Le crieur de nuit

Tu me traitais de putain. Pas la peine de dire le contraire, tu me disais putain, je m'en souviens, tu parles. Tu disais putain, salope, ce sont les mots que tu employais. Et pouffiasse, aussi. [...]je ne savais pas ce que ça voulait dire.

Il me semble que le monde féminin est divisé en deux: les filles aimées de leur père (...) [qui] se fichent de l'opinion des autres tant elles sont rassasiées de leur bonne opinion d'elles-mêmes (...). Et puis les autres, les ignorées, les mal-aimées, celles qui avancent en trébuchant, en se cognant partout, et passeront leur vie à chercher un regard.

Il nous trouvait un peu bizarres et il a raison, nous ne sommes pas très catholiques. Non contents d'être des ploucs, nous sommes des ploucs mécréants. Pis que cela encore, des ploucs athées, et même anticléricaux.

"Tant de monde autour de ton lit de mort, pour quelqu'un qui n'avait pas d'amis". Nelly Alard, un crieur de nuit.

" Ce qui me dérangeait, ce qui me faisait peur, c’était la violence de ta voix, de tes yeux." Nelly Alard, Le crieur de nuit.

Les nuits d’étoiles nous apprennent combien il y a d’âmes défuntes , depuis que le monde est monde . Les étoiles qui brillent très clair sont les âmes qui jouissent de la gloire éternelle ; les étoiles qui brillent à peine sont les âmes qui n’ont pas encore terminé leur purgatoire ; les étoiles qui brûlent tristement et sans éclat sont les âmes perdues . Les groupes d’étoiles sont les morts d’une même famille , réunis .

le directeur des pompes funèbres s'était confondu en excuses...
Apparemment les cercueils A2 et B2 s'étaient purement et simplement désintégrés aux premières manipulations, leur contenu s'étant déversé en A1 et B1, qui n'étaient pas non plus en grande forme , il avait été impossible d'éviter le désastre.
Enfin de compte j'ai compris peu après sa perplexité , il manquait un crane !

Le pire est que je te dis merci au lieu de te mordre ou de te cracher ma fureur , mais c'est une question d'habitude, à force d'exercices quotidiens l'humiliation devient facile et la servilité une seconde nature. (...)
Nous sommes tous trois d'excellents élèves. Comment ne pas aimer l'école ? L'école est un endroit plein d'être humains qui ne sont pas de la famille. Personnellement, j'adore l'école. A l'école je suis une petite fille jolie, gaie et intelligente. Chez moi, d'ailleurs ce n'est pas chez moi, c'est chez toi, tu nous le rappelles souvent. (p.48)

La fratrie, au moins, restait un rocher auquel je pouvais m'accrocher.

Tu as beau faire,notre fratrie reste soudée comme les doigts de la d'une patte de gallinacé.