Un premier roman qui nous plonge dans les polders néerlandais, ces paysages linéaires, symétriques, plats d'apparence, et mélancoliques, mais qui renferment de nombreux secrets.
Nous sommes au côté de Paul, douze ans, bientôt treize, qui rêve de devenir écrivain. Il dénote Paul dans sa petite ville de Middlebourgh. Un garçon singulier, effacé, de petite stature, mais toujours respecté. L'écriture est pour lui un moyen de s'évader, comme lorsqu'il court dans son
watergang. Son roman, c'est le récit de son quotidien. Les femmes de sa vie, sa mère et sa soeur, y sont présentes et rebaptisées Super et Birgit. Ainsi les vraies personnes et les fictionnelles se côtoient en permanence dans l'esprit du garçon. Ce traitement et l'alternance des narrateurs qui peuvent être tour à tour des êtres humains, des paysages, des personnages du roman, ou des objets, donne une touche magique, tel un conte, au roman.
Les personnages sont tous un peu paumés. Ils sont touchants mais sans qu'on s'y attache réellement. J'ai malgré tout aimé suivre leurs chemins de pensées. J'ai également été sensible à l'écriture, fluide et poétique, de
Mario Alonso. le personnage de Paul est assez réaliste, même si certaines réflexions peuvent parfois sembler un peu trop matures. L'auteur a réussi l'exercice de se plonger dans la tête d'un adolescent, activité ardue !
Watergang, roman contemplatif, roman-paysage ou tout simplement, une ode à la création.
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