"Il se savait plus intelligent que la plupart d'entre eux mais il ne savait pas que l'intelligence pouvait faire aussi mal."
« Ça ne sent pas bon, ici », grommela Assad en regardant d’un air dégoûté un tracteur en train d’épandre du lisier sur les cultures. Mais Carl avait l’habitude. Il venait d’une région où on savait que l’odeur de merde était à terme une odeur de gros sous. Quand on était un paysan avec de l’ambition, il ne fallait pas lésiner sur la merde.
Ils eurent un léger choc en voyant Rose entrer avec sa nouvelle couleur de cheveux. Pour trouver plus mauve, il aurait fallu aller dans une maison de retraite pour millionnaires en Floride.
Quand Rose déboula au sous-sol, son visage était écrevisse. Avec son maquillage charbonneux, ses cheveux noirs hirsutes et son foulard jaune, la ressemblance avec un drapeau allemand en plein vent était saisissante.
Un dromadaire tout seul dans une étable ne fait pas de poulain.
La vérité sort toujours de la bouche des enfants et des ivrognes.
René expira longuement. Que répondre à cela ? Quand on parle déjà des gens à l'imparfait, à quoi bon discuter de leurs qualités ?
Ses sentiments s'exprimaient dans son corps et pas dans sa tête comma ça aurait dû être le cas. C'était là son problème.
Il était devenu imperméable à toute émotion et incapable de montrer un quelconque sentiment
- "Vous savez ce qui arrive, chef, quand on donne une claque sur la croupe d'un chameau ? Il se met à courir et il tend le cou vers ce qu'il croit être la destination à atteindre, comme si la longueur du cou le rapprochait de ce but."
Il salua de la tête un couple plus jeune, très chic, et très couleur locale. Rien qu'avec le maquillage de la femme on aurait pu nourrir une famille de taille moyenne au Bangladesh pendant un quart de siècle.