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Deux femmes, deux époques.Céleste, jeune fille de 15 ans, au temps de la Révolution Française et Soraya, jeune femme errant dans les rues de Paris de nos jours. Cette dernière est une descendante de Céleste et elle va découvrir sa vie au travers d'un cahier, son journal intime.

Comme dit précédemment, ce roman est une double temporalité. On suit la vie de Céleste devant quitter les îles avec son père et Nanou, sa nourrice, pour la France. Nous sommes en 1788 et le peuple commence peu à peu à s'insurger et la tension monte progressivement. On la suit dans ses amours, ses amitiés au sein de la noblesse française de l'époque.
Soraya erre dans les rues de Paris de nos jours. Elle se rapproche des plus démunis alors qu'elle montre les signes d'une personne issue d'un milieu aisé. Cette temporalité m'a le plus gênée. J'ai compris rapidement ce qui faisait que Soraya errait. Car outre son errance que l'on suit de quartiers en quartiers, il y a aussi ses errances psychologiques. L'ensemble est brouillon et relativement mou. Je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sauf peut-être la fin que j'ai trouvé plus cohérente.
J'ai plus apprécié la partie concernant Céleste, peut-être grâce au contexte historique. Autant j'ai apprécié le long du cheminement de Céleste, assez romanesque, autant j'ai trouvé le final de cette partie moins abouti. Les événements de la Révolution Française sont plus que survolés et j'aurais aimé accompagné Céleste un peu plus dans cette période de l'Histoire.
Céleste est une aïeule de Soraya. J'aurai apprécié qu'il y ait plus de parallèles entre les 2 histoires de vies. Je n'en ai que peu vus : la ville de Paris ? le fait pour ces 2 femmes de subir les événements ? Leurs confrontations avec les plus démunis ? Soit il y en avait plus et je n'ai rien vu, soit il n'y en avait pas et alors je m'interroge sur la finalité de ce roman. A mon sens, chaque histoire aurait mérité son propre roman.

Bref, je suis mitigée !

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique Babélio. Je les remercie ainsi que la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.
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C'est Agnès Chalnot qui m'a proposée ce livre en Service Presse : je la remercie ainsi que les éditions Hervé Chopin pour leur confiance. J'ai accepté de lire le roman car il possède une partie historique qui se déroule au XVIIIème siècle, en 1788. Malheureusement, je sors un peu mitigée de ma lecture.

En Novembre 2015, Soraya semble perdue et erre sans but dans les rues de Paris. Elle se laisse menée au gré des rencontres fortuites et essaye de se raccrocher tant bien que mal aux personnes qui lui offre un toit pour une nuit comme Rama ou comble sa solitude comme Denis. Pourtant ses manières sophistiquées et son portefeuille bien rempli semblent indiquer une origine sociale plutôt favorisée. Or, elle déambule uniquement avec les vêtements qu'elle porte et un sac à dos dans lequel se trouve un précieux cahier : il s'agit du journal intime de son aïeule.
A la veille de la Révolution française, Célestine a grandit dans les Colonies mais une étrange maladie de peau, aux dires de sa mère, l'empêche de sortir au soleil. A ses quinze ans, son père qui est notaire décide alors de l'emmener à Paris avec sa nourrice Nanou. le contraste est rude entre son ancienne vie et la nouvelle d'autant plus qu'un vent de changement semble souffler dans la capitale…

Soraya, un personnage plutôt déroutant

Je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à saisir ce personnage au début du roman. Pour tout vous dire, j'étais un peu à côté de la plaque car j'ai même cru qu'elle était une migrante perdue dans les rues de Paris. Or, ses manières, son portefeuille rempli et la possession du journal intime de son aïeule m'ont vite détrompée. de plus, psychologiquement et physiquement, c'est un personnage fragile et instable : elle a beaucoup de mal à s'alimenter, il lui arrive de perdre connaissance, parfois elle explose littéralement sans raison, elle se laisse mener par ses pulsions, reste passive même quand elle se fait voler, etc… Bref, Soraya est un personnage assez déroutant et je vous avoue qu'au début, je n'ai pas trop aimé la suivre. Enfin, cela c'était jusqu'au dénouement : dès lors que l'on connaît son histoire et la raison de son errance, on comprend mieux son mal-être et l'on excuse d'autant plus son comportement même s'il est déraisonnable. On se dit même que l'on ne sait pas comment on aurait réagi face au choc contre lequel elle a dû faire face.

