Munyal, Munyal. Patience.
Quelles sont les vertus de la patience? Habituellement, on en cite énormément mais dans «
Les impatientes », la patience ne sert pas à grand chose.
Djaïli Amadou Amal écrit sur des sujets douloureux sur un peu moins de 250 pages.
Le mariage forcé (généralement de jeunes filles à peine sorties de l'adolescence), l'infinie soumission de l'épouse; l'asservissement de l'épouse; la polygamie et les coups foireux des rivales; le viol dans le cadre du mariage de l'époux sur son épouse; toutes les violences faites a une épouse; l'abandon de la mariée par sa famille au nom de l'honneur; la superstition et le maraboutage; les basses justifications évoquées par les hommes pour expliquer leurs colères et violences sur leurs femmes, le manque d'égalité des punitions infligées entre les hommes et les femmes; le manque de management des époux lors de la nuit de noces …
Permettez que je m'arrête car la liste des sujets traités est interminable.
Deux bémols…
Il aurait été intéressant d'avoir quelques explications des termes en italique, peu connus des lecteurs, sur les traditions, la culture et la religion. Si certains mots sont expliqués dans le corps du texte, ils ne le sont pas tous.
L'autrice n'a pas de style littéraire. Si les scènes et les faits sont choquants et méritent qu'on cri a la révolte, l'écriture est d'une simplicité désolante.
A mon humble avis, le Prix Lycéen reçu se justifie par l'importance des sujets et non le style de l'autrice.
« … C'est fini. Je ne te frapperai plus. Va te laver... Une fois que je suis allongée près de lui, Moubarak me viole en guise de consolation… » p.131.
Le roman étant inspiré de faits réels et la condition des femmes en Afrique mérite toute l'attention du monde parce que la femme/la mère est ….. nourricière, le pilier de la société, une veritable oeuvre d'art…(Complétez à votre guise).
Lors de ma lecture, j'avais une boule à la gorge. J'invite vivement à la lecture de ce roman.