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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un trio à la Jules et Jim conduisent un break bleu des rues d'Alger aux montagnes de Kabylie. Un âne se trouve dans le coffre.
Cette équipée est entrecoupée de digressions philosophiques, historico-politiques et autres. La situation grotesque de ces jeunes gens vieillissant peu prêter à rire (jaune).
Je me suis pourléchée les babines en lisant le récit de la fabrication d'un délicieux couscous des hauteurs.
La jeune femme trouvera t'elle l'apaisement en suivant son destin ?
Ce roman est intéressant pour la compréhension de ce pays mais je l'ai trouvé un peu ennuyeux.
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Un triangle amoureux et un âne mort au milieu. Qui dit mieux ? Ou si vous préférez, un ménage à trois qui vire à la ménagerie. L'histoire est cocasse. Deux hommes et une femme noient par inadvertance un âne qu'un commissaire à la retraite considère comme son fils. Scandale, avis de recherche, fuite et quiproquo dans une ville d'Alger qui obéit à ses propres règles. L'évocation de la ville blanche est à mettre au crédit de l'auteur qui en parle somptueusement. Pour le reste, je n'ai pas été conquise par ce récit rocambolesque dominé par l'absurde et la répétition. L'auteur en fait des caisses avec cet animal. Il est obsédé par le poids de tout ce qui entoure ses personnages, de l'univers, de la bagnole, du cerveau... et de l'âne. Même s'il s'agit d'une métaphore (l'inertie du régime ? le poids des ans, pardon le poids des ânes ? La gravité de nos vies ? la pesanteur du destin ?) elle n'est pas des plus fines. La référence au poids de l'équidé est permanente, frise l'obsession, rentre au chausse-pied dans chaque chapitre, comme (exemple parmi d'autres) lorsque l'héroïne visite une bibliothèque et tombe, entre mille ouvrages proposés, sur « L'insoutenable légèreté de l'être » de Milan Kundera. Un peu lourd, à la longue. Il faut lire ce livre comme on regarde un film d'Emir Kusturica, en se disant que ce sera foutraque, tordu, flamboyant, poétique, surréaliste. Je ne suis pas parvenue à cet exercice. Je me suis égarée dans les lacets qui mènent les fuyards d'Alger au sommet de la montagne. Ils ne m'ont pas embarquée dans leur quête à tombeau ouvert du sens de l'existence qui se conclut, à la dernière page du livre, sur cette phrase censée tout expliquer : « plus lourd sera le fardeau de ta vie, plus légère sera ta mort ». Mais plus pénible en fut la lecture, serais-je tentée d'ajouter.
Bilan : 🔪
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Ce court roman est particulièrement original tant dans le style d'écriture que dans l'histoire racontée. L'auteur invite le lecteur à suivre un groupe d'algérien qui se retrouve avec un âne mort sur les bras.

La situation est burlesque mais ce road-trip va aussi donner l'occasion à chacune des protagonistes d'exposer ses doutes et de faire le point sur sa vie. Les personnages sont d'ailleurs tous hauts en couleur et parfois même très particuliers pour certains mais je n'en dévoile pas plus.

J'apprécie toujours les romans originaux et on peut dire que celui là sort vraiment de l'ordinaire. Pour autant, la lecture m'a laissé un sentiment mitigé. Les nombreuses digressions sont assez lourdes, parfois peu compréhensibles (en tout cas par moi) et viennent complètement hacher le rythme du récit. Certes l'écriture est de qualité mais ça part vraiment trop loin parfois et j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons.
J'aime quand les digressions paraissent loin du récit et quand au fur et à mesure on découvre leur importance, je n'ai pas eu ce sentiment ici...

On ne peut donc pas reprocher son style d'écriture soigné et son originalité à ce roman mais les nombreuses digressions assez complexes à comprendre et à remettre dans le contexte nuisent à la fluidité du roman. Mi-figue, mi-raisin.
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J'ai reçu cet étonnant roman grâce à la Masse critique Babelio de janvier. Je l'avais sélectionné dans la longue liste sans connaître l'auteur car j'apprécie beaucoup les éditions de l'Observatoire. Une fois reçu et en creusant un peu, je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait d'une réédition du roman éponyme de cet auteur algérien. Ayant à peine lu la quatrième, je plongeais dans ce roman dénué de tout apriori et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est particulier ce récit ! Pour planter le décor, le titre est très évocateur : un trio étonnant composé de Tissam, Lyès et Mounir vont partir dans un roadtrip détonnant d'Alger aux montagnes kabyles à bord d'une voiture qu'il faut ménager toutes les deux heures dans laquelle gît un âne mort. Ce dernier est idolâtré par son propriétaire, un commissaire de police, et a été noyé par la petite bande. Sur leur route, les trois compères vont faire des rencontres plus surprenantes les unes que les autres à l'image de Karim PDP ou d'Izouzen.