Célestine, un personnage plus intéressant mais…

Étant donné mon intérêt pour l'Histoire, vous aurez compris que j'ai mieux apprécié le personnage de Célestine. La jeune fille a quinze ans et est issue d'une famille bourgeoise. Elle ne semble pourtant pas très heureuse : sa mère la regarde à peine, semblant lui préféré son petit frère et son père est souvent absent. de plus, il semblerait qu'elle ne puisse pas sortir en raison d'une soi-disante maladie de peau qui l'empêcherait de s'exposer au soleil. Seule sa nourrice Nanou semble combler le manque d'affection de la jeune fille. Aussi, la vie à Paris lui semble beaucoup plus douce : grâce à son père qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas (il rajoute une particule à son nom), elle cotoye la bonne société parisienne. Elle fait ainsi la rencontre d'Olympe de Gouges, connue pour ses idées féministes et sa déclaration du Droit de la femme et de la citoyenne, pendant la Révolution française.

… une reconstitution historique qui ne m'a pas convaincue

Bien que le personnage de Célestine soit beaucoup plus intéressant à suivre que sa descendante Soraya, malheureusement, j'ai été finalement plus déçue par cette partie en raison du contexte historique. Honnêtement, j'ai eu beaucoup de mal à y croire soit parce que le décor est très peu dépeint, soit en raison d'anachronismes flagrants qui m'ont complètement sortie du récit. J'en citerais deux :
– le premier est l'expression « les poubelles de l'Histoire », phrase attribuée à un invité du père de Célestine. Sauf que le mot « poubelle » n'aurait jamais pu être utilisé en 1788 puisque qu'il vient du nom de Mr Poubelle qui l'a inventé à la fin du XIXème siècle.
– le second est Célestine qui connaît cette bévue puisqu'à un moment donné, elle donne la température exacte de -22°C. Effectivement, la graduation en degré Celsius date bien du milieu du XVIIIème siècle et les thermomètres existaient déjà. Toutefois, ceux-ci étaient encore assez peu répandus dans les foyers et j'ai du mal à croire que Célestine ait pu donner une température aussi précise à cette époque.

En conclusion, j'ai peu accroché à ce roman : j'ai été déroutée tout d'abord par le personnage de Soraya avant finalement d'être agréablement surprise par le dénouement auquel je ne m'attendais pas. Quant à Célestine, si le personnage était intéressant, c'est surtout le contexte historique qui m'a le plus déçue. Les anachronismes et le manque de détails m'auront malheureusement sortis de ma lecture. Dommage…
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c'est le récit de deux femmes qui vivent à Paris mais a deux époques différentes et qui sont liées par L Histoire. Soraya est une jeune fille qui de nos jours erre à travers Paris à la recherche d'elle même. D'elle on ne sait rien, on la suit dans son errance et ses rencontres. On essaye de comprendre pourquoi et comment elle en est arrivé à divaguer à travers Paris et ce qu'elle cherche à fuir. Quand elle arrive à trouver un moment de répit, elle se plonge dans un vieux cahier ayant appartenu à une lointaine ancêtre Célestine. Célestine est une jeune fille de 15 ans qui débarque des iles pour se retrouver à Paris à l'aube de la révolution française. Dans son récit elle raconte sa vie dans ce Paris à l'aube de grands bouleversements pour L Histoire mais aussi pour elle même.

Un beau roman porté par une écriture fluide et d'une remarquable finesse et qui nous trace les portraits de deux femmes aux vies pleines d'aspérités. Deux existences et deux personnalités différentes mais pourtant qui se rejoignent dans la tragédie. Un très bon moment de lecture où l'émotion affleure et dont la fin nous prend à la gorge.

Un grand merci aux éditions Hervé Chopin et à Agnès Chalnot pour m'avoir permis de découvrir ce beau roman.


Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Ce livre sort de mes lectures habituelles et j'étais curieuse de le découvrir.

Assez rapidement, je me suis doutée du passé de Soraya mais j'ai malgré tout pris une grande claque à la fin!

J'ai suivi avec curiosité son errance dans Paris mais j'ai davantage été prise par l'histoire de Céleste que par la sienne, j'ai trouvé la découverte du Paris de 1788 par cette jeune fille arrivée des îles extrêmement intéressante! Elle y découvre la haute société, les sorties, l'amitié mais aussi les inégalités, l'injustice et la société qui menace d'exploser! Obligée de grandir plus vite que prévue, Céleste se révèle engagée et courageuse, j'ai beaucoup aimé son personnage!

En revanche, j'ai eu un peu de mal avec Soraya, que l'on découvre "en morceaux" rendant difficile la compréhension du personnage. J'ai aussi eu un peu de mal à relier les deux histoires, j'ai eu l'impression de lire deux histoires séparées.

L'écriture est fluide, élégante mais j'ai parfois été surprise par le récit, comme s'il manquait une étape, une phrase, comme si j'avais "raté quelque chose".

