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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je commencerai par tous les bémols. Seulement, je ne sais pas s'ils concernent le livre en lui-même, ou seulement l'édition ebook, que j'ai lue. Premier couac : l'une des victimes est "marié, sans enfant", avant d'être seulement "fiancé". Ce n'est pas vraiment la même chose. Deuxième couac : les confusions dans les prénoms. Confondre "Jerôme" et "Daniel", puis "Daniel" et Robert", c'est embarrassant, surtout quand deux victimes s'appellent déjà Daniel.
Après cette petite précision, voici l'intrigue. Elle se déroule en deux temps. Dans le présent, où de nombreux meurtres ont lieu, et en Lituanie, en 1989, à l'orée de l'indépendance. Les policiers mettent du temps à relier les victimes, et c'est assez normal : oui, à une époque, ils ont été liés, mais ce n'était plus le cas. Ils militaient dans une cellule du partie communiste, ils faisaient même des voyages à l'étranger, dans les paradis communiste, ils attendaient des lendemains qui chantent, pour tous, et ils ont fini par déchanter à l'orée des années 90. Si l'un d'entre eux est mort de mort naturelle, force est de constater que son fils a été assassiné (à sa place ?) et que deux de ses camarades n'ont pas fait de vieux os, une balle judicieusement tirée ayant considérablement réduit leur espérance de vie. Reste à savoir qui et pourquoi – et à retrouver les autres membres de ce groupe, afin qu'ils ne viennent pas allonger la liste des victimes.
Pour enquêter, nous avons trois policiers, Marie Sevran, Arsène (je vous laisse deviner de qui son père était fan) et Rachid. J'ai beaucoup aimé Arsène, le plus humain de tous, le plus à l'écoute à la fois de ses collègues et des personnes qu'il interroge. Laisser l'autre parler et l'écouter : simple et évident (sauf pour les policiers que l'on voit dans les séries françaises et qui ont une forte tendance à parler, non à questionner). J'ai moins apprécié Rachid, parce qu'il se concentra davantage sur ses conquêtes amoureuses que sur les enquêtes en cours. Oui, un policier a le droit d'avoir une vie privée, c'est même largement nécessaire à son équilibre. Il a le droit d'avoir une vie privée compliquée, à lui de la gérer. Par contre, il doit éviter de compromettre son enquête parce qu'il passe beaucoup de temps avec sa dernière conquête en date.
Il reste Marie, et Jennifer, jeune criminologue qui ne semble pourtant pas avoir envie de le rester, ou du moins, de travailler longuement avec la police. Je me suis demandée ce qu'elle apportait véritablement à l'enquête, peut-être, tout simplement, n'était-elle pas censée apporter quelque chose. Marie est le personnage principal. Elle ressemble à beaucoup de policières. Elle est divorcée, elle n'a pas eu d'enfants, il est précisé dans ce tome qu'en dépit des examens effectués, elle ne sait pas pourquoi elle n'en a pas eu (je le dis parce qu'une autre version est donnée dans le tome suivant), elle se demande si elle ne va pas arrêter de fumer, si c'est bien ou pas de boire de l'alcool tous les jours. Elle rêve de retrouver l'amour, et peut-être va-t-elle le retrouver, ou du moins, cesser d'être celle qui, après avoir beaucoup subi, est douce, gentille, compréhensive – parce que personne ne s'est jamais demandé ce qu'elle voulait vraiment, ce dont elle avait besoin vraiment.
Ai-je aimé ? J'ai aimé le personnage d'Arsène, celui de Damien, et sa mère, Hélène Bertin, qui est revenue de tout. J'ai depuis commencé la lecture de la seconde enquête de Marie Sevran, et je vous dirai si je l'ai apprécié plus que celle-ci
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Jérôme Bertin rentre chez, comme tous les jours, après sa journée à l'usine. Il gare sa voiture devant son garage et la contourne pour rentrer chez lui. Dans l'entrée, il entend la téléphone : c'est son voisin Albert Daroussin qui lui demande un coup de main pour l'aider à descendre sa femme Angélique de l'étage pour l'amener à l'hôpital. En effet, Angélique fait de nombreux allers-retours entre sa maison et l'hôpital depuis sa grave maladie. Il annonce qu'il sort à sa femme Hélène et se dirige vers la maison de son voisin quand on lui tire sauvagement une balle dans la poitrine.

Le commissaire Magnard finit sa réunion de synthèse. Il demande des nouvelles du braquage du Hilton de Strasbourg. Marie Sevran, commandante à la police criminelle, fait semblant d'écouter, ne pensant qu'à la cigarette qu'elle rêve de fumer. Il faut dire qu'elle n'a pas réussi à récolter le moindre indice, malgré l'aide de ses collègues Arsène Chevallier et Rachid Hamidi.

