Citations sur La patrouille du temps, tome 4 : Le bouclier du temps (17)
Ce qui importe avant tout, c’est l’évolution d’une société. La guerre n’est rien d’autre que sa pathologie.
Nous ne sommes que des êtres humains. Nous commettons des erreurs. Mais nous avons intérêt à les reconnaître après coup.
Ouais, une réconciliation dans les règles, le prince qui épouse la princesse, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et peu importent les meurtres, les exactions, les viols, les pillages, les incendies, la famine, la pestilence et la ruine, les captifs réduits en esclavage, les espoirs brisés et les familles anéanties. La routine, pour un gouvernement.
"Elle doit rester ici, expliqua Lorenzo. L'enfant est malade." De toute évidence, il s'agissait de sa maitresse du moment, une jeune paysanne des environs, qui lui avait donné un rejeton. Everard hocha la tête mais se garda d'exprimer un quelconque espoir pour sa guérison. Celui-ci aurait été infondé. Pour investir son amour dans un enfant, un homme attendait d'ordinaire qu'il ait survécu à ses deux premières années.
(On est en 1138 apr. J.C. dans ce passage...)
Celui qui hésite est perdu.
L'annonce de la mort du roi n'avait guère assombri les esprits. Peut-être n'était-elle pas parvenue à tout un chacun. De toute façon, les souverains et leurs conflits vivaient dans un autre monde aux yeux de ces petites gens qui, le plus souvent, ne s'éloignaient jamais de plus d'un jour de marche de leur lieu de naissance. L'histoire n'était pour eux qu'une source de malheurs: guerre, pirates, épidémies, impôts, tributs, travaux forcés...
Mais le fait est que durant toute l'histoire du genre humain, (...) les clans, les tribus et les nations ont toujours considéré les étrangers comme des proies ou des esclaves - sauf quand ils avaient affaire à un peuple suffisamment puissant pour devenir un ennemi.
Un homme émergea de l'unique entrée du temple. Il était vêtu d'une tunique blanche, élimée mais propre. Le dos vouté par les ans, la bouche édentée, les yeux plissés, il pouvait être âgé de soixante ans ou de quarante. Avant l'avènement de la médecine scientifique, seuls les représentants des classes supérieures atteignaient un âge mûr sans perdre la santé.
"Dire que les intellectuels du XXe siècle considèrent la technologie comme déshumanisante", songea Everard.
(...) tout officier est censé savoir que la première perte à déplorer lors d'une bataille est précisément le plan ourdi par les stratèges.
Tout est flux. La réalité impose les courants du changement au chaos quantique suprême. Non seulement votre vie est constamment en danger, mais il en va de même pour la possibilité de votre existence, sans parler du monde et de son histoire tels que vous les connaissez.