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sur 24 notes
Lorsque j'étais adolescente, les livres historiques faisaient partie de ces petites douceurs que j'adorais picorer de temps en temps. Aujourd'hui, quelques années plus tard, je me suis beaucoup éloignée du genre et n'en lis plus que très (trop) rarement. Ainsi, lorsque l'auteure m'a proposé de découvrir son premier roman il y a quelques mois, j'ai accepté avec grand plaisir, voyant là l'occasion de replonger quelques années en arrière.
J'ai passé un assez bon moment avec ce Masque du gerfaut même si je regrette certains « manques » et n'ai pas toujours compris les sentiments et réactions de l'héroïne. Malgré tout, il s'agit d'un texte assez soigné aussi bien dans la forme que dans le fond et si celui-ci ne m'a pas toujours complètement convaincue, je ne regrette pas ma découverte.

Le plus gros reproche que je peux faire à ce roman réside dans son aspect « historique ». Les premières pages, assez descriptives, laissent entendre que l'ensemble du texte sera hautement documenté et que l'intrigue prendra bel et bien place dans un Moyen Age bien présent. Il est vrai que si le lecteur est facilement transporté dans la France du XIVe siècle – grâce, notamment, aux descriptions détaillées du décor (l'intérieur du château de Joffrey avec les tentures dans les différentes pièces, les plats constituant les repas ou même les vêtements portés par les personnages) – il ne va pas bien plus loin. le lecteur est certes parfaitement immergé dans l'intrigue et suit sans problème les interactions des personnages, mais il reste globalement dans ce « huis-clos ».
En effet, l'intrigue générale tourne autour de l'évolution de la relation qui unit Anne et son violent époux mais ne place pas forcément celle-ci dans un contexte plus large, à savoir l'Histoire de France avec un grand -H. Quelques références aux rois de France et d'Angleterre et au Pape du moment, tentent d'insérer cette romance dans quelque chose de plus grand, mais ça reste très (trop) léger à mon goût. Et c'est là ma plus grande déception. Cela dit, j'ai l'impression que la suite de ce Masque du gerfaut (car oui, il y a une suite), s'attardera davantage sur la place stratégique occupée par le château de Joffrey – situé en Bretagne -, qui est au centre du conflit qui oppose les royaumes d'Angleterre et de France.

L'autre point qui m'a un peu chagrinée pendant ma lecture, c'est justement cette relation entre les deux héros, relation que je peux comprendre mais qui a tout de même du mal à passer. En effet, mariée de force pour payer la dette de jeu de son défunt père, Anne se retrouve entre les mains violentes de Joffrey, ce mari qu'elle n'a pas choisi et qu'elle a essayé de fuir en vain. Pour consommer le mariage immédiatement et ne pas risquer une annulation, il la viole sur le sol de l'église et n'hésitera pas à réitérer l'agression quelques jours plus tard. En outre, il n'hésite pas à lever la main sur sa jeune épouse qui, un peu trop rebelle à son goût, doit être remise à sa place et lui obéir sans rechigner. Autre temps, autres moeurs, je comprends tout à fait. Je suis parfaitement consciente que la place de la femme à la fin du Moyen Age, n'était pas la même qu'aujourd'hui et je comprends donc le choix de l'auteure. En revanche, là où j'ai un peu plus de mal à accepter les choses, c'est lorsque Anne pardonne et « capitule ». Je comprends cet attrait pour le « bad boy » qui en fait a un grand coeur dès qu'il trouve la bonne personne à aimer, personnage souvent représenté dans la littérature mais il y a des comportements qui sont, à mon sens, impardonnables. Je comprends qu'une jeune femme puisse tomber sous le charme du type grognon mystérieux un peu irascible, j'ai en revanche beaucoup plus de mal à accepter qu'une héroïne s'amourache d'un violeur agressif, aussi triste et traumatisante soit son enfance. Je sais qu'on peut expliquer ce comportement par le syndrome de Stockholm, Anne finit par voir le bon en Joffrey et l'aide à devenir quelqu'un de meilleur, mais je ne suis pas convaincue. Je suis la première à craquer pour le type un peu ronchon qui se révèle à la fin de l'histoire mais entre le ronchon qui ne sourit pas souvent et le violeur violent, il y a une grosse marge… Cela dit, si le héros avait été différent (c'est-à-dire « normal ») et si l'héroïne n'était pas tombée sous son charme, tout l'intrigue tombait à plat. Malgré tout, si on accepte cet amour naissant, je reconnais qu'il est plutôt pas mal mené : ce n'est ni trop lent ni trop rapide et ça reste assez crédible.

