Comment fait-on après, lorsque l'on est un traître, pour effleurer la peau des autres ? Celle de ta femme, de ton fils, de tes camarades, des vieilles dames qui t'applaudissent sous la pluie quand tu honores la République ...
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Jusque-là, mon Irlande, c’était l'homme tranquille, es pulls blancs torsadés, le whisky. Elle était d'herbe verte, de rousse Maureen, de pierres plates et de toits de chaume. Elle était gaie, noire de bière et blanche de moutons, mon Irlande
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"Si tu jettes une pierre à travers la vitre d'un pub, tu blesses deux poètes et trois musiciens", dit le proverbe irlandais.
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Suite de l'interrogatoire de Tyrone Meehan
_ Je te pose une question, Mike O'Doyle, est-ce que je suis en état d'arrestation ?
_ Assieds-toi.
_Réponds, Mike.
_Nous ne sommes pas masqués. Tu nous regardes en face et tu n'es pas entravé. Cela devrait te suffire comme réponse.
_Alors laissez-moi partir.
La première fois que j'ai vu Mon Traitre, c'était ce soir-là, le samedi 9 avril 1977.
C'était au "Thomas Ashe", à Belfast. J'étais venu voir Jim et Cathy.
- Attention à tes chaussures, fils.
- Ce n'est pas comme ça qu'on fait.
- Tu veux que je te montre ?
- C'est comme ça.
- Français ?
- Oui.
- Tu vis où ?
- Paris.
- Tu as un travail ?
- Je suis luthier.
- Violence maker ? ! !
- Violin maker !
- Ah, luthier ! Tu es bien jeune ! Tu es là pour longtemps ?
- Quelques jours. Je suis là pour Pâques.
"Le salaud, c'est parfois un gars formidable qui renonce".
très belle BD qui vous replonge dans le livre de Sorj Chalandon.
Personne ne naît tout à fait salaud, petit français. Mis on en a tous un bien planqué dans notre ventre.