Une semaine et un jour est une lecture intéressante et même si je n'ai pas totalement adhéré à l'histoire, je l'ai trouvée marquante et je n'oublierai pas Soraya et Céleste!
Lien : https://abrrracadabra.canalb..
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La plume de l'auteure dans ce roman est fluide, accrocheuse et dense. L'auteure a ce talent d'emmener le lecteur là où on ne s'y attend pas!! Dans ce bouquin on est sur deux temporalités! Donc on découvre Soraya, qui se retrouve à Paris dans des hôtels insalubres, des cabanes, sous les ponts... Elle rencontre des personnes pas trop fréquentables! Elle a avec elle son porte monnaie rempli d'oseille et un carnet retraçant la vie d'une aïeule prénommée Célestine.

Célestine, quitte les Antilles pour découvrir ce Paris pourri avant la Révolution 1789.. Elle a une Maladie, c'est de ne pas s'exposer avec le soleil.. J'ai adoré cette époque de l'avant-après Révolution, de 1788 à 1791, où Célestine raconte dans ce carnet toutes les misères et la vie qu'elle menait avec son père, et sa nounou principalement!

J'ai préféré la temporalité de Célestine, qui bien sûr est au passé que celui de Soraya, qui est au présent (2015). Je trouve que le personnage de Soraya est "floue" par moment, J'avoue avoir été perdu avec toutes ses rencontres et ses lieux qu'elle fréquentait..

Célestine , quant à elle, a été très attachante et très émouvante. Cette époque de notre histoire n'était pas évident, et l'auteure a très bien détaillé cette narration avec le langage approprié.

Par contre le dénouement de Soraya, jamais jamais je n'aurai pensé partir la dedans. Enfin, il y a bien eu quelques indices, mais j'était sur autre chose, et c'est ça la magie du suspense!!

Ce roman que je qualifie de roman contemporain, avec une écriture blanche, semé de petites notes noires vous donnera un excellent goût de stupéfaction . le virage pris par l'auteure est excellent. Je m'en souviendrai longtemps.

Merci les éditions Hervé Chopin..
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Deux femmes liées par la violence de leur destin.

Soraya. 2015. En fuite d'on ne sait quoi, elle erre dans Paris, de squats en hôtels miteux, côtoyant des SDF, des migrants, des marginaux, alors qu'il est évident qu'elle vient d'un milieu social favorisé. Elle se réfugie dans la lecture d'un journal intime tenue par une jeune fille de 15 ans , son aïeule ...

... Célestine. Hiver 1788 – printemps 1789. Elle quitte la plantation antillaise de ses parents pour leur hôtel particulier parisien, juste accompagnée de son père et de l'esclave qui l'a élevée, désormais affranchie puisque sur le sol métropolitain, l'esclavage est interdit ( contrairement aux territoires coloniaux ). Elle aussi fait des rencontres hors de sa classe sociale qui lui font découvrir la vie, la vraie vie, celle du peuple, à la veille de la Révolution française dont on sent monter l'éclatement.

Si les histoires s'enchâssent habilement, au gré des lectures de Soraya, autant les passages consacrés à cette dernière sont empreints de mystère, autant ceux dédiés à Célestine sont limpides. C'est là que tout le talent de conteuse de l'auteure se ressent. Je me suis régalée à découvrir le Paris pré-révolutionnaire à travers le regard et le ressenti de cette jeune fille intelligente et passionnée qui à la fois acquiert une conscience politique et tombe amoureuse d'un être qui ne lui est pas destiné. Lorsqu'on découvre pourquoi Célestine est partie précipitamment avec son père des Antilles, l'émotion est très vive et très bien amenée par la plume ciselée et soignée de Marijosé Alie.

J'ai un peu moins accroché avec Soraya. Sans doute parce que les indices qui auraient pu éclairer sur sa fuite et son mal être sont trop épars ou trop faibles. A force, je me suis moins intéressée à son parcours, attendant que Célestine revienne en avant. Il aurait juste suffi de quelques mots de plus, arrivés plus tôt dans le récit. D'autant plus qu'une fois les explications dévoilées à la toute fin, le choc est fort, l'empathie immédiate.
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Très belle découverte avec "une semaine et un jour" de Marijosé Alie.
On se trouve avec Soraya en novembre 2015 qui erre dans les rues de Paris avec un sac et un vieux cahier. Dans celui ci, on suit le journal intime de Céleste son ancêtre qui raconte ce qu'elle a vécu en 1788/89.
Les chapitres alternent entre les deux époques et sont aussi intéressantes l'une que l'autre. Il faut attendre la fin, qui est bouleversante, pour savoir ce que Soraya fait dans la rue.
Soraya et Céleste sont deux personnages très forts et je me suis attachée aux deux, leurs vies marquées par des tragédies différentes sont attendrissantes.
Je ne connaissais pas cette auteure mais elle a un grand talent, l'écriture est fluide et dès les premiers chapitres on est happé par le roman.

Merci aux éditions Hervé Chopin pour leur confiance.

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