Joffrey est donc un homme violent au passé trouble qui, à cause d'une enfance traumatisante (sa mère est morte en couches et son père l'a vite fait entrer dans la vie militaire) n'a jamais connu l'amour et la douceur. C'est un guerrier sans pitié, athée et se moquant des lois. Il a, qui plus est, fait allégeance au roi d'Angleterre (même si rien est officiel). Pour lui faire face : la jeune et « pure » Anne, fervente catholique pratiquante, très fidèle au roi de France et à ses valeurs. Les contraires s'attirent et se complètent parait-il.
C'est un peu cliché mais si on ne cherche pas la petite bête, ça fonctionne plutôt bien. J'ai apprécié le côté entêté et déterminé de la jeune femme qui, malgré toutes les horreurs qu'elle subit, relève la tête et fait face à la situation courageusement. Je ne l'ai pas adorée mais j'ai bien aimé son évolution (à part cet amour un peu « malsain » pour Joffrey), de la jeune fille innocente à l'épouse et châtelaine sûre d'elle.

J'ai relevé deux ou trois coquilles dans les cinquante premières pages mais par la suite, plus rien (à part l'absence d'un ou deux alinéas) et je ne peux qu'en féliciter l'auteure et l'éditeur. D'ailleurs, je trouve que formellement, il n'y a pas grand chose à redire. C'est plutôt bien écrit, détaillé sans empêcher une certaine fluidité, assez visuel pour permettre à l'imagination du lecteur de fonctionner… La narration à la troisième personne du singulier entraine une légère omniscience du lecteur qui n'est pas désagréable et permet de se mettre dans la tête des deux héros. Ce n'est pas vraiment pour cette raison que j'ai réussi à accepter les décisions et comportements de ces deux-là mais au moins, je les ai mieux compris.
J'ai en revanche été légèrement surprise par la mise en page qui propose des paragraphes assez longs et compacts, ce qui peut rebuter certains lecteurs très adeptes de l'aéré, des retours à la ligne toutes les deux phrases et des dialogues envahissants ; mais rassurez-vous, Sonia Alain maîtrise assez bien la langue pour que ces blocs un peu « effrayants » passent comme une lettre à la poste.

Malgré quelques défauts dans le fond (au sujet des réactions des personnages notamment) et une légère déception concernant l'aspect historique de l'intrigue (je m'attendais à un récit moins centré sur la romance), j'ai tout de même apprécié cette lecture et suis allée au bout sans déplaisir et même avec une certaine curiosité. Ce n'est pas le meilleur roman du genre que j'ai pu lire mais je le garderai tout de même en tête un petit moment, la preuve qu'il a fait son petit effet.
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Quatorzième siècle. Mais bon, l'intrigue aurait pu se dérouler n'importe quand et n'importe où ailleurs tellement le contexte importe peu, ce qui est bien dommage.

Anne est mariée de force, avec violence et brutalité, à Joffrey de Knox, un seigneur impie et brutal. Elle le déteste, mais le désire, c'est un salaud, mais dans le fond, un gentil garçon se cache qui ne demande qu'à être apprivoisé, bref, dans le genre cliché on ne fait pas mieux. Ou pas pire, c'est selon.

Je ne suis pas contre une petite romance de temps en temps. Cette année, j'ai d'ailleurs lu avec plaisir l'Otage du viking, qui était à la fois réussi du point de vue de la restitution du contexte et du point de vue de l'histoire d'amour.

Le Masque du Gerfaut est, de mon point de vue, aussi raté des deux points de vue.
Une lecture à oublier d'urgence !
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Une romance historique passionnée, bourrée d'aventures, en France au XIV ème siècle.

Dans cette nouvelle saga, Sonia Alain prend pour toile de fond le XIVème siècle et notamment, la guerre entre Français et Anglais. Complots, traîtrise, alliances de pouvoir sont les moteurs qui animent cette intrigue. Joffrey de Knox décide de soutenir le Roi d'Angleterre contre les siens et pour acquérir plus de terres, s'en vient réclamer la main d'Anne de Vallière, qu'il avait acquise comme dette de jeu auprès de son père défunt. L'homme brutal s'impose à elle de la pire des manières, mais contre toute attente, au lieu de se laisser briser, la jeune femme dévoile petit à petit une personnalité courageuse et combative qui pourrait bien transformer en profondeur le monstre qu'il était...

