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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je l'ai lu il y a fort longtemps, et je garde un bon souvenir de ce roman. Il a vieilli, certes, mais je retrouve avec plaisir les descriptions savoureuses de l'auteur, son humour, et les caractères des personnages. Une bonne lecture, un peu surannée, empreinte de nostalgie.
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Ces derniers temps, après quelques choix littéraires malheureux la critique de Dgwickert m'a interpellée .
Et, l'idée d'une petite récréation a germé : choisir moi aussi ce classique qui a un goût de " madeleine "...

Et, je me suis plongée dans cette comédie de moeurs comme on regarde une photo jaunie, une photo sépia aux bords dentelés !

C'est ainsi que m'est apparu ce roman , un témoignage de la vie provinciale dans les années 20 au travers de l'histoire de ces cousines.
Arlette, la parisienne débarque en province, autant dire une autre planète à l'époque !
D'une vie de plaisirs et de modernité elle se retrouve au coeur d'un monde austère et étriqué.
Et, bien sûr le contraste va fournir l'occasion d'égratigner au passage les traits de caractère dominants de chaque personnage , avec souvent une petite pointe d'excès pour le plus grand bonheur du lecteur !

L'auteur ,d'une plume très académique va livrer le fruit de son observation d'un monde de petits bourgeois ,régi à outrance par la morale religieuse et les conventions.
Et, pour pimenter le récit, l'humour et la caricature sont de mise !
Mais, que d'émotion aussi à l'évocation de ces destins brisés, malmenés par les saintes familles !
J'y ai retrouvé comme une atmosphère balzacienne.

Et, adulte, on porte bien sûr un regard différent sur les rapports sociétaux : les temps changent mais aujourd'hui, avons-nous réussi à défaire les carcans ?

Encore une fois, j'ai plaisir à constater que la lecture ( ou relecture ) de ces classiques est bien salutaire .
Ce livre publié en 1922 ,fut une agréable parenthèse .
Et, merci Denis pour cette critique fort opportune .

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Ecrit en 1922… il a tout juste 100 ans !
Il s'agit ici de l'édition de 1982, oubliée au fond de l'étagère et trouvée par hasard en rangeant d'autres livres. Si l'on en croit l'adage « le hasard fait bien les choses » … Etant curieuse de nature, il n'y avait qu'un pas avant la lecture, pas que j'ai franchi allègrement.

La couverture, hélas, n'est pas très engageante pour nos jeunes lecteurs actuels. Il y aurait presque de quoi leur demander d'en inventer une autre, plus à leur goût (ce qui supposerait évidemment de lire le roman lol).
Par contre le texte m'a séduite dès les premières lignes ainsi que la construction de l'intrigue ! le vocabulaire est riche, la langue soutenue, l'humour très présent et habilement dosé, le récit rythmé. J'ai passé un agréable moment de lecture. C'est une excellente comédie de moeurs qui fait revivre toute une époque, avec des personnages attachants et charismatiques.

Après quelques recherches j'ai découvert qu'il s'agit du premier roman de Germaine Acremant aussitôt remarqué et apprécié. Je suis assez bluffée par la qualité de cet écrit et je comprends qu'il ait été remarqué dès sa sortie ! Par la suite Germaine Acremant a surtout composé pour le théâtre. La scène finale d'ailleurs est très théâtrale, ainsi que les dialogues qui parcourent le roman.

Je ne peux que recommander cette lecture aux amoureux des Lettres ! 100 ans après ce texte se savoure et sa magie opère encore. Il n'en est pas de même de tous les livres…
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Ah ' Ces dames aux chapeaux verts ' , voilà que j'avais oublié que je l'avais lu (il y a très très longtemps ) et voilà qu'il me revient en mémoire grâce à Babélio . je ne saurai pas en faire une critique car j'en ai un trop vague souvenir , mais quel souvenir agréable , une véritable madeleine de Proust . Merci à toutes les lectrices de ce tendre roman pour cette façon bien agréable de retourner dans le passé .
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C'est avec une émotion particulière que j'ai lu ce roman. L'histoire se déroule à Saint-Omer, la ville de mon adolescence ; et le libre-objet a appartenu à ma grand-mère, qui l'a lu lorsqu'elle avait vingt ans... Une belle plongée, en somme, dans un passé nostalgique plein de charme.

Arlette, vingt ans, est ruinée ; elle doit se réfugier loin de Paris, chez des cousines vieilles filles, les Davernis. Légère et joyeuse, doté d'un vif et bel esprit, Arlette craint de dépérir dans cet environnement bigot et suranné. le charme de la province ne se laisse pas découvrir si aisément... Mais voilà qu'elle tombe sur un journal intime qui dévoile le premier amour d'une de ses cousines. Laquelle ? Et y a-t-il encore moyen d'éviter à celle-ci le statut si terrible de "vieille fille" ? Voilà Arlette lancée dans une quête qui, comme de bien entendu, lui fera aussi découvrir les joies et les affres de l'amour...

