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Mathilde Alet (Autre)
EAN : 9782081502451
192 pages
Flammarion (26/08/2020)
3.28/5   38 notes
Résumé :
« Elle n’a pas vraiment peur, de quoi aurait-elle peur ? Des chiens de garde assoupis, des curieux mal planqués, du mouvement d’un voilage ? Ce ne sont pas les inconnus qui l’effraient, ce sont ceux qui savent. Ici en un sens elle est sauve. Personne ne connait le poids de l’amour dans son ventre. »

Juliette souffre de la « maladie des ondes ». Raison de son déménagement au coeur d’une zone blanche de Belgique. Fille de la ville, que va-t-il lui arriv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ne vous fiez pas au titre. Sexy Summer n'est pas ce que vous croyez. Ce petit ouvrage se trouvait sur l'étal principal de ma médiathèque préférée et sans cela, je serais comme vous, son titre ne m'aurait pas aguiché et je serais peut-être passé à côté.
Juliette, le personnage principal du livre, a quatorze ans. Elle souffre d'une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Celles-ci la rendent malade et les crises sont violentes. Aussi elle doit quitter Bruxelles où elle vit avec ses parents pour venir s'installer dans une zone blanche à la campagne dans un petit village des Ardennes belges qui s'appelle Varqueville. Nous sommes en plein été dans une campagne morne. C'est le côté summer mais pas vraiment sexy.
Là Juliette va rencontrer d'autres adolescents de son âge qui s'ennuient. Et puis il y a Tom. On se moque de lui parce qu'il est gros... Pourtant, à aucun instant il ne vient à Juliette l'idée de se moquer de lui...
Sexy Summer n'est pas un roman jeunesse. C'est une exploration d'un été adolescent, une chronique douce-amère ordinaire.
C'est un moment qui ressemble justement à l'adolescence, tout y est exacerbé, la joie, la tristesse, l'ennui, l'impatience... Parfois il est encore trop tôt pour laisser entrer le monde du dehors. On voudrait juste retenir encore un peu les gestes de l'enfance.
Il y a dans ce livre une petite tristesse qui ressemble à une fin d'après-midi d'hiver lorsque la nuit n'est pas loin d'arriver. le ciel n'est jamais aussi beau alors, mais déjà c'est le deuil du jour, quelque chose qui meurt en nous. C'est peut-être cela l'adolescence, du moins c'est la manière de Mathilde Alet de le dépeindre dans les yeux et le coeur de ses personnages.
Derrière le côté lisse des choses, il y a des choses qui bougent, se révèlent.
La voix de ce roman n'est pas sans m'évoquer Carson McCullers dans la manière qu'a Mathilde Alet de dire la différence, l'âpreté de la vie, les rêves enfantins qui se heurtent à la difficulté de grandir.
Cette campagne belge un peu morne est là pour porter la fulgurance d'un été qui bouscule les âmes. C'est un roman où la violence couve dans le ventre et d'où se détache brusquement une histoire éprise d'humanité.
Sexy Summer, c'est avant tout un roman d'apprentissage fort et sensible que j'ai beaucoup aimé.
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Juliette, quatorze ans, souffre de la maladie des ondes, donc les ondes la rende malade, impossible de rester en ville. Pour son bien, ses parents décident de quitter Bruxelles pour un village en pleine campagne.
Comment vivre sans télévision, radio, téléphone ?
Comment s'habituer à ce village quand on vient de la ville ?
On va suivre Juliette Le temps d'un été. de l'installation dans cette nouvelle maison, à Varqueville, aux connaissances qu'elle y fera. Tout un microcosme, que ce voisinage, de Madame Lucie, une vraie féministe, connue de tout le village et qui connaît tout le monde. Tom avec qui elle va devenir amie, dont la première chose que l'on remarque ce sont ses rondeurs, avant ses beaux yeux bleus. Son petit frère Titoune qui physiquement est tout le contraire de Tom. Puis la meute, avec Jimmy et ses allures de Chef, Rosaldine sa petite amie et leurs trois accolytes, avec des surnoms impossibles Milk, Trump et Mister K.
Sexy Summer est une histoire d'adolescents entre recherche d'identité, besoin d'appartenance et écoute de ses aspirations avec la peur du regard des autres.
Avec une remarquable délicatesse, Mathilde Alet dépeint les affres de l'âge ingrat.
Un roman d'apprentissage d'où se dégage une grande sincérité, dont les personnages sont criants de réalisme, avec leurs qualités, leurs imperfections et leurs incertitudes.
Un joli livre, très doux amer, sur la violence des tourments adolescents.
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Après "Mon Lapin" et "Petite Fantôme", deux courts romans publiés chez Luce Wilquin, Mathilde Alet publie son troisième roman "Sexy Summer" chez Flammarion.

Juliette van Loot a 14 ans, la peau blanche, les cheveux blancs, et est électrohypersensible, ce qui veut dire qu'elle ne supporte pas les ondes, est allergique au wifi, aux portables, aux micro-ondes. Sa vie est compliquée. A Bruxelles, une antenne près de l'école lui bousillait le cerveau, c'est pour cette raison que cette citadine quitte tout, sa meilleure amie Orane, Karim et les autres pour s'installer au fin fond de la campagne.

Varqueville, un tout petit village en zone blanche, rien ne passe ici, c'est l'endroit le plus approprié pour la santé de Juliette. Oui, mais Juliette est une ado qui quitte la ville pour arriver dans ce petit village et ce n'est pas simple car tout est différent ici. Á commencer par les gens...

Elle croise Tom, le fils du garagiste, un ado bien en chair, obèse même , fringué "made in Decathlon"... ça change de sa bande et de son amie Orane mais Tom a les plus beaux yeux qu'elle n'ait jamais vus, des yeux couleur piscine, d'un bleu qui invite à s'y plonger.

