Classique parmi les classiques, ce roman palpitant (bien qu'ayant pour décor plutôt "pépère" une maison exclusivement habitée par des femmes) se différencie par la pureté juvénile de son récit liée à de beaux portraits psychologiques.
Si l'auteur avait choisi non pas 4 mais 1 seule héroïne, je suis persuadée que son roman aurait davantage lutté pour acquérir sa notoriété. La grande richesse de l'oeuvre, selon moi, est de faire cohabiter dans ses pages les destins croisés de quatre jeunes femmes au tempérament et aux aspirations totalement différents !
Déjà, s'intéresser aux pensées des femmes en littérature à cette époque est remarquable en soi ; mais permettre à ces femmes de s'épanouir dans des voies différentes voire marginale en ce qui concerne Joséphine, c'est inouï ! Là est la vraie force du roman.
La sage Meg, la frivole Amy, la douce Beth et la frondeuse Jo font des Quatre filles du Dr March une oeuvre unique en son genre, trépidante, poignante, résolument moderne et encore promise à un bel avenir auprès des lecteurs.
Challenge TOTEM
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Avoir vu deux adaptations des Quatre Filles du Docteur March m'avait conforté dans l'idée que lire cet ouvrage semblait largement dispensable. Lorsque deux événements simultanés m'ont fait changer d'avis : l'échange avec un ami qui venait de le lire, et une citation de Cukor : « Quand je commençai à le lire, je n'en revins pas. En fait ce livre n'est ni mièvre ni sentimental, mais plein de force. C'est une fresque merveilleuse de la vie de famille en Nouvelle-Angleterre témoignant d'une admirable rigueur morale tout imprégnée de l'esprit de sacrifice et d'austérité propre à l'époque. »
J'ai été à deux doigts de faillir à ma mission, la faute à une traduction probablement datée. Entre autre, Meg est appelée Marguerite, et surtout les personnages (en particulier les filles entre elles) se vouvoient systématiquement. Même dans une famille très traditionnaliste, c'est assez particulier pour des enfants âgées entre onze et seize ans.
Remis dans le contexte, ce livre nous montre des enfants, même très jeunes, qui travaillent et ont par certains aspects des comportements adultes alors qu'ils ne comprennent pas toujours très exactement ce qui se trame autour d'eux. Deux mots pourraient résumer le livre : morale et bondieuserie. Mais pas que, et c'est en cela que ce roman mérite que l'on s'y arrête.
Autofiction écrite en 1868 par une femme, c'est une succession de saynètes décrivant la vie civile dans une ville de Nouvelle-Angleterre durant une année, avec en toile de fond la Guerre de Sécession. Les cinq protagonistes principaux font à un moment le rêve d'un château en Espagne : l'amour, le voyage, la musique, l'écriture, la peinture. Mon exemplaire se termine au mariage de Meg. Et j'ai été frustrée de ne pas découvrir comment chacun va orienter sa vie pour réaliser ce rêve. (enjeu du tome 2). Toujours est-il que j'ai aimé suivre les aventures de la jeune Jo, exemple même de la féministe en herbe.
J'espère que ce livre, dont la quasi-totalité des critiques postées sont écrites par des femmes, saura attirer un lectorat masculin débarrassé de ses préjugés.
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C'est le film de Greta Gerwig qui m'a poussé à lire ce classique américain. C'était mignon, quoi que bourré d'anachronismes ; Emma Watson s'était visiblement trompée de casting, mais Saoirse Ronan était rayonnante et donnait vraiment envie de passer plus de temps en compagnie de Jo. L'oeuvre est intéressante à plus d'un titre, notamment car on peut y voir le début d'une littérature jeunesse spécifiquement destinée aux petites filles. On sait du reste que ses personnages forts ont marqué l'histoire du féminisme, et de nombreuses personnalités (dont Greta Gerwig) le redécouvrent aujourd'hui sous cet angle, en faisant bien sûr la part des choses.
Quand on grandit sans télévision ni jeux vidéo, il arrive qu'on s'ennuie. Beaucoup. Et il arrivait que, abdiquant toute fierté masculine, je me tourne les vieilles ‘Semaines de Suzette' de ma grand-mère. Une lecture destinée aux petites filles modèles de la bonne bourgeoisie catholique, aujourd'hui tombée dans l'oubli, et bien moins niaise que ce qu'on pourrait imaginer. Certes ces histoires étaient d'une moralité à toute épreuve, bourrées de bons sentiments et de passages religieux. Mais on y trouvait aussi des interviews de Maryse Bastier, Hélène Boucher ou Jacqueline Auriole. Quelqu'un connait-il encore leurs noms ? Et d'ailleurs, quelqu'un sait-il encore qu'il y eût en France des femmes pilotes d'essais ?