Je m'étais passionnée pour le premier tome de l'autre saga historique de l'auteure et une fois encore, j'ai été ravie par la qualité de celle-ci. Comme toujours, Sonia Alain veille à nous procurer une romance épique, tout en s'assurant de coller le plus fidèlement possible à L Histoire. le travail de recherches est vraiment poussé, l'histoire d'amour belle et pleine d'émotion. Les personnages sont quant à eux charismatiques. On s'y attache facilement, et ce malgré la personnalité ignoble de Joffrey de Knox au début de l'histoire.
Les rebondissements sont nombreux, ce qui permet de ne pas s'ennuyer et d'avancer toujours plus vers la révélation finale.
Par moments, le livre m'a un peu fait penser à "Angélique", d'Anne et Serge Golon, que ce soit par rapport à l'histoire d'amour, que par le prénom du héros et ses cicatrices. Mais malgré ces ressemblances, j'ai adoré l'histoire et j'ai hâte d'en découvrir la suite.

Quant à vous, si vous aimez les belles romances historiques, vous allez l'adorer !
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Aujourd'hui, je vais vous parler d'une romance historique écrite par Sonia Alain : le masque du gerfaut. Ce roman introduit les personnages d'Anne de Vallière et de Joffrey de Knox, que l'on peut retrouver dans le diptyque L'amour au temps de la Guerre de Cent ans.

Dans le prologue, l'auteur prend le temps de nous expliquer le contexte historique dans lequel va se dérouler son intrigue. D'un côté, elle évoque L Histoire avec un grand h pour expliquer la situation du pays et les tensions entre l'Angleterre et la France, le tout sans entrer dans des détails trop compliqués. L'objectif est clairement de poser le décor, pas de noyer le lecteur avec une pluie d'informations plus ou moins utiles pour l'intrigue. de l'autre côté, l'auteur prend aussi le temps de présenter l'élément perturbateur, qui va unir Anne et Joffrey quelques années plus tard. Dans cette partie, j'ai reconnu le côté un peu sadique de l'auteur, qui conclut son prologue de manière cruelle. Je ne trouve pas d'autres termes pour qualifier ce passage…

Dont les conséquences frappent la famille de Vallière de plein fouet dix années plus tard. Si elle avait su ce que le patriarche avait fait, elle aurait sûrement eu le temps d'essayer d'éviter ce mariage forcé à la pauvre Anne, qui va se retrouver à devoir payer la dette de son père. Si sa famille essaie de la sauver, Joffrey, le futur mari de la jeune femme, ne va clairement pas se laisser faire. Il va retrouver la jeune femme, l'épouser de force, mais aussi la prendre de la même façon sans se soucier un seul instant des conséquences. Il recommencera cette même erreur plus tard… et honnêtement, cela ne rend pas le personnage sympathique.

Pourtant, Anne et Joffrey vont finir par s'aimer. Comment ? le roman va s'efforcer de prendre le temps de nous l'expliquer. Ce ne sera pas un chemin facile, ce que j'ai apprécié. Après ce que Joffrey fait, il n'aurait pas été logique qu'Anne succombe comme ça. Elle va devoir gratter la surface pour y parvenir, creuser et aussi changer d'avis. Au fil du temps, elle finira par comprendre qu'il regrette vraiment, qu'il existe sans doute quelqu'un à aimer derrière cette carapace de salaud. Alors, oui, Joffrey a connu une enfance difficile, a un père dont le modèle n'était pas le meilleur qui soit. Oui, l'époque n'était clairement pas favorable à la femme dont l'avis n'importait pas beaucoup puisque son rôle était de faire des efforts. Après, je l'avoue, son attitude me reste en travers de la gorge, inacceptable. Néanmoins, je veux bien reconnaître que derrière la noirceur, Joffrey regrette ce qu'il a fait, qu'il veut vraiment changer pour sa femme. L'amour est là, je crois que c'est indéniable, espérons qu'il soit suffisant pour qu'il n'y ait pas trop de rechutes à l'avenir…

