C'est encore pire d'être ignorée parmi elles que d'être ignorée tout court. (p.207)
Ce qui se passe entre le lecteur et sa lecture, c'est secret, c'est libre. Personne n'a le droit de venir nous dire comment on doit lire.
Quand j'écris, c'est incompressible.
Est-ce que c'est si important que quelque chose existe "pour de vrai" ? Est-ce que mon imagination, elle n'est pas aussi pour de vrai ? (p.120)
Je me demande pourquoi l'école sépare mon corps de ma tête. Pourquoi on doit rester assis, sur une chaise, devant une table toute la journée.
Si je pouvais lire à plat ventre dans l'herbe
si je pouvais réciter les tables en marchant
si je pouvais compter les feuilles mortes
au lieu des chiffres
si je pouvais réciter une poésie
sur la musique du vent
ce serait tellement plus facile d'apprendre. (p.90)
Ranger les mots dans ma tête. Comme le meuble que j'ai vu dans une pharmacie. Avec des dizaines de petits tiroirs qu'il ne faut pas mélanger, sinon on peut se tromper de médicament et mourir. Mourir avec un seul r parce qu'on ne meurt qu'une fois.
J'aurais bien aimé voir votre tête quand vous avez lu ce message. En vrai, je la connais, je l'ai vue plein de fois. il y a des gens qui lèvent les yeux au ciel, d'autres qui soupirent ou qui font des grimaces comme s'ils avaient mal, les pauvres. C'est comme ça j'écris, avec plein de fautes, parce que je suis dyslexique. Et là, la situation était trop grave: Morgane Lapest, ma pire ennemie, était dans ma classe......
Peut-être que même si je suis dyslexique et archi nulle en orthographe, la langue française coule dans mon cerveau. (p.162)
Je ne sais pas pourquoi la maîtresse dit rêvasser. ça fait comme un rêve qui aurait bavé. (p.132)
Faut vraiment être tordu pour s'embêter à imaginer des règles, nous faire croire qu'on va les savoir une fois pour toutes, et VLAN, leur coller plein d'exceptions ! (p.82)