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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sélectionné dans la liste du Roblès 2023.
Surprise : pour une fois il n'y a pas de sang, ni de vomi ou de déjections quelconques dans ce petit roman où même les paysages s'expriment.
Une sorte de poème en prose à ranger dans les "feel good", mais pas inoubliable.
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Un premier roman qui nous plonge dans les polders néerlandais, ces paysages linéaires, symétriques, plats d'apparence, et mélancoliques, mais qui renferment de nombreux secrets.

Nous sommes au côté de Paul, douze ans, bientôt treize, qui rêve de devenir écrivain. Il dénote Paul dans sa petite ville de Middlebourgh. Un garçon singulier, effacé, de petite stature, mais toujours respecté. L'écriture est pour lui un moyen de s'évader, comme lorsqu'il court dans son watergang. Son roman, c'est le récit de son quotidien. Les femmes de sa vie, sa mère et sa soeur, y sont présentes et rebaptisées Super et Birgit. Ainsi les vraies personnes et les fictionnelles se côtoient en permanence dans l'esprit du garçon. Ce traitement et l'alternance des narrateurs qui peuvent être tour à tour des êtres humains, des paysages, des personnages du roman, ou des objets, donne une touche magique, tel un conte, au roman.

Les personnages sont tous un peu paumés. Ils sont touchants mais sans qu'on s'y attache réellement. J'ai malgré tout aimé suivre leurs chemins de pensées. J'ai également été sensible à l'écriture, fluide et poétique, de Mario Alonso. le personnage de Paul est assez réaliste, même si certaines réflexions peuvent parfois sembler un peu trop matures. L'auteur a réussi l'exercice de se plonger dans la tête d'un adolescent, activité ardue !

Watergang, roman contemplatif, roman-paysage ou tout simplement, une ode à la création. 
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Paul est un jeune garçon de treize ans. Enfin presque, il n' a pas encore tout à fait treize ans. Et quand il les aura, le monde le saura. A treize ans, Paul écrira un roman. Dès les premières lignes, on comprend que Paul n'est pas un garçon tout à fait comme les autres. Il n'aime rien plus que courir à travers la lande et les polders qui entourent son village natal. C'est d'ailleurs là qu'il s'enfuit toujours quand il ne comprend plus le monde, ni son monde. Sa mère. Sa soeur.

A celle de Paul succèdent la voix de Kim, soeur aînée dont il partage la chambre, puis celle du polder lui-même. Les pages suivantes se font porte-parole du village avant de prendre les accents de Julia, la mère. Vous l'aurez compris, ce récit est un roman choral par excellence où les narrateurs se succèdent au rythme des courts chapitres et où les lieux, les éléments de la nature et même certains objets n'hésitent pas à se faire entendre au milieu des personnages principaux comme secondaires.

Ce texte m'a donné l'impression d'une carte postale, m'offrant au recto le watergang, photographie aqueuse et envoutante et au verso les quelques lignes d'un quotidien perdu dans les méandres de l'existence.

Ce roman m'a plu, sans totalement m'emporter. Sa poésie est indéniable et son originalité à portée de main. Mais pour l'une de ses caractéristiques comme pour l'autre, l'auteur est, pour moi, resté trop sage. J'aurais eu besoin que la parole de chacun soit plus singulière pour que la structure narrative ait plus de sens et même plus d'intérêt à mes yeux. Il m'aurait également fallu mieux comprendre les intentions de l'auteur avec ce texte ; cette histoire d'une famille dont tous les membres sont paumés manque selon moi un peu de coffre.

Mais parfois, le fait que ce soit joli suffit. Alors voilà, c'était un joli moment de lecture, fait après les conseils de @sandra_etcaetera et partagé, peut-être pas en simultané mais en intensité, avec @manonlit_et_vadrouilleaussi et @b.a.books


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Un garçon de douze ans, Paul, vit dans les polders, dans une lande immense qu'il aime à parcourir, dans le petit village de Middlebourg où tout le monde se connait. Paul souhaite être écrivain plus tard. Il nous raconte sa vie, ses désirs, la vie des gens qui l'entourent.

Des chapitres assez courts, dont le narrateur change à chaque fois, et parfois revient plus ou moins fréquemment. le narrateur principal est donc Paul, mais qui s'appelle Jan dans son avenir rêvé d'écrivain. Beaucoup de narrateurs se relayent, tous les personnages y passent. Mais aussi des narrateurs très atypiques : des lieux (la lande, Holy Hour, Middlebourg…), des concepts (correspondance, roman…), la couleur rose (p 57, très beau chapitre).

Histoire banale d'un gamin qui décrit la vie des siens : famille décomposée, grossesse de sa soeur, voyage en Angleterre chez le père, amitié, amour naissant. Histoire banale mais dans une atmosphère très palpable d'espace, de lande, d'eau… Très originale par sa forme et par son style extrêmement poétique.
Par contre, cela aurait pu durer indéfiniment, en effet la succession de ces chapitres aussi beaux soient-ils ne fait pas une intrigue qui nous interpelle et nous tient en haleine.
Je retiens toutefois la beauté de l'écriture, une narration poétique envoutante
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"J'écrirai mon premier roman à 13 ans. Treize, ça porte bonheur. J'ai tant de choses à dire sur Middelbourg mais je vais attendre. J'y tiens. Je suis superstitieux. Mon roman commencera par : " J'ai treize ans, j'habite Middelbourg et ma soeur est enceinte. " Cette phrase, je l'ai écrite sur un carnet pour ne pas l'oublier. Et le carnet, je l'ai planqué quelque part dans les polders, loin du village."

Watergang est un premier roman inclassable, une sorte d' instantané du quotidien des habitants des polders, dont Paul, 12 ans presque 13, nous brosse un portrait précis. On est transporté avec lui sur ces terres façonnées par l'homme, où la mer, puissante, déploie ses teintes vertes et grises. La vie y est parfois difficile mais tristement banale entre une mère qui perd pied, une soeur adolescente enceinte et un père qui a mis les voiles pour l'Angleterre.

Ce roman, il faut y plonger entièrement le temps d'un après-midi pour en saisir toutes les subtilités. Car il peut déstabiliser au premier abord. L'auteur, à moins que ce ne soit réellement Paul, donne une voix à tout, y compris aux objets, aux lieux, aux éléments non tangibles.

Une plume originale, un auteur à suivre, assurément !
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Une atmosphère envoûtante, happante !
Paul, 12 ans, poids plume de 27kg, beau, rêveur mais avec le regard sur terre, taiseux... Et pourtant il est rempli de mots, le jeune Paul qui sera assurément écrivain à 13 ans. Rempli de mots dans sa tête, dans ses carnets, dans les lettres que.lui envoie son père parti pour l'Angleterre et qu'il enterre sous le magnolia.
Il ne dit rien ou très peu Paul mais il regarde sa soeur Kim, enceinte. Il voit sa mère, Julia la super et ses fissures. Il regarde et sent ce fossé, cette zone humide, ce wattergang et il le raconte. A Middelbourg, Pays Bas, que j'ai imaginé sous la brume permanente, chacun s'exprime : la couleur rose, le paysage, Jens, le bébé à venir, le polder, le carnet, le canal et tous les protagonistes de cette commune.
Premier roman, Roman polyphonique donc mais à la construction narrative totalement atypique. Paul, Julia, Kim et le bébé savent nous attraper, nous poser à leurs côtés, pour nous raconter.
Page 169, Paul nous dit "Ma vie est pleine de ce que je n'ai pas. Je veux l'écrire."
Et c'est assurément fort bien écrit !
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