En tout cas, maintenant j'ai les informations que je voulais pour commencer la suite des aventures d'Anne et de Joffrey. Je suis curieuse de connaître leur avenir, savoir si la douceur et l'obstination d'Anne réussiront à maintenir Joffrey sur la bonne voie, s'ils ne souffriront pas trop non plus car l'auteur n'y a pas été de main morte avec eux. Une chose est sûre, le masque du gerfaut fut une lecture aussi intéressante qu'appréciée.
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Côté historique crédible et une plume captivante. Par contre, ce n'est pas tout à fait le genre de relation amoureuse que j'encourage bien que remis dans son contexte, cela est très crédible. Je ne crois malheureusement pas lire la suite, mais j'encourage l'autrice à poursuivre, elle a fait du très beau travail dans ce roman pour ce qui est de l'intrigue et de la complexité de Joeffrey. le personnage d'Anne est aussi fort intéressant avec son fort caractère et son entêtement à vouloir percer à jour ce terrible époux. Elle avait définitivement beaucoup de courage.
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Quel plaisir de retrouver Anne de Vallière et Joffrey de Knox dans ce roman historique exceptionnel qui nous plonge en pleine guerre de Cent Ans. J'avais déjà eu un énorme coup de foudre lorsque je l'ai lu en 2013 et cette nouvelle découverte est toujours aussi savoureuse. Certains passages sont très durs à lire, mais ils donnent son essence même au livre. Sans eux, le roman ne serait pas pareil. Comme la première fois, j'ai trouvé Anne très forte, car elle ne se laisse pas faire. J'ai aussi détesté puis aimé Joffrey. Ce changement de sentiment à son égard est dû tout simplement au fait qu'on apprend les difficultés qu'il a traversées durant son enfance. de ce fait, on comprend un peu mieux pourquoi il est aussi dur voire méchant et intransigeant, mais finalement on finit par apprécier cette noirceur. Et ce sera grâce à l'amour d'Anne qu'il retrouvera un peu de son humanité qui finalement n'était pas si loin. La plume de Sonia Alain est vraiment superbe, addictive et enchanteresse, car dès qu'on commence à lire le roman, il est impossible de s'arrêter avant la dernière page. le côté historique est vraiment étonnant et on ressent bien, tout au long de notre lecture, les heures de recherches et l'investissement dont l'auteur a fait preuve pour nous écrire ce magnifique récit. Pour moi, ce roman fait partie de mes livres préférés. On y trouve tout ce que j'aime dans les romans historiques : de l'aventure, des trahisons, de la souffrance, du courage, de l'espoir et de l'amour. Je vous recommande vivement cette magnifique romance historique écrite par une auteure de talent. N'hésitez surtout pas à vous le procurer ! À lire et à relire !
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C'est toujours un plaisir de recevoir les nouveaux romans de Sonia Alain. Un coup de voyage accompagne toujours ces livres et c'est avec plaisir que je vous fais découvrir ce service presse.

Joffrey de Knox est un homme sanguinaire, solitaire et froid, qui n'hésite pas à tuer avant de parler, jette son dévolu sur Anne de Vallière, une jeune jouvencelle qui n'a pas sa langue et sa fougue dans sa poche, s'en suit dès les premières pages une joute verbale rafraichissante.

A cette époque, les femmes sont mariées de force, sans avoir un mot a dire sur son promis. Elles sont châtelaines, mais surtout créatrices d'héritier, mais cette fois encore Sonia donne une excellence supplémentaire à Anne, la montrant femme forte, docile, parfois perdu, mais avec un vrai caractère de guerrière.
Elle ne se laisse jamais abattre, même dans les pires des situations.

Une magnifique saga historique. le tome 1 ne laisse aucun répit et je n'ai qu'une hâte découvrir la suite, de savoir ce qui advient de Joffrey et d'Anne et surtout ce que la vie leur réserve.
Vite, la suite.
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Je tiens à remercier Sonia Alain pour avoir lu cette nouvelle aventure. A savoir qu'il s'agit d'une réédition du "Le masque du gerfaut". Lorsque j'ai reçu le livre, il a le format d'un semi poche chez nous. Un format que j'aime bien, car il peut aller dans n'importe quel sac. Sauf que celui-ci n'a pas eu le temps de voir un sac en fait vu la façon dont j'ai eu du mal à le lâcher.

XIVème siècle. Un homme, le seigneur de Vallière, perd au jeu sa cadette... (un niark niark niark sonore de ma bouche a traversé le silence de la pièce où j'écris...) Un contrat nommé "futura" est effectué avec le seigneur de Knox, tandis qu'il s'en mord les doigts. Il rentre chez lui, mais n'y arrivera jamais. Lui et ses chevaliers vont avoir un tragique destin à cause d'un lac gelé. Dix ans plus tard, le fils de de Knox vient sur les terres des Vallière afin de récupérer sa promise. Bien entendu, comme le père de la jeune femme Anne est décédé avant de revenir, personne n'est au courant. le frère de Anne, devenu seigneur par la force des choses, le renvoi sans sommation. Mais c'est sans compter sur le caractère têtu et arrogant de Joffrey de Knox. Ce dernier va forcer l'entrée en devenant un chevalier pour le tournoi. Et la suite ne va pas plaire ni à la mère de Anne ni à cette dernière.

