Que le lecteur ne se trompe pas ! Cet ouvrage, de la plume de rabbi
Yitzchok Adlerstein, n'est pas la traduction en anglais du grand livre du Maharal de Prague, connu des amateurs de fantastique pour sa création d'un Golem, être d'argile animé marqué du sceau du Nom Divin, qui protégeait les Juifs du ghetto contre les violences des chrétiens. le Maharal, outre sa réputation de magicien et de cabaliste, fut une des figures majeures du judaïsme de la fin du XVI°s, et les livres qu'il composa, dont presque aucun n'est traduit, ont plus d'une fois sauvé la tradition d'Israël de ses détracteurs et de ses destructeurs. Celui-ci, le "Beer hagolah", peut se comprendre comme "le puits de l'exil", ou bien aussi comme "la source de la révélation" : l'auteur, dans son hébreu de philosophe et de talmudiste du XVI°s, défend les principaux fondements de la tradition contre les assauts d'un modernisme naissant.
Y. Adlerstein ne se propose donc pas de traduire ce livre complexe, mais d'en reformuler en termes plus simples les idées-force, et de lui prêter un nouvel impact intellectuel sur les générations juives actuelles, tentées par mille choses, toutes destinées à les éloigner de la Torah. S'agit-il, pour autant, du livre d'un "fondamentaliste" ? Non. D'abord, les fondamentalistes (au sens médiatique du terme) écrivent peu, et leur maigre production est bête à pleurer. On aura du mal à voir du fondamentalisme dans le prodige d'intelligence et d'étude auquel ce livre invite en ses termes simples et accessibles. A moins, bien sûr, que le fondamentalisme au sens noble soit le retour aux fondamentaux !