Un peu plus tard, Marie est envoyée sur la scène du meurtre. C'est très étonnant d'avoir à faire à un assassinat dans le quartier résidentiel de la Meinau. Jérôme Bertin est mort de sa blessure. Sa femme ne s'est pas inquiété jusqu'à ce qu'elle sorte et le trouve abattu dans le jardin. En interrogeant les voisins, il s'avère qu'ils n'ont pas appelé Jérôme. Apparemment, on lui a tendu un guet-apens. Mais pourquoi abattre un honnête homme qui rentre du boulot ? L'enquête va s'avérer d'autant plus complexe que Marie va devoir se coltiner une jeune stagiaire, Jennifer Kozorsky.

Il faudra fouiller bien loin dans le passé pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire. Tout va se dérouler de façon totalement logique. En cela, le roman est impitoyablement construit, avec des personnages forts, bien marqués. Cela est d'autant plus nécessaire qu'ils vont enquêter chacun de leur coté et qu'il ne faut pas perdre le lecteur en route. C'est ici un modèle du genre.

Avec peu d'indices, c'est une recherche d'assassinats de personnages par une balle de 9mm et n'ayant rien à se reprocher qui va leur donner une première piste à suivre, ainsi qu'une conversation téléphonique de Bertin avec le frère d'Hélène qui habite en Lituanie. A partir de là, l'auteur peut dérouler la pelote de laine et quand c'est bien fait, le lecteur y prend un énorme plaisir. C'est le cas ici. D'ailleurs, c'est bien cette maîtrise de l'intrigue qui impressionne pour un premier roman et le sujet dont on a finalement peu parlé à savoir ce qui s'est passé avant et après la chute du communisme.

Le style de narration est simple, préférant mettre l'accent sur les personnages et le sujet. Sur les personnages, Marie est évidemment au centre de la scène, jeune femme abandonnée par son mari depuis quelques mois alors qu'ils vivaient ensemble depuis 18 ans. Pour autant, ce n'est pas le genre à se noyer dans le travail, mais elle est remarquablement tenace. Arsène et Rachid ne font pas les faire-valoir, mais on en sait suffisamment pour les suivre et pas assez pour imaginer une suite. Et je ne souhaite qu'une chose, retrouver ces enquêteurs dans une prochaine affaire pour approfondir leur psychologie.
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Sale temps pour les anciens militants communistes, plusieurs d'entre eux ayant appartenu à un même groupe sont assassinés dans l'est de la France à quelques jours d'intervalle, alors que d'autres sont déjà portés disparus depuis plusieurs années.
Le motif de ces morts violentes pourrait se trouver en Lituanie où nos sympathisants rouges ont effectué plusieurs séjours du temps du bloc soviétique et du rideau de fer ( temps que les moins de 30 ans ...) et avoir un rapport avec un sanguinaire patron de la police secrète.
Mais quel rapport avec un récent vol de bijoux ?
Les membres de l'équipe du commandant Marie Sevran mènent l'enquête à Vilnius et en France et se perdent en conjectures, passant à côté d'éléments cruciaux au grand dam de leur patron, perturbés qu'ils sont presque tous par une vie sentimentale débordant largement sur leur activité professionnelle.
L'auteur utilise un procédé intéressant pour la compréhension de l'histoire avec de judicieux retours dans le passé alternant avec la partie contemporaine.
Un roman quelque peu convenu au niveau du style, une intrigue qui se développe de façon un peu laborieuse avec heureusement un dénouement plus pêchu ménageant quelques surprises sur les réponses aux questions initiales: Qui fait table rase du passé ? et pourquoi ?
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De nos jours, Strasbourg, Jérôme Bertin, est abattu devant chez lui. Ce n'est pas le premier assassinat de ce type. Ils sont 3, tous ex-membres du parti communiste à avoir été exécutés. Ils ont point commun.
Un séjour, en 1989 dans ce “bloc de l'est”, ce que nous appelons les ex républiques socialistes soviétiques. Sous ce rideau de fer, la guerre froide tire sur sa fin, la pérestroïka fait le ménage. Les rêves de Marx et la lutte des classes s'effritent. L'URSS et les pays frères sont sclérosés. Chaque individu rêve d'un avenir radieux, confortable.
Marie Sevran, la quarantaine, commandant, est chargée de l'enquête. Tout, la ramène à ce voyage. Elle est soutenue ses deux collègues. Les lieutenants Arsène Chevallier et Rachid Hamidi. Il ne s'agit pas de flics bodybuildés sauveurs de la planète, juste des flics dans la moyenne, presque des vrais gens. Marie est séparée de son mari, c'est encore frais et douloureux. Arsène débute une nouvelle relation, tout comme Rachid nouvellement arrivé sur Strasbourg. Jennifer, étudiante en criminologie, va se joindre à l'enquête pour les aider.
Du passé faisons table rase, est un polar, mais pas que. Et oui, il est édité chez Lajouanie. C'est donc un peu plus riche qu'un simple roman. Ce policier, malgré un petit déséquilibre entre les chapitres, démarre comme une vielle Lada poussive. Il demande à être lancé, mais une fois que cela tourne, il t'emmène jusqu'à la fin sans coup férir. Certes, ce n'est pas toujours le grand confort, mais comme le style est simple, le lecteur est bien accroché.
J'ai grandi dans ces villes périphériques rouges dans les années 80. J'ai croisé des Jérôme Bertin, férus de tractages, piqués de grandes idées, fiers des incartades soviétiques de leurs sections, encore accrochés à leurs idéaux et pourtant les premiers témoins de leur effondrement. Je dois avouer que le roman de Malik, a redonné vie à ces personnages qui hantaient les marchés le dimanche matin. Ceux de Malik ont du corps. Hommes et femmes se relayent sous nos yeux. Malik les multiplie. Et il réussit à ne pas perdre son lecteur. Ils ont une certaine dose de lâcheté. Ils ont une vie amoureuse qui oscille, ont de la difficulté à s'engager. La fidélité est une valeur relative. Ils sont ma foi, humains et portent une lourde charge jusqu'à la fin.
Les réponses semblent se trouver en Lituanie. Agagna a la bonne idée de borner son roman à Vilnius et non Moscou. Il alterne les périodes. Avec Marie et ses acolytes, on suit l'enquête. Chacun de leur côté. A Arsène et Rachid la piste française, à la Lituanie. En jouant des flashbacks, on est avec Thomas. L'un des sept. Ils étaient sept. Les sept moujiks. S'en suit alors un voyage vers le passé. Des secrets et des amitiés se croisent. Sous couvert de communisme, arrivent des relents de police secrète sous la forme d'un certain Markus, responsable de la police politique et des tortures dans la Lituanie soviétique. Marie doit franchir ce rideau de fer, l'ouvrir de nouveau car la solution se trouve de l'autre côté, à une époque où le mur était encore debout.
C'est un policier digne d'intérêt qui offre la particularité de revenir sur une période qui s'efface gentiment.