Bien, remettons-nous à cette époque, car bien entendu de la notre, nous ne perdons plus les personnes au jeu... quoique... Bref, le cher père Vallière a fait une grosse bêtise et ne peut pas la rattraper. Forcément, lorsque l'on décède, c'est difficile de trouver une solution. le contrat signé ne peut donc plus être modifié. Afin de garder leurs terres, la protection, de s'étendre, d'avoir plus de pouvoir, de puissance, d'armée... tous les prétextes étaient bon à ce siècle pour faire des mariages arrangés, même dès la naissance de l'enfant. le contexte de l'histoire est sans conteste recherché et travaillé. Sonia décrit en dehors de son histoire entre les personnages principaux, la guerre entre le roi de France et celui d'Angleterre. Chacun d'entre eux a forcément des alliés dans un pays ou dans l'autre. Il s'avère que Joffrey de Knox est un guerrier froid, cruel, sans âme et dépose son armée pour combattre le roi de France alors qu'il devrait être dans son camp. Il y a tout un processus autour de Anne et de Joffrey, qui les amène à nous dévoiler ce qu'ils sont réellement. le fait de croire en Dieu, d'être pour l'un ou l'autre royaume. Il y a des enjeux bien plus puissants que le choc du mariage entre Anne Vallière et Joffrey de Knox. Il y a bien plus dangereux que le couteau qu'elle peut cacher sous son oreiller. Trahison, espionnage, cruauté, tout est permis tant que l'un ou l'autre des roi est capable de gagner, avec ou sans le consentement de l'église.

Anne est une jeune femme douce, belle, avec un sacré caractère. Lorsqu'elle va apprendre ce que son père a fait, elle va n'a&voir qu'une seule idée en tête : fuir cet homme arrogant qui menace sa famille si elle ne se trouve pas en sa possession. Car il s'agit bien de cela ! Lorsque Joffrey la voit, au lieu de l'échanger contre des terres, il la veut ! Elle est belle, a des formes où il faut et surtout c'est un désir incontrôlable qui le tient. le début entre les deux est chaotique (en fait tout le livre est ainsi, mais il faut bien commencer par le début). Elle préfère devenir une religieuse et ainsi sauver son honneur et celle de sa famille, plutôt que de devenir la dame de Knox. Malheureusement, Joffrey et ses hommes vont réussir à la récupérer juste à temps. le mariage célébré juste après un homicide dans l'église (après sa fuite) et un viol juste après le mariage sur le sol même de ladite église... limite devant le prêtre... Cela va forcément les amener à des terrains glissants : la haine, la peur sera le lot quotidien de Anne. Cette dernière a beau être forte, et même ne pas avoir sa langue dans sa poche, elle ne supporte pas qu'il s'approche d'elle. En même temps, quelle femme le laisserait faire après avoir subit un tel affront/outrage/honte/déshonneur ?

Ce n'est pas parce qu'il est guerrier avec une réputation de... bref avec une réputation de tueur sans merci, qu'il doit se comporter comme un rustre auprès de sa femme... Un voyage pour rentrer chez lui qui ne se fera pas sans heurt et une arrivée dans son domaine qui ne passera pas inaperçue.

Anne évolue au fil du temps. D'enjouée, gaie, elle devient triste, morose, perdue, affolée, apeurée pour enfin reprendre du poil de la bête. Même si le château est différent de ce qu'elle croyait, cela ne suffit pas. Joffrey est tout sauf ce qu'elle aurait aimé comme époux. Il est violent, a de mauvaises manières, comme ses hommes par ailleurs surtout en plein repas et prend ce qu'il veut quand il veut sans rien demander. J'avoue avoir adoré le détester, car la question que je me posais, c'était comment Sonia allait bien pouvoir nous le faire apprécier à un moment ou à un autre ? Cela vient, avec le temps, avec les explications de Berthe ou du chevalier de Dumain. C'est un travail de longue haleine pour un homme tel que Joffrey de se rendre compte de ce qu'il est devenu, à cause de qui, de quoi. Et de pouvoir faire un chemin inverse. Les ténèbres l'ont pris, mais il y a toujours cet espoir de revenir à de meilleures aspirations.

