Chez les Gudger , comme j'en ai fait la remarque (les odeurs) sont plus légères, plus propres à l'odorat. Là aussi, il y a une autre odeur, spéciale, une odeur sèche et tranchante: entre celle du papier imprimé très vieux et celle d'une chambre à coucher victorienne où, au terme d'une longue maladie, après le séjour de bien des médicaments, quelqu'un est mort, et que l'on a désinfecté, et pourtant l'odeur de fioles marron foncé, du patient alité qui se dessèche, et de la mort aux yeux fixes, subsiste, forte, dans le papier mural décati et dans le matelas.
et les petits déjeuners prenaient fin, et voici les maisons qui s'ouvrent comme des écosses au soleil, et eux-mêmes dispersés aux vents d'un jour de travail.
( Mais comment a-t-on fait pour se laisser prendre?)
Le propriétaire se récria contre tous ces hurlements, et toute cette religion à n'en plus finir, si on avait maintenant quelque chose d'un peu plus vivant, ils savaient ce qu'il entendait par là, après ils pourraient s'en aller.
Ils savaient ce qu'il entendait par là, mais pour eux c'était très dur de s'y mettre juste à ce moment-là. Ils raidirent leurs corps et hesitèrent pendant plusieurs secondes, se consultant du regard, tourmentés ; puis la basse eut une inclinaison de tête, abrupte comme un coup, et le regard vide ils attaquèrent un air rapide à gaudrioles, avec des métaphores sexuelles presque intraduisibles. Une chanson à refrains qui tournait à la façon d'une roue, avec des couplets à inventer pour faire avancer l'histoire. Ils chantèrent trois refrains sur trois douzaines peut-être qu'ils connaissaient, et ça y fut, tout net ils coupèrent court, et pour la première fois rompirent leur ligne de formation, comme s'ils avaient su qu'après ça ils avaient acquis le droit de se retirer.
Un bon artiste est l'ennemi mortel de la société;et la chose la plus dangereuse qu'il puisse arriver à un ennemi.,si cyniquement que ce soit,est de devenir un bénéficiaire.Aucune société ,si bonne qu'on la veuille ,ne saurait avoir la maturité qui lui permette de faire vivre un artiste vrai sans danger mortel pour cet artiste.