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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le hasard a voulu que Deborah et Nicolas de Babelio me proposent la même semaine deux gros romans américains traitant de l'esclavage, à lire en avant première.
Je les ai donc lu en parallèle, l'un complétant l'autre puisque celui-ci finit peu ou prou là ou l'autre (Les Chants d'amour de Wood Place) commence.
La porte du non-retour est un roman particulier puisqu'il est écrit en vers. Ces dernières années, j'ai eu l'occasion de lire d'autres récits comme cela entièrement rédigés en vers et j'en ai aimé l'expérience, c'est pour cela que j'ai voulu lire ce livre destiné aux ados.
Nous voici en 1860, en pays Ashanti, où le jeune Kofi nous raconte sa vie, entre son amoureuse secrète Ama, son frère adoré Kwasi, son grand-père le conteur Nana Mosi, son redoutable cousin, son meilleur ami Ebo et l'enseignant blanc M. Phillip. Une vie partagée entre la classe, les plats délicieux de sa mère et la rivière où Kofi vient se ressourcer, lui qui est un excellent nageur.
J'ai beaucoup aimé toute cette première partie emplie de lumière et de préoccupations enfantines, où les personnages s'interpellent les uns les autres un peu comme des chants, ainsi que toute cette poésie de l'eau.
Et puis, l'histoire bascule, L Histoire s'en mêle, et j'aurais voulu ne pas en arriver là... nous parlons bien sûr de la traite des esclaves, même si ce n'est jamais évoqué explicitement. Et si le sujet est tragique, j'ai pourtant décroché du récit, trouvant le style poétique trop poussif ici et inadapté. Bref, j'ai été gênée plus qu'émue et j'ai eu hâte d'en finir.
Ce tome sera suivi d'un deuxième que je ne lirai pas, je pense, pour la raison évoquée.
L'intention de l'auteur de parler de l'origine de l'esclavage américain aux jeunes est louable, mais bien que j'ai globalement aimé le style pour ma part, je ne suis pas sûre que la jeune génération accroche... je peux me tromper.
Je remercie en tout cas Babelio et Albin Michel pour cette expérience de lecture enrichissante.
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Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.

J'ai failli mettre moins de trois étoiles. Qui représentent pour moi le cut pour éditer un texte. Autrement dit : celui-ci passe, mais c'est tout juste.
En effet, si je peux parfaitement comprendre et apprécier et valoriser ces cris d'histoire.s, ces textes qui se veulent témoignages d'histoires bien trop tues, trop longtemps. Pour ne pas dire tuées ou black-listées. Je suis plus que dubitatif et beaucoup moins convaincu par la forme, et même en partie le fond.
Cette typographie avec laquelle on joue, italique, gras, taille des mots... Ce choix de "poèmes" (qui ne riment pas en français. Et qui pour moi ne riment à rien), ces phrases coupées... A quoi cela sert ? J'imagine que le langage originaire est un langage syncopé, chanté, et qu'il ne peut donc pas suffire de compiler ou empiler les phrases de façon standard... J'imagine... Une volonté de poétiser de l'horreur ?
Une volonté de poétiser les émotions... Pour moi ça n'a pas marché. Au contraire, ça complique un peu ma lecture et me fait penser aux arbres qu'on abat pour faire des livres bien trop épais et gros pour ce qu'ils contiennent. Je le vois plus comme un sale jeu marketing qui me gonfle. Le contenu est forcément touchant. Il relate l'histoire d'un jeune homme ou d'un enfant grandissant, dans son ethnie, son pays progressivement envahi par la culture américaine. Envahi et pillé. Cette culture que Kwame Alexander, je pense, nous fait plutôt bien sentir et bien comprendre. C'est le plus réussi de l'ouvrage. Notamment les combats, les amitiés, les liens entre les divers personnages et leurs rôles... 
Les rebonds dramatiques sont là. Enfin, ils sont surlignés sans cesse par la typo etc. (Si jamais on ne comprenait pas...)
Il est vrai aussi que ce livre s'adresse aux jeunes. Mais pas avant 13 ans selon la quatrième de couverture. Je ne dois plus être jeune, je n'ai pas apprécié les formes... Elles m'ont gavé. Et je n'ai pas envie d'être gavé. J'ai envie d'être charmé, séduit, touché par de la subtilité... Ce n'est pas (assez) le cas dans cette Porte de non retour.
Et il s'agirait d'un tome 1. Je ne pense pas retourner vers le tome 2.
Je suis sévère. Car beaucoup apprécieront plus que moi. Beaucoup accoleront beaucoup d'étoiles. Car ils les auront eu dans les yeux. Avec les larmes aussi. Parce que je ne l'ai pas dit, mais ce livre est très triste. 
Et je ne l'ai pas assez dit, c'est surtout le livre d'un enfant qui grandit, un livre d'initiation (un peu), d'apprentissage (de la vie) (d'une vie qui est bouleversée par les intrusions)...
C'est amusant que ce livre soit tellement marketé US pour un livre qui se veut défenseur d'une tradition tout autre. Enfin soit. Monde-paradoxe. C'est ainsi.

Pas plus que trois étoiles. Non, certainement pas plus.
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Envoutant, atypique, enchanteur...

Ce roman sort de l'ordinaire. Aussi bien sur la forme, que sur le fond, l'auteur nous transporte dans ce monde où la colonisation côtoie le merveilleux.

Les rimes chantantes, trépignantes, n'étouffent en rien l'horreur qui se dégage.

Passage de l'enfance à l'âge adulte, entre coutume et poids des traditions, l'auteur nous peints un univers transcendant de réalisme.

J'ai été subjugué par ce récit, et je n'ai pas réussit à lâcher ce livre avant de l'avoir finit !

En bref, une merveilleuse découverte que je recommande chaudement !

Belles lectures à tous.
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J'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir La porte du non retour. J'ai lu il y a peu de temps Mes coups seront mes mots qui est également en vers libres et il m'avait fait forte impression.
Ici, le thème étant aussi fort que l'esclavage et sous cette forme j'étais presque certaine d'adorer.
Cela n'a malheureusement pas été le cas.

J'ai beaucoup aimé la forme du texte, ce côté très poétique pour dénoncer l'innommable.
Je ne peux enlever au texte son côté nécessaire. Cet enfant enlevé aux siens, à sa terre, est absolument horrible.
Jamais nous ne devons oublier. Et faire revivre ces horreurs du passé grâce aux livres c'est autant rendre hommage aux victimes que prévenir les dérives futures.

Mais...
Je me suis ennuyée. Je l'avoue, je me suis terriblement ennuyée.
C'était trop long. L'auteur a voulu nous présenter son personnage, sa vie, les siens, les traditions de son pays. Ce qui est une bonne chose mais j'ai trouvé le propos engagé beaucoup trop délayé.
J'aurai aimé un texte plus court pour qu'il devienne plus percutant. Ou s'il avait voulu garder toute cette mise en place, j'aurais aimé plus "d'action" (à défaut de trouver un autre terme).

Je n'ai donc malheureusement pas adhéré à La porte du non retour mais je ne doute pas qu'il trouvera aisément son public.
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