Tom est bien différent , la bande du village voisin aussi et le danger n'est pas loin. La violence aussi est présente à la campagne.

Ce roman est un roman initiatique, d'apprentissage , un brin nostalgique qui parle de l'adolescence, de ses découvertes, de ses rêves. Faut-il rester enfant ou grandir ? Qu'apportent les différences?

J'ai aimé la plume fluide qui nous conte l'histoire d'une jeune fille qui tente de grandir. Qui s'adapte à son environnement mais le naturel ne reprend-il pas le dessus à un certain moment ? Est-il possible de changer de vie, de grandir ?

Une belle tranche d'adolescence avec sa naïveté, sa spontanéité, sa complexité et ses découvertes avec cette ambiance nostalgique que j'ai beaucoup aimée.

Une plume qui s'affirme. A découvrir.

Ma note : pas loin d'un coup de coeur 9.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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C'est grâce à la Masse Critique de Babelio (merci à vous) que j'ai découvert ce roman jeunesse.

Le sujet m'intéressait : l'hypersensibilité aux ondes. Je n'avais juste pas compris que ça allait être un sujet de fond. C'est dommage ! Je pensais que l'histoire serait tournée essentiellement sur ce sujet.

Ce roman traite surtout de l'amitié. Avec ses hauts et ses bas. de l'acceptation de l'autre. Sujet intéressant également mais que, si je l'avais compris plus tôt, je n'aurais pas sélectionné. La preuve, ça a finit par me lasser à quelques pages de la fin.

L'écriture est simple et efficace. le problème c'est qu'on ne retient pas grand chose en refermant ce roman. Il n'est pas désagréable à lire mais n'est pas non plus marquant.
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Juliette, jeune adolescente d'une quinzaine d'année, souffre d'une électro-hypersensibilité. À son âge, quelle poisse ! Alors, pour l'épargner et lui rendre une vie plus douce, ses parents décident de quitter l'effervescente Bruxelles pour la campagne belge. Une campagne au coeur d'une zone blanche.

Si vous pensez lire un roman qui traite de l'hypersensibilité aux ondes, passez votre chemin ! Parce qu'il ne s'agit que d'un prétexte de la part de l'auteure pour parler des affres de l'adolescence, de l'amitié et des amours naissants. Juliette quitte la capitale et, avec ce départ, l'espoir d'une vie exaltante et d'une jeunesse riche en événements incroyables. Que pourrait-il bien lui arriver d'excitant à la campagne ? Loin des villes, rien n'existe vraiment, non ?

Dans un décor à la fois étrange et énigmatique, Mathilde Alet dresse le portrait d'une bande de jeunes qui évolue en marge de leur société puisque non connectés. Pourtant, leur quotidien ressemble à tous les autres adolescents : on se rencontre, on se plait, on se craint, on s'engueule, on s'aime, on se tait, on se retrouve… et ainsi de suite.

Sexy summer est un roman d'apprentissage, une fenêtre ouverte dans la vie de Juliette, le temps de quelques mois. Loin des ondes, elle redevient une jeune femme comme les autres, en proie à ses questionnements, à ses envies et à ses doutes.

L'écriture est très douce et des mots de l'auteure se dégage une sensation d'étrangeté. Mais une étrangeté pleine de charme, une de celles dont que l'on veut goûter un peu plus longtemps, pour mieux l'apprivoiser. Avec son talent de conteuse, Mathilde Alet emmène ses lecteurs dans un monde décalé, à la frontière du réel, presque… et c'est délicieux.
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critiques presse (1)
LeSoir
16 septembre 2020
Un roman d’apprentissage fort et sensible.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Mais quand une personne meurt il faut bien qu'il se passe quelque chose. Comme les gens ne trouvent pas les mots, ils confient aux curés le soin d'articuler un charabia.
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Ses livres sont trop sauvages pour être alignés sur des étagères. Juliette n'aime pas trop l'idée de classer. Elle n'a pas choisi son voisin de cours d'anglais en fonction de sa date d'anniversaire, sa meilleure amie en fonction de son nom de famille. Les gens se croisent et quelquefois ils se rencontrent. Les livres c'est pareil. Une rencontre au hasard à laquelle on s'accroche.
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Les secrets trouvent toujours une sortie par où se faufiler. La faille d'un filet d'eau dans le barrage. Ça peut prendre des années ou de drôles de chemins. Une fuite goutte à goutte ou un effondrement. Parfois, c'est une lettre qui fuit, ou un mort, parfois presque rien. Une peluche, un prénom. À la fin le secret se sait.
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Si elle a un gosse un jour, Juliette lui donnera un sacré prénom. Néfertiti, Antigone, Dænerys, quelque chose dans ce genre-là. Pas pour l'ambition, mais pour l'héritage. Recevoir gratos au berceau une histoire qui fait rêver, comme les de machin ou les Van truc reçoivent un nom et un château.
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La vérité sur M. Henneaux, c𠆞st peut-être que les gens s𠆞mmerdent ici, s𠆞mmerdent à enterrer des peluches, à voler des gaufres, à insulter les filles. Ce n𠆞st pas des assassins qu’il faut se méfier, c𠆞st de l𠆞nnui.
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Videos de Mathilde Alet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathilde Alet
Faire attention aux ondes, que Juliette ne supporte pas, entraînant ses parents à quitter la ville. Traverser la canicule, pour Alex et ses parents. La touffeur de l'été, la condition pavillonnaire, les affres de l'adolescence et les étincelles familiales qu'elle suscite, autant de points communs entre les deux romans doux amers que l'on doit à Mathilde Alet et à Maxime Bultot, nouvelle voix repérée par la collection La Grenade, dont c'est le premier texte.
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