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3,62

sur 1493 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Finalement j'hésite entre 2 ou 3 étoiles avec ce livre. J'ai bien aimé, mais c'est vrai qu'on reste quand même un peu sur sa faim. Et je ne suis pas du tout d'accord avec certains commentaires qui disent que la fin est surprenante. Au contraire, rien n'arrive de surprenant, ni d'ailleurs aucun suspense quelconque, au cours du récit. C'est peut-être un peu ce fil conducteur qu'il manque dans cette histoire.
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Une jeune femme trouve un jour le journal intime que tenait sa grand-mère et découvre alors un être étrange et fascinant.
Pendant la seconde guerre mondiale, elle fait un mariage de raison avec un homme sensuel et taciturne, le « rescapé » elle le rencontre lors d'une cure. Il l'aidera à se découvrir et à se reconstruire.
L'imagination a du bon pour embellir la vie qui serait terne autrement…
Récit empreint de mystère et de passion.
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Ce court roman a toutes les apparences d'une histoire douce et sensible, mais cette femme soumise, qui ne décide jamais rien pour elle-même, cache violence et frustration. Contre toute attente, on va de surprise en surprise. Il y a des romans qui se dénouent dans la dernière page, dans la dernière ligne. Celui-là, c'est au dernier mot qu'il se dénoue.
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Connait-on vraiment les personnes qui nous entourent ?
Je me suis souvent posé cette question. A l'évidence la réponse est non. Chacun dit de lui ce qu'il veut, donne en représentation et sa vie et son histoire.
Le roman de Milena Agus nous découvre la vie de cette belle grand-mère Sarde racontée par sa petite-fille à qui elle s'est confiée. Mais lui a-t-elle tout dit et ce qu'elle lui a raconté, est-ce la réalité ?
Trop fragile dans cette île de Sardaigne qui a tant souffert de la guerre, cette grand-mère est déjà considérée comme « dérangée ». Un homme plus âgé qu'elle, va pourtant l'épouser à qui elle demandera de ne pas l'aimer, de ne pas la toucher.
Je sais qu'il n'y a pas de douleur plus atroce que les coliques néphrétiques dont souffre cette aïeule. On l'envoie donc sur le continent faire une cure et là, elle rencontrera le Rescapé…

J'avoue qu'à l'exception de « Padre Padrone » de Gavino Ledda, je ne connais pas bien la littérature sarde. Aussi ce livre de Milena Agus fut-il une belle découverte. l'écriture y est sensible, subtile, intelligente et à mesure que notre lecture avance, le personnage principal se transforme, se découvre pour atteindre sa vérité. Autour de lui, c'est le petit peuple de Sardaigne qui se dévoile dans toute la dureté de sa condition et de son humanité "espérante".
Le roman rachète la réalité, écrit Milena Agus et nous en sommes persuadés son livre fermé qui a fait de cette modeste et douloureuse grand-mère une si belle héroïne.

Un livre qui réussit à être si profond et à la fois si léger est rare.
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L'écriture de Milena Agus ravit. Elle coule de source, comme on dit.
Et l'histoire de cette femme sarde, qui aura toute sa vie été en quête de l'amour fou, est à la fois douce et forte. Ellle nous rappelle qu'il suffit souvent d'un rien pour donner la force de poursuivre sa route...
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Ce roman est l'histoire d'une étrange femme qui a le mal de pierres, c'est-à-dire une incapacité à aimer, à ressentir, on ne sait pas vraiment ce qu'elle a, mais cela nécessite qu'elle aille en cure. A travers les yeux de sa petite fille, on voit ce qu'elle a vécu, ce qu'elle raconte de sa vie, voire même de sa vie intime. Je me demande d'ailleurs comme l'auteur peut savoir autant de choses sur les pratiques des maisons closes, cela doit être bizarre de faire des recherches sur le sujet. Mais rassurez-vous, ce genre de passages ne sont qu'anecdotiques. Pour le reste, on découvre tout autour de cette femme étrange et de sa famille, le mode de vie des Sardes après la guerre. C'était la première fois que je lisais un livre qui parlait de cette île (je ne compte pas les livres sur les statues-menhirs sardes^^) et cela m'a beaucoup interpellé, la mentalité insulaire, savoir que l'on est entouré d'eau, même si l'île est grande, a un impact sur les gens, sur leur façon de vivre.

Le style est étrange, certaines phrases ne sont pas bien tournées et m'ont irritées les yeux, mais l'intrigue générale du livre (et sa taille) font qu'on ne le lache pas jusqu'à la fin. D'ailleurs la fin m'a beaucoup plu, j'aime les fins "révélations" comme celle-ci qui ne font pas regretter d'avoir terminé le livre.

Je vous conseille de lire également "Comme une funambule" qui suit le roman dans son édition en poche. Cette postface écrite par l'auteur elle-même donne des informations sur sa manière d'écrire, et je trouve ce genre d'approche très intéressante. Par contre, je suis désolée pour l'auteur, mais je n'ai ni rit (l'histoire ne s'y prête pas), ni été émue, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
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Qu'est-ce qui se cache derrière ce petit livre de 152 pages à peine et de cette couverture montrant le buste d'une femme de dos, nue, cheveux noirs relevés en chignon ? Eh bien, il se cache une histoire d'amour, une histoire de maladie, une histoire de famille, le tout sous une écriture poétique et très sensible.