C'est une perle que cette romance-là. Quand amour et humour se marient, l'on s'ennuie rarement : et, ici, le ton enjoué et délicieusement sarcastique d'Arlette et de l'auteur elle-même donne au récit énormément de saveur. On s'attache certes à décrire le malheur à cette époque de la condition de "vieille demoiselle" et le personnage de la plus âgée des quatre cousines, Telcide, est à cet égard merveilleusement humain, mais rien ne plombe le récit.

Et puis, ainsi que le dit finalement Arlette, la Parisienne, "comme elle est jolie, notre petite gare !" Les charmes de la province valent bien ceux de la capitale...
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Souvenir d'une vieille lecture... Ce livre, qui a écrit il y a déjà un siècle, se réfère à un passé suranné; mais il n'est absolument pas rébarbatif. Arlette, une jeune Parisienne, vient habiter en province, chez des vieilles cousines un peu bigotes qui ne se sont jamais mariées. Avec son esprit pétillant, elle va apporter une joyeuse perturbation dans ce milieu étriqué. Entre autres aventures, elle découvrira un secret de famille et trouvera l'amour. Par son sujet et par sa forme, ce roman reste très agréable à lire.
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Un petit roman qui est plutôt "rétro", écrit en 1921.

J'ai eu une bonne surprise à sa lecture, en effet la jeune Arlette, qui débarque chez ses cousines vieilles filles, est vraiment moderne pour son époque.  C'est une petite futée qui ne veut pas s'en laisser compter.
Une découverte va lui faire mener l'enquête et ourdir de petits complots pour arriver à ses fins.

Certains passages sont savoureux, le ton est léger et les personnages bien décrits.

C'est donc pour moi une découverte inattendue et réussie.
Lien : https://pagesdelecturedesand..
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Délicieusement démodé et suranné! Plongée dans le passé, dans la mentalité de la petite bourgeoisie de province des années 1920 et de la société de cette époque. Enorme succès à l'époque et oubli quasi total aujourd'hui. Comme les mentalités ont évolué!
Arlette, pétillante jeune fille délurée (dans les limites du raisonnable, il s'agit d'une jeune fille de bonne famille et d'un roman destiné pour l'essentiel à des lectrices) est envoyée chez ses cousines quatre vieilles filles bigotes à Saint-Omer. Il faut lire ce que représentait de dégradant et d'humiliant la situation de vieille fille à l'époque où la destinée première de la femme était le mariage. Arlette découvre que la plus jeune des cousines a eu une "relation" autrefois avec un homme qui se trouve toujours dans la ville. Elle s'efforce de les faire renouer..Arlette elle-même rencontre un jeune homme de bonne famille.
Une suite avec "Ces dames au chapeau gris"
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Défi ABC 2021-2022

Jolie surprise que ces dames d'un autre temps. le volume attendait sagement, couverture verte un rien décolorée, papier fragile, jauni, à l'odeur si délicieuse des bibliothèques.
La page de garde porte fièrement la mention: Prix Nelly Lieutier 1921, édité par la Librairie Plon, les petits-fis de Plon et Nourrit, 8 rue Garancière, 6ème. Poussée par la curiosité, je fouille rapidement les inépuisables ressources de Gallica: Mme Lieutier (aussi connue sous les psuedonymes de Gabriel Besson et Jeanne de Bargny) est une autrice féministe , membre de la société des gens de lettres et de l'association pour les droits des femmes.
Rien d'étonnant alors que ce prix (y en eut-il d'autres?) fût décerné à Germaine Acremant: de prime abord, les quatre soeurs célibataires ne remportent pas la palme de l'indépendance ou du militantisme féministe. C'est sans compter l'arrivée de leur nièce Arlette, jeune parisienne ruinée, espiègle et bien décidée à conquérir une certaine autonomie. Imaginez, Arlette lit des romans, conduit des automobiles, joue au tennis et porte des robes absolument indécentes (entendons-nous sur ce terme, bras nus et couleur claire).
Arlette n'aura de cesse de permettre à sa tante Marie de retrouver l'âme soeur dont une trahison l'a jadis éloignée: émancipation, certes, mais point trop n'en faut, hors le mariage, point de salut.
C'est drôle, enlevé, précis, si vous avez jamais rendu visite à une arrière-grand-tante confite en dévotion, vous retrouverez l'odeur d'un intérieur humide, les fauteuils et leurs housses et les petits gâteaux rances et mous, le gâteau de semoule dégoulinant de caramel. Sinon, faites l'expérience, l'illusion est parfaite.
Reste à farfouiller chez les bouquinistes pour trouver d'autres romans de Mme Acremant. Et ceux de Mme Lieutier
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Germaine Acremant a une bonne plume, le style est enlevé et je ne m'ennuie pas un instant. Si le regard porté sur la société est bien de son époque il y a aussi ici ou là une prise de position qui me paraît plus originale.

