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Citations sur La Boutique aux miracles (11)

Maintenant, il se sentait complètement délivré de toute obligation d’horaire, de toute contrainte. Maître de son temps, rendu à la rue et à lui-même.
(P.399)
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Il est heureux que vous n’ayez pas trouvé autre chose à me reprocher que ma couleur
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Ce fut alors le tour de Pedro Archanjo d'ignorer la main osseuse, se bornant à un signe de tête identique au salut dont l'avait gratifié le professeur Nilo Argolo de Araùjo au début de la conversation, peut-être un peu, un brin plus petit.
- Canaille ! grommela, livide, le professeur.
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Archanjo avait dominé l'humiliation première et acceptait le dialogue.
- J'ai déposé un exemplaire pour vous au secrétariat, monsieur.
- Dites "Monsieur le professeur", corrigea âprement l'illustre enseignant. Monsieur le professeur, pas monsieur tout court. J'y ai droit et je l'exige. Compris ?
- Oui, monsieur le professeur - la voix distante et blanche, l'unique désir d'Archanjo était de s'en aller [...]
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[...] En s'approchant, Pedro Archanjo remarqua que Nilo Argolo gardait les bras derrière le dos pour éviter d'avoir à lui serrer la main. Une rougeur lui monta au visage.
Avec l'impertinence de quelqu'un qui examine un animal ou une chose, le professeur étudia attentivement la physionomie et l'aspect de l'employé ; sur son visage hostile se refléta une surprise non dissimulée en constatant l'élégance et la propreté des vêtements du mulâtre, sa parfaite correction. De certains métis le professeur pensait et disait même à l'occasion : "Celui-ci aurait mérité d'être blanc ; ce qui le gâche, c'est le sang africain".
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Un coup de pinceau par-ci, un autre par-là, pour accentuer le vert de la forêt, le noir ciel nocturne, la pâleur des enfants ; la scène est pathétique et le maître parvient à la fin de son travail. Peut-être devrait-il ajouter un éclair ou deux, fendant les ténèbres, pour donner plus de force au drame.
Quand il prit le pinceau pour retoucher et terminer le miracle, Lídio Corró, quadragénaire petit et trapu, mulâtre vif et jovial, le fit à contrecœur. La veille, il avait bu plus que de raison ; Budião et lui avaient passé la mesure chez Sabina, au batuque. À partir d’un certain moment, Lídio ne se rappelle rien : comment s’est terminée la fête et comment il a regagné la Boutique, qui l’y a amené – quand il s’est réveillé, presque à deux heures de l’après-midi, il s’est retrouvé tout habillé, avec ses chaussures, sur la banquette où il dort et trousse les filles, dans une alcôve au fond de l’atelier.
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Les gazettes protestaient contre « la façon dont s’est africanisée, parmi nous, la fête du carnaval, cette grande fête de civilisation ». Durant les premières années du nouveau siècle, la campagne de presse contre les afoshés grandit, violente et systématique, à chaque succès des « cortèges des Africains » et à chaque échec des Grandes Sociétés carnavalesques – avec la Grèce antique, avec Louis XV, avec Catherine de Médicis –, favoris des messieurs bien, des docteurs, des riches. « Les autorités devraient interdir ces tambourinades et ces candomblés qui envahissent actuellement nos rues, qui produisent cette cacophonie innommable comme si l’on était à la Quinta das Beatas ou à Engenho Velho, de même que cette mascarade enjuponnée et enturbannée qui entonne l’abominable samba, car tout cela est incompatible avec notre état de civilisation »
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Le journal a grand besoin d’une bonne campagne. Depuis qu’on ne peut plus attaquer le gouvernement, la vente baisse.
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Pourquoi compter le temps, ça n’avance à rien. Elle aussi, Rosália, était jeune et jolie, plus une jeune fille mais une femme faite et appétissante, dans la force de l’âge ; Archanjo frôlait la cinquantaine. Un amour sans mesure, une passion folle, désespérée.
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« Mieux vaut dix ans d’interminables conférences internationales qu’un seul jour de guerre et cela coûte moins cher »
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