Les personnages ne m'ont pas du tout accroché et le scénario est quasi inexistant, alors pourquoi l'avoir lu en entier, même si j'aime la Grèce au point d'avoir appris un peu de grec moderne ?
Ce qui m'a vraiment intéressé, c'est d'avoir l'avis un peu sur tout d'un Grec ayant vécu à Paris et qui revient dans son pays avec un oeil neuf. Les Grecs ont un patrimoine exceptionnel, mais aussi une difficulté extrême à le maintenir et à le transmettre. Notamment, la littérature antique y est étudiée en grec ancien alors que tous les autres pays l'étudient dans leur langue maternelle comprise par tous.
Finalement, ce patrimoine et cette prétention à le maîtriser, c'est aussi un handicap pour bien le faire passer. L'enseignement a bien du mal à fonctionner, en voulant garder le grec ancien, en ignorant quasiment la période d'occupation romaine et en voulant trouver une continuité entre grec ancien et grec byzantin, à savoir quoi faire de la langue savante utilisée longtemps pour les actes officiels et encore aujourd'hui par l'Eglise orthodoxe très conservatrice. le peuple grec, lui, ne pratique que le grec moderne !
Le livre date de 1995 mais l'inertie est grande sur ces difficultés et il me semble qu'une bonne partie est toujours d'actualité. C'est un peu comme si en France, on avait voulu maintenir le latin pour les actes officiels, pour une religion d'Etat et pour les programmes obligatoires du collège et du lycée. La France a fait le ménage, la Grèce à moitié seulement. Ce n'est qu'une impression personnelle, je ne suis pas expert de la Grèce.
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