir dans ses bonnes grâces le-dit monsieur.

C'est drôle, c'est tendre, c'est un peu attendu pour certaines choses, mais ça n'en reste pas moins un très bon roman très agréable à lire et à relire !

D'autant que je l'ai trouvé dans une boîte à livres en livre de poche c'est-à-dire texte intégral, alors que je pense que ma "bibliothèque verte" de l'époque ne l'était peut-être pas ?
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Improbable bluette dans ma bibliothèque, force est d'avouer que je traine cet exemplaire vieilli, aux pages fanées, depuis qu'adolescente je l'ai piquée dans la bibilothèque de ma grand-mère. C'est un attachement qui ne s'explique pas. Une histoire de vieille dame amoureuse, terriblement désuette et convenue, et pourtant au charme intemporel. Et d'après les chroniques ici je ne suis pas la seule à être sous le charme ! ;)
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