Je n'ai pas l'habitude de lire des romans contemporains. Ca ne m'attire pas vraiment et ils ne recèlent pas ce que je cherche au travers des lectures. Celui-ci m'a été offert dans le cadre d'un swap et j'ai tout de suite aimé la couverture. Elle est pleine de mystère et, surtout, pourquoi une photo floue pour illustrer ce court récit ?
Je pensais que le livre allait traîner un moment sur mes étagères mais finalement, il en est sorti bien vite. Envie d'une lecture courte et, hop, je me lance dedans.
Et ce fut une jolie découverte. Très émouvante, avec une fin qui surprend, qui fait mal aussi j'ai trouvé ; mais qui va parfaitement avec le ton de l'histoire et avec la personnalité du personnage principal. Dans ce livre, il s'agit d'une femme qui raconte l'histoire de sa grand-mère paternelle. Une grand-mère un peu hors du commun puisqu'elle souffre d'un "Mal de pierres" (des calculs rénaux). Mais est-ce sa seule maladie ? Peut-être qu'il y a aussi quelque chose dans sa tête. Une personne un peu floue, comme la photographie de couverture.
Une sorte de récit familial donc, et écrit avec tellement de tendresse, d'émotions, que cela peut vraiment donner les larmes aux yeux à la fin du livre.

Je m'attarderai sur la particularité des personnages : aucun d'eux n'est cité par son prénom, son nom de famille. Ils sont nommés par leur qualificatif au sein de la famille : "Grand-Mère", "Grand-Père", "Le Rescapé", "Papa, "les Grandes Tantes", etc. Je me suis dit que ça pouvait représenter n'importe quelle famille. Car toute famille a des secrets, a en son sein une personne un peu en décalage.

C'est une lecture qui m'a plu par la finesse de l'écriture et par la douceur de l'histoire.
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Publié deux ans avant "Battements d'ailes", ce roman raconte déjà, la fascination d'une jeune fille pour une autre femme, en l'occurrence sa grand-mère. Elle nous en dresse un portrait plein d'amour et d'admiration et l'on découvre petit à petit une femme à la fantaisie trop grande pour son époque, et son monde, pour qui l'écriture a été de tout temps, l'échappatoire lui permettant de supporter le rôle qu'on veut la voir jouer au quotidien.

De la jeune fille que l'on bat parce qu'elle écrit des lettres d'amour à ses prétendants, à la grand-mère qui confie, à sa petite fille, l'histoire de son unique amour pour un homme jamais revu, en passant par un mariage de raison, Milena Agus nous parle, sans en avoir l'air, de la lutte de cette femme pour parvenir à se faire aimer. Mais lorsque la narratrice trouve, par hasard, le carnet secret de sa grand-mère, le portrait est remis en question et tout est à reprendre.

C'est le deuxième roman de cette auteure que je lis et j'y ai pris autant de plaisir que la première fois, peut-être même plus, car il me semble plus profond et encore plus personnel. Milena Agus ne dit-elle pas dans un colloque en 2007 :

"J'ai découvert que l'écriture, contrairement à la musique, aux langues, au sport et aux autres matières apprises au lycée, rachète le réel, et d'une façon toute particulière. Prenez quelqu'un que personne n'aime, dans la réalité : si vous le transformez en personnage, vous pouvez le faire aimer beaucoup. J'ai écrit sur des gens qui n'avaient ni chance ni amour dans leur vie, en espérant qu'ils en trouvent au moins auprès de mes lecteurs".

Lien : http://meslecturesintantanee..
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Etrange roman ! La narratrice évoque la Sardaigne et sa famille. Elle dresse de sa grand-mère, personnage singulier qui la fascine. Enfant et jeune fille, celle-ci a beaucoup déconcerté car elle a paru frappée par un mal étrange qui a créé le vide autour d'elle. Finalement mariée, elle adopte un comportement fantasque et erratique dont sa petite fille se fait écho. C'est ce portrait de femme qui fait la force du livre : une femme qui se marie par convention mais se comporte comme une courtisane avec son mari, pour lui éviter de payer des filles de joie; une femme qui tombe amoureuse d'un rescapé de la guerre; une femme qui a pour fils un brillant pianiste de concert. le roman brille donc par ce portrait hommage et aussi par l'étrange théorie qu'il soutient. Si les descendants de cette grand mère si particulière sont si équilibrés c'est qu'il a fallu son déséquilibre à elle pour que tout s'équilibre...
Roman écrit dans une langue tantôt lyrique tantôt dure. On est dans les pensées de la narratrice, ce qui nous vaut des va et vient parfois désarçonnants. Belle expérience, cette lecture !

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J'ai tout fait à l'envers avec ce livre publié il y a déjà quelques années. Il était dans ma bibliothèque mais je ne me souvenais pas l'avoir lu alors qu'il avait rencontré un certain succès, notamment lors de la sortie du film éponyme. J'ai lu, il y a peu, "Une saison douce" de la même auteure et j'ai beaucoup aimé. du coup j'ai lu (ou relu ?) "Mal de pierres" et j'ai retrouvé la même sensibilité, une écriture à la fois légère et profonde, des personnages en léger décalage avec le monde réel et pourtant tellement présents. Il y a vraiment un style Milena Agus qui me touche et m'émeut.
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