Juliette, jeune adolescente d'une quinzaine d'année, souffre d'une électro-hypersensibilité. À son âge, quelle poisse ! Alors, pour l'épargner et lui rendre une vie plus douce, ses parents décident de quitter l'effervescente Bruxelles pour la campagne belge. Une campagne au coeur d'une zone blanche.
Si vous pensez lire un roman qui traite de l'hypersensibilité aux ondes, passez votre chemin ! Parce qu'il ne s'agit que d'un prétexte de la part de l'auteure pour parler des affres de l'adolescence, de l'amitié et des amours naissants. Juliette quitte la capitale et, avec ce départ, l'espoir d'une vie exaltante et d'une jeunesse riche en événements incroyables. Que pourrait-il bien lui arriver d'excitant à la campagne ? Loin des villes, rien n'existe vraiment, non ?
Dans un décor à la fois étrange et énigmatique,
Mathilde Alet dresse le portrait d'une bande de jeunes qui évolue en marge de leur société puisque non connectés. Pourtant, leur quotidien ressemble à tous les autres adolescents : on se rencontre, on se plait, on se craint, on s'engueule, on s'aime, on se tait, on se retrouve… et ainsi de suite.
Sexy summer est un roman d'apprentissage, une fenêtre ouverte dans la vie de Juliette, le temps de quelques mois. Loin des ondes, elle redevient une jeune femme comme les autres, en proie à ses questionnements, à ses envies et à ses doutes.
L'écriture est très douce et des mots de l'auteure se dégage une sensation d'étrangeté. Mais une étrangeté pleine de charme, une de celles dont que l'on veut goûter un peu plus longtemps, pour mieux l'apprivoiser. Avec son talent de conteuse,
Mathilde Alet emmène ses lecteurs dans un monde décalé, à la frontière du réel, presque… et c'est délicieux.