De quoi s'agit-il ?
Après le suicide de leur père ruiné par des placements hasardeux, Arlette, une jeune fille de 18 ans, et son frère Jean se retrouvent bien démunis (au passage, la perte de la fortune familiale semble les affecter plus que la mort du paternel). Heureusement, leur notaire a des solutions à proposer, comme l'explique Jean à Arlette :

"- Moi, il m'envoie aux colonies. (...) Je serai très raisonnablement payé. Avec de l'initiative et du courage, on estime que je peux gagner une petite fortune...

-Tu acceptes donc de partir ?

-Dame ! Je n'ai pas le choix... Quand un homme a été élevé comme je l'ai été, il ne peut pas s'abaisser à prendre une place inférieure dans une administration... Il doit songer à ses relations... Et puis j'ai un besoin d'indépendance que Paris ne permet qu'aux gens riches... Evidemment je connaîtrai des heures pénibles là-bas... Il y aura des efforts à donner... il y aura des privations à endurer... il y aura de très longues soirées, dans une solitude navrante, devant des horizons mortels... Mais j'aurai pour me soutenir, la perspective du retour...

-Tu as raison... D'ailleurs, ces longues soirées, nous ferons tout pour les égayer... Et nous y parviendrons...

-Nous ?

-Bien sûr ! tu ne t'imagines pas que je vais rester ici toute seule. Je t'accompagnerai... (...)

-Hélas ! ma petite chérie, c'est impossible !

-Pourquoi ?

-Parce que la place d'une jeune fille n'est pas au milieu des nègres..."

(Pauvre Jean, il va devoir travailler, tout seul chez les nègres...)

Mais que va devenir Arlette ?

Elle sera recueillie par ses cousines Davernis de Saint Omer, quatre vieilles filles âgées de 35 à 55 ans et surnommées "Ces dames aux chapeaux verts". Pauvre Arlette, parisienne dans l'âme recluse en province entre quatre bigotes. On se demande si son sort n'est pas pire que celui de son frère. Quand elle découvre qu'une de ses cousines a eu autrefois un amoureux que sa mère a refusé qu'elle épouse, elle décide de relancer l'affaire.

Germaine Acremant adopte le point de vue de son héroïne et sans doute de sa lectrice que j'imagine parisienne, moderne, de bonne famille, visitant des expositions, conduisant une automobile ou jouant au tennis en attendant de faire un beau mariage. La vie de province, les vieilles filles et les professeurs de collège sont des repoussoirs, plus ou moins gentiment ridiculisés. L'action se déroule dans une France hors de l'histoire. Pas une allusion à la Grande Guerre qui a pris fin quatre ans avant la rédaction du roman et qui pourrait expliquer l'abondance de femmes sans hommes. Aucun parallèle entre la situation d'Arlette, qui ne peut espérer se "libérer" que par le mariage, et celle de ses cousines. Si elles sont vieilles filles, ça doit être de leur faute. C'est dire si je n'attendais pas un véritable plaidoyer pour la vieille fille sur lequel je tombe soudain :

"Vieilles filles ! Nous sommes des vieilles filles ! On nous désigne ainsi quand nous passons. On fait presque de ce nom une injure qu'on nous jette à la face. (...) Nous ne sommes pas élégantes, nous sommes laides, nous demeurons isolées. Comment nous jugerait-on si nous vivions autrement ? Nous voyez-vous, en toilettes tapageuses, courant les fêtes ? Vieilles filles ? c'est certain que nous le sommes, vieilles filles ! mais pourquoi le sommes-nous, est-ce qu'on s'en inquiète ? (...) Il y a les femmes d'un seul amour, qui ont attendu d'un homme, qui ne leur a pas été donné, l'aveu qu'une autre a reçu... Il y a les femmes de devoir, qui ont consacré leur jeunesse à des parents malades (...) Il y a des femmes pauvres, dont le seul crime était de n'avoir pas de dot... Il y a... il y en a des quantités d'autres,... mais surtout il y a le troupeau lamentable des femmes qui n'ont jamais été jolies. Peu importe qu'elles aient eu la bonté, l'éducation, l'intelligence, tout ce que la volonté personnelle peut acquérir et développer."

Même si, tout du long du roman, c'est le ton moqueur qui l'emporte voilà un effort de réflexion critique qui est bienvenu et qui montre que Germaine Acremant était capable de me surprendre. Celles qui ont apprécié ce roman autrefois doivent pouvoir encore y trouver de l'intérêt.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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