Si vous trouvez déjà ce pitch intriguant, vous les serez d'autant plus par la manière dont l'auteur va vous raconter cette histoire. Son obsession pour le poids de l'âne mais aussi des choses, des hommes, de l'âme mènent à des digressions philosophico-scientifiques des plus déstabilisantes. En tant que physicienne, le passage sur la pesanteur m'a laissée circonspecte et je n'ai pas saisi l'intérêt de ces passages sinon d'insister une fois de plus sur sa réflexion à propos du poids. L'âne est-il plus lourd mort ou vivant ? Telle est la question que l'auteur pose tout au long du livre… J'avoue ne pas avoir très bien compris où Chawki Amari voulait en venir et malgré la qualité indéniable de l'écriture, je suis restée imperméable face à ce récit. Je ne me suis pas ennuyée à proprement parler mais j'ai passé mon temps à essayer de comprendre le sens des mots et des situations durant ma lecture ce qui l'a certainement affectée. le point fort du roman, ce sont les descriptions des décors, de la cité algéroise fourmillante à la beauté des montagnes. L'auteur est certainement un amoureux de sa ville et de sa région tant il en parle avec poésie. Ce qui ne gâche rien d'autant que le style est maîtrisé, l'écriture fluide mais cela n'a pas suffi à m'emporter dans le récit. Malgré des qualités indéniables et une belle découverte de la région d'Alger, ce roman n'a pas réussi à me convaincre mais d'autres lecteurs pourront sans doute être sensibles à ce roadtrip étonnant aux personnages attachants !

Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Une jolie fable, un brin philosophique, qui nous entraîne dans les paysages du Nord de l'Afrique.
De nombreux passages invitent à la réflexion, et c'est très plaisant. Cela m'a toutefois un peu gênée pour suivre l'histoire et ses personnages. J'ai donc eu du mal à entrer et rester dans l'intrigue principale.

Mais ce roman présente de très beaux passages intrigants et particulièrement bien écrits. Une agréable lecture pour les amateurs de contes philosophiques.
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Un trio fuit Alger en catastrophe avec un âne mort dans son coffre. Cette fuite est un prétexte pour dériver autour des questionnements humains. C'est un texte qui allie un aspect poétique, un road trip et des considérations et réflexions existentielles. Clairement ce n'était pas pour moi, je préfère les textes avec une structure plus carrée, moins poétique et sans trop de digressions. Autant dire que tout ce qui fait la force de ce texte correspond à ce qui ne me convient pas. C'est bien écrit, presque trop car on se retrouve à se concentrer sur les phrases et on perd l'histoire d'autant plus facilement qu'elle part dans tous les sens. Les réflexions prises individuellement sont intéressantes mais c'est un texte qui part dans tous les sens. Il y a des digressions sur le poids de l'univers, la lecture en cours, les listes de corps célestes, la quadrature du cercle, le temps… Il y a une phrase décrivant les rencontres en groupe qui illustre très bien l'ensemble du texte : « le zapping, sport favori, on change de sujet de conversation comme d'histoire ou de Premier ministre, incapable de se concentrer sur une idée. Faut suivre. ».
Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, c'est plus que l'assemblage des différents éléments n'a pas fonctionné pour moi. Ponctuellement, j'ai apprécié certains paragraphes, notamment ceux qui décrivent la vie à Alger, les croyances et coutumes mais quand on assemble le tout, on m'a perdue. Je n'ai pas eu le fil conducteur qui me permettrait de passer d'un paragraphe à l'autre sans difficulté qui me donne une impression d'un tout cohérent.
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Une belle découverte encore des Éditions de l'Observatoire ! Ce n'est habituellement pas mon style de lecture mais j'ai quand même passé du bon temps à le lire. Nos trois protagonistes sont uniques et drôles. Je me suis laissée porter au fil des pages dans leur aventure 🌼 et j'ai bien rigolé !
J'ai décidé d'accompagner cette lecture avec un thé naturel et bio : Nature de Lipton 🥰
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Trois quadragénaires algériens partent sur les routes en un road-trip déjanté entre Alger et la Kabylie avec un âne mort dans le coffre, afin d'échapper à son propriétaire : Mounir, le sérieux, Lyès L adulescent et Tissam qui ne se remet pas de son divorce.
Je suis complètement passée à côté de ce roman très singulier, qui sort des sentiers battus, totalement déroutant par moments, burlesque également. Je n'ai pas accroché aux situations farfelues, aux nombreuses digressions philosophiques, au thème récurrent du poids, de la lourdeur, de la légèreté et à la question existentielle principale : pourquoi un âne mort est-il plus lourd qu'un âne vivant ?!!!
Cependant, je n'ai pas abandonné ma lecture, mue par la curiosité de savoir où allait Chawki Amari et par la découverte de l'Algérie, de ses paysages, de sa situation sociale. Les nombreuses références littéraires, dont certaines m'ont probablement échappé étant donnée l'érudition de l'auteur et un humour rafraîchissant m'ont permis de finir ce roman avec un certain plaisir.
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Original.
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