Beaucoup de personnages rappelaient également Jo March. Récurrente aussi, la figure de la fillette luttant pour s'imposer dans un univers de garçon, et finissant par gagner leur estime et devenir partie-prenante de leurs jeux ou de leur organisation sociale par la seule force de son caractère et de ses qualités humaines. Les stéréotypes étaient bien entendus nombreux et conformes à l'époque ; mais on y trouvait aussi par exemple une histoire de fillette blanche orpheline élevée par une famille noire – de quoi voir les locaux du journal incendiés outre-Atlantique à la même époque. La qualité des histoires, elle, était assez variable. A l'apogée du journal, c'est-à-dire peu avant la seconde guerre mondiale, elle était souvent excellente. le travail des illustrateurs était lui constant, et est encore reconnu de nos jours.
La France possède une littérature entière similaire au ‘Quatre fille du docteur Marsh', et intégralement tombée dans l'oubli. En leur temps, elle a ouvert un espace de réflexion et d'expression aux femmes. La redécouvrir, avec la contextualisation nécessaire, aurait un intérêt certain. le féminisme, tout comme l'antiracisme, n'est pas sorti tout armé de la cuisse d'Athéna.
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Un classique de la littérature américaine.
C'est gentillet, c'est d'une autre époque.
C'est à lire.
Cependant, ce n'est pas mon classique jeunesse préféré. Peut-être suis-je trop vieille !!
Cela reste le portrait d'une belle famille de 4 filles dont chacune a son propre caractère.
Ce qui m'a quelque peu dérangé, c'est le côté très moralisateur, la perfection que cherchent à atteindre des jeunes filles âgées de moins de quinze ans ! de vraies petites filles modèles !! Heureusement, Jo tente de se rebeller (gentiment) !!
Mais cela doit être dû à l'époque à laquelle l'auteur a écrit ce roman...
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Cela faisait des années que j'avais ce livre dans ma Pal, et comme une de mes intentions cette année est de m'avancer sérieusement dans le challenge BBC, je me suis enfin décidée à le prendre en main, ce livre !
Alors, comme beaucoup de monde, je connaissais l'histoire, pour avoir vu et beaucoup aimé la version ciné datant de 1994 avec Susan Sarandon , Winona Ryder et Gabriel Byrne dans les rôles titres. J'avoue que je n'ai pas eu l'occasion de voir la dernière mouture qui date de l'année dernière.
Je me rappelle aussi vaguement une série télévisée qui date de 1978…C'était surtout l'apparition du capitaine Kirk ( alias William Shatner )en professeur Baehr qui m'avait marquée ….
Je ne raconterais pas l'histoire, donc, comme tout le monde la connait…même si moi-même, j'avais quelques lacunes à partir du moment où Meg se marie …
Mais c'est vrai que ce livre marque du fait du caractère et de la personnalité de ces quatre soeurs et c'est cela qui fait le charme et la force du roman. Le caractère haut en couleur de Jo et celui assez affirmé de Amy sont contrebalancés par Meg et surtout l'adorable et douce Beth…..Elles sont complémentaires et on ne peut s'empêcher de toutes les aimer…
Alors, oui, il y a des parties un peu « moralisatrices » qui peuvent un peu agacer, mais cela n'a pour ma part aucunement gêné la lecture….
Je réalise, à l'issue de ma lecture, que j'ai eu de la chance avec ma version papier ( elle date un peu, je le précise ), car il s'agit d'une version non édulcorée, avec les anciennes illustrations, contrairement à ce que l'on trouve actuellement dans le commerce….
Une belle lecture…
Challenge BBC
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Quel plaisir de retrouver Meg, Jo, Beth et Amy ! Je regardais avec délice la série de dessins animés et j'ai vu aussi des adaptations. J'en gardais un bon souvenir et en même temps je n'ai jamais été tentée de lire le roman car je le pensais bien trop triste. Et en lisant finalement ce roman bien des années plus tard, voilà que je découvre que le livre est bien moins triste que ce que j'avais imaginé !
Le père est parti à la guerre (de Sécession) et a eu un revers de fortune. Les filles, âgées de 16 à 12 ans attendent son retour pendant un an avec leur mère, le jeune voisin Laurie avec qui elles vont se lier d'amitié et la bonne.
Pendant longtemps Jo a été mon personnage préféré. Garçon manqué, franc parlé, générosité incroyable (l'épisode des cheveux m'a traumatisée lorsque j'étais petite et je pleure encore aujourd'hui à ce passage), Jo veut devenir écrivain. Elle tient compagnie à une vieille tante pas marrante !
Beth est un ange tombé du ciel. A cette lecture, mon coeur a fondu pour elle. Toute douce, timide à l'extrême, la bonté incarnée, joueuse de piano. Beth à la santé fragile. Beth qui rend les autres meilleurs. Beth et ses petits chats et son hôpital de poupées.
Amy la jolie petite fille et Meg l'aînée la romantique.
L'auteure a su rendre tellement attachantes ces 4 soeurs fort différentes !
J'ai adoré vivre avec elles leurs joies et leurs chagrins.
Un grand classique à découvrir ou à redécouvrir !
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