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En lisant la quatrième de couverture j'avais un peu peur de ne pas être très emballée par l'histoire à cause du côté communisme et de la politique des années 80. Mais heureusement pour moi, l'auteur survole cette partie et nous plonge directement dans l'enquête.

Jérôme Bertin est assassiné d'une balle en pleine poitrine un soir en rentrant chez lui. Dans le même temps deux autres personnes sont aussi assassinées. Leur point commun, ils faisaient partie de la même bande d'amis dans les années 80 et étaient membres du PC.
Marie Sevran, est en charge de l'enquête avec ses deux collègues, Arsène et Rachid. Une étudiante en criminologie, Jennifer, va se joindre à l'enquête pour les aider.

L'enquête est rondement menée, nous avons vraiment l'impression d'être dans une vraie enquête. Ce que j'entends par vraie enquête c'est qu'il n'y a pas de gore, pas de flics qui va prendre des risques inutiles et se retrouver dans une situation impossible.
Les différents enquêteurs ont bien-sûr certains problèmes personnels. Marie vient de se séparer de son mari, Arsène commence une nouvelle relation, et Rachid qui vient de débarquer à Strasbourg est engagé lui aussi. J'ai eu des coups de coeur pour certains (Marie et Arsène) mais plutôt un coup de gueule contre Rachid que j'ai trouvé à claquer!
Tous les personnages sont très bien travaillés ce qui donne encore plus de vrai dans cette histoire.

J'ai été un peu perdu avec tous les protagonistes de l'affaire, que ce soit la bande de copains assassinés ou bien les témoins de l'affaire. Je pense que l'auteur aussi car vers la fin du livre il parle d'un des disparus alors que s'en est un autre. J'ai encore plus été perturbé dans ma lecture.
A part cette petite coquille, l'histoire se tient et je ne m'attendais pas au dénouement final.

Comme vous le savez j'aime qu'on me surprenne et l'auteur a réussi sur ce point. Car finalement le coupable n'est pas là où on l'attend et il se peut bien qu'il y est plusieurs affaires dans l'affaire.

Un polar sympa que j'ai pris plaisir à lire.
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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