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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Utah, en plein désert sur la route 117. Ben, camionneur à son compte, sillonne cette étendue dans le but de livrer les rares habitants. Un jour, alors qu'il s'apprête à débuter sa journée de travail, il va se voir obligé de prendre soin d'un enfant appelé Juan, et d'un bébé. Leurs parents respectifs ont demandé à Ben de les dépanner et de bien vouloir s'en occuper. Il va alors débuter son périple avec ses nouveaux passagers et découvrir des éléments qui vont le mener au devant d'une véritable enquête.

Je ne veux pas vous dire de quel événement il s'agit, puisque ce pan prend plusieurs chapitres à se mettre en place et j'aurais la sensation de vous dévoiler un élément important dès le départ. En faisant cette découverte littéraire, je dois dire que j'ai trouvé dommage de ne pas avoir lu le précédent volet des aventures de Ben, ce qui indubitablement m'aurait donné l'occasion de mieux appréhender ce personnage.

L'histoire prend énormément de temps à se mettre en place, et j'ai bien failli abandonner à plusieurs reprises. Et pourtant, une fois la première partie de présentation faite, la deuxième devient nettement plus prenante. Il ne faut donc pas se décourager et ne pas lâcher le roman en cours de route.

Il faut dire que l'auteur n'a pas son pareil pour créer une atmosphère pesante, particulière et semblable à nulle autre. J'ai été captivée par ce décor que nous propose ici James. En plein désert, le lecteur aura presque la sensation d'être en plein huis-clos tout en ayant l'impression de se retrouver en même temps dans un paysage immense.

Les personnages sont bien esquissés. J'ai eu beaucoup de mal à cerner Ben, et j'ai eu la constante impression d'avoir perdu des éléments importants de son histoire personnelle, n'ayant pas lu le précédent opus. La galerie des personnages secondaires est intéressante et bien dépeinte.

La plume de l'auteur est fluide. C'est principalement un roman d'atmosphère et James a su maîtriser ce pan de son récit à la perfection. Sous forme de petits chapitres, l'historie se met en place de manière très lente, et c'est sans doute le bémol que je trouve à ce récit.

Un roman dont l'intrigue prend beaucoup de pages à se mettre en place, mais à l'atmosphère particulière et bien rendue. Même si je ressors plutôt mitigée de cette lecture, la deuxième partie m'a davantage captivée.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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James Anderson, écrivain américain né à Seattle dans l'Oregon, est diplômé du Reed College à Portland et titulaire d'un master d'écriture du Pine Manor College à Boston. Ses écrits ont été publiés par de nombreux magazines et il a été éditeur chez Breitenbush Books. Son second roman, La Route 117, vient de paraître.
Ben, le narrateur, chauffeur routier indépendant, passe ses journées sur la route 117 qui traverse le désert de l'Utah pour livrer les étranges habitants/marginaux qui y vivent. Un matin d'hiver neigeux, à la station service où il à l'habitude de faire le plein d'essence, une vague relation lui a laissé un colis encombrant : un gamin muet de cinq ans et son chien, avec un petit mot énigmatique « S'il te plaît, Ben. Grosse galère. Mon fils. Emmène-le aujourd'hui. Confiance à toi seulement. Pedro. »
Et nous voilà partis dans un bien étrange récit dont je ne sais pas trop bien que vous dire. J'écris toujours mes billets à froid, c'est-à-dire après une nuit de sommeil, pour éviter d'être sous le coup de la subjectivité découlant de ma lecture. Néanmoins, pour vous rassurer immédiatement, j'ai passé un très bon moment avec ce bouquin. Mais est-ce réellement un bon roman dans l'absolu, je ne sais pas.
Ce qui me gêne un peu avec ce livre, c'est qu'il ressemble à un gros ragoût dans lequel l'écrivain aurait versé tous les machins qui lui seraient tombés sous la main après avoir exploré son réfrigérateur. Ce n'est pas mauvais à déguster et même agréable je le reconnais, mais si on cherche à analyser ce qu'on mange… Sans vous en donner la recette exacte, voici ce que j'y ai trouvé :
Il y a John, un prêcheur illuminé qui arpente la 117 en trainant une énorme croix sur son dos, tué (assassiné) par un chauffard (pourquoi ?) ; un gros camion mystérieux qui fonce comme un malade sur cette route et qui disparaît (où, dans ce désert ?) sans laisser de traces ; Pedro est tué et d'autres suivront ; Ben héberge chez lui, Ginny une gamine de dix-sept ans avec un bébé tentant de refaire sa vie en combinant études et petits boulots et un banquet final (Astérix ?)… entre autres réjouissances.
Ben va mener son enquête et démêler les fils de ces histoires tarabiscotées pleines de situations peu crédibles, lui et son camion vont se prendre des coups sévères, d'autres des dérouillées mortelles dans des décors post-apocalyptiques, neige et froid la nuit, soleil le jour, désert à tous les étages et incessants va-et-vient sur cette 117 mortelle.
Le roman avance mollement - mais on ne s'ennuie jamais – et c'est pour ainsi dire sa qualité première ; le lecteur est pris dans un faux rythme, berçant et très agréable. J'ai beaucoup parlé de désert, pourtant les figures qui le peuplent sont nombreuses et valent le détour, hommes et femmes ont roulé leur bosse, on peut même dire qu'ils sont bien cabossés et du genre taiseux. Notre héros a aussi un passé bien chargé mais c'est un grand coeur. Comme le facteur dans les petits bleds, il fait sa tournée et connait tout le monde (« Il m'avait dit : « Tu sais quelle est la différence entre toi et la poste américaine ? » Je l'avais laissé répondre. « Toi tu distribue seulement ce que les gens ont demandé. »). Cet angle du roman est lui encore très plaisant.
Il n'y a que du positif dans tout cela me direz-vous, alors où est le problème ? Tu vas le crachez le morceau ? le hic, c'est l'intrigue ou les intrigues, tout le roman baigne dans une sorte de flou artistique : on ne saura jamais vraiment qui sont ou quels sont les motifs réels de leurs actes, ni même à quoi échappera la gamine prise en charge par Ben ; il est question d'un vague trafic de pneus puis d'enfants… et puis du passé revenu se venger… et Ben d'en conclure : « Il arrive que les gens fassent le mal, par bêtise, par inconscience, ou simplement parce que l'idée paraît bonne sur le moment ». Bref, une histoire de flou mais qui là encore n'est pas désagréable à suivre et vous commencez à voir mon désarroi pour avoir un avis tranché.
La route 117 n'est pas la route des vacances, c'est certain, mais elle mérite pourtant le détour.
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