Une intrigue passionnante. Des personnages durs. Des caractères de feu. C'est la manière d'être de Anne qui va perturber Joffrey. Et ça, j'ai adoré le voir se poser des questions, essayer de modifier son comportement en fonction de ce qu'il prend. Elle est capable de lui tenir tête et plusieurs fois elle serait morte si elle avait été un homme lui parlant comme elle le fait ! Au moins elle fissure ce foutu masque qu'il garde depuis bien trop longtemps. Il ne deviendra jamais un gentilhomme, mais il découvre qu'il n'y a pas que la force et la violence qui fait sa vie.

Berthe, le chevalier de Dumain sont des personnages important, tout comme Jean le frère de Anne. Ils feront ce qu'il faut pour qu'elle puisse s'en sortir. Quitte à s'attirer les foudres du de Knox. Grace à eux, Anne va avoir une condition de vie un peu plus souple, en comparaison des autres.

J'ai beaucoup aimé de voir que l'église porte un sacré fardeau, que les hommes sont toujours égaux. Ce n'est pas parce qu'il porte une soutane ou une cuirasse qu'ils sont meilleurs que les autres. Chacun porte un masque de bienséance devant le monde, mais par derrière c'est souvent bien pire. le paraître est important, il fallait savoir se montrer, se mettre en valeur pour être au-dessus des autres. J'avoue que j'ai eu des envies de meurtres, envers Joffrey, assurément, mais surtout envers l'auteur ! Non mais jouer avec les battements de mon coeur ainsi (eh oui, j'en ai un quand même) j'ai bien cru que j'allais pleurer.

En conclusion, un historique qui est complet : complots pour savoir quel roi va réussir à débouter l'autre, trahisons sous toutes ses formes, une période où tout n'était pas facile et s'acclimater n'était pas évident. Une "romance" qui se lie à l'historique. Les faits et gestes sont comme je l'imaginais pour ce siècle. Un travail toujours aussi recherché par l'auteur.Une écriture qui est si fluide que le livre était terminé bien trop vite. Un beau mélange d'actions, de suspense, de violence et d'émotions. En bref, un magnifique premier tome qui me donne encore plus envie de découvrir la suite !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-dame-de-knox-tome-1-le-masque-sonia-alain-a130530040
Lien : http://chroniqueslivresques...
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C'est un très bon roman médiéval que nous fait découvrir l'auteur. Amour, violence, haine, trahison, tout y est. D'une belle plume, ce livre me donne envie de connaître mieux l'auteur et de me mettre a la recherche des autres volumes.
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Sonia Alain nous emmène ici au coeur d'une guerre sanglante entre le roi de France et le roi d'Angleterre qui revendiquent chacun la même couronne mais aussi en plein combat entre un guerrier redoutable et une jeune femme au destin brisé.
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, l'auteur ne s'est pas arrêtée à une simple romance historique, il n'est pas question d'un amour improbable entre deux êtres que tout oppose, ce livre est bien plus que ça. Sonia Alain nous embarque à la limite du supportable dans un voyage au plus profond de la noirceur de l'âme humaine. Il ne faut pas s'attendre à une romance “fleur bleue” avec des sentiments purs et des mots doux.
L'auteur ne ménage pas ses personnages et le lecteur doit avoir le coeur bien accroché pour suivre l'histoire de la Dame de Knox. Ici nous évoluerons plutôt dans un univers violent, où la traîtrise et la cruauté dominent. Nos personnages, Anne et Joffrey, seront condamnés à un tumulte incessant, ballottés entre leurs obligations et leurs sentiments. L'un devra chercher le courage de surmonter son calvaire et sa nouvelle condition, tandis que l'autre devra lutter contre ses propres démons.
J'apprécie toujours autant la plume de Sonia Alain, un style entraînant qui ne laisse pas indifférent.
Le côté historique de la romance est bien développé ici avec tous les détails et les références . On voit tout de suite le travail de documentation qui a été fourni par l'auteur.
Je lis peu de romance historique et Sonia Alain a su me réconcilier avec le genre. Mon coeur a chaviré plus d'une fois et les rebondissements sont à couper le souffle.
J'ai hâte de lire la suite pour savoir ce que nous réserve l'auteur.
En conclusion c'est encore une très belle lecture à savourer et un pari réussi pour l'auteur.
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