Veiller sur elle

Tout dans ce livre m'appelait... la couverture sublime, l'Italie, le fond historique, politique, l'Art et la sculpture, l'oubli des conventions... j'y ai plongé tête baissée et j'ai bien fait !!!
Les personnages secondaires n'ont rien à envier aux deux principaux protagonistes, héros singuliers, inspirants... histoire d'amour et d'amitié, de jalousie et de haine, de différence et d'acceptation... la vie dans toutes ses contradictions..
Un roman d'une poésie et d'une délicatesse bouleversantes, qui se lit comme on suivrait le cours d'une rivière... lecture parfois glissante, caressante, parfois déchirante, violente, souvent instructive... nous sommes pris dans les douceurs aqueuses du cheminement de Mimo et Viola, puis dans les remous de leurs vies, puis nous voici coincés dans des tombants d'où nous ressortons sonnés, touchés, grandis...
Et toujours ces paysages, ces odeurs... qui nous enveloppent jusqu'à la dernière ligne... Pietra Alba, Florence, Rome... j'y étais avec eux... j'étais l'une des leurs... chaque page tournée a été un voyage intellectuel, sensoriel, émouvant...
Une belle aventure en somme.
Une plume à la fois simple et incisive.
Un merveilleux et agréable moment de littérature...

Un roman formidable qui nous emmène dans l'Italie du 20e siècle, tout au long de la vie d'un jeune apprenti tailleur de pierre qui deviendra un sculteur réputé et célébré Tout y est, les éléments, les odeurs, les couleurs, le minéral, l'animal, la terre et le ciel, l'amour et la haine, la confiance et la duplicité, la beauté et la laideur, l'art et l'histoire, la force et les failles...tout ce qui fait le concret de la vie et l'esprit de nos âmes. L'écriture est limpide et coule comme les eaux tour à tour calmes ou tumultueuses

Un roman , majestueux, époustouflant, bouleversant, nous passons du rire aux larmes, C'est le premier roman de l'auteur mais certainement pas le dernier. Dans « Veiller sur elle », Jean-Baptise Andrea aborde certes le temps qui passe en plaçant l'histoire au coeur d'une Histoire déchaînée. Il y appose ensuite cette amitié sublime, fantasque, presque ensorcelante… Mais, « Veiller sur elle » voit naître un féminisme certain grâce au personnage de Viola. « Il n'y a pas d'hommes avec un grand H. Vous êtes tous des hommes avec de tout petits h. Alors, dites-moi, parce que ça m'intéresse. D'où vient votre violence, hein ? » Rien ne prédestinait cette jeune femme à développer cet esprit libre, elle qui a grandi dans une famille bourgeoise de la haute société où les femmes ont peu voix au chapitre. « Mais il y a en moi une anormalité que même toi, tu ne soigneras jamais : c'est que je suis une femme et que je n'en ai rien à faire. » L'auteur, facétieux, nous fera l'admirable démonstration de la chute d'un empire familial quand l'esprit libre et indépendant, lui, peut encore tenir debout…
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Un grand Coup de coeur pour ce roman qui retrace l'histoire d'un sculpteur italien à l'enfance pauvre, devenu un grand artiste. Mais à l'ouverture du roman, lorsque le lecteur fait sa connaissance, c'est un homme âgé qui se meurt dans une abbaye où il vit reclus depuis plus de 40 ans.
Le roman de JB Andréa est une nouvelle fois une grande réussite, il narre avec une grande sensibilité un destin incroyable de Michelangelo né en 1904 et nous livre une fresque remarquable du xxème siècle: notre héros traversera donc les 2 Guerres Mondiales, le faschisme de Mussolini, le Communisme Italien…
On y retrouve aussi ses thèmes favoris déja traité avec talent dans ses romans précédents, l'amour et l'amitié Garçon- fille (Ma reine) avec toute sa magie, son ambiguïté; le handicap (Ma reine), l'enfance malheureuse ( Des hommes et des saints) mais aussi la quête, la pierre la minéralité ( Cent millions d'années et un jour)
Incontestablement une oeuvre se tisse…

Dans « Veiller sur elle », Jean-Baptise Andrea aborde certes le temps qui passe en plaçant l'histoire au coeur d'une Histoire déchaînée. Il y appose ensuite cette amitié sublime, fantasque, presque ensorcelante… Mais, « Veiller sur elle » voit naître un féminisme certain grâce au personnage de Viola. « Il n'y a pas d'hommes avec un grand H. Vous êtes tous des hommes avec de tout petits h. Alors, dites-moi, parce que ça m'intéresse. D'où vient votre violence, hein ? » Rien ne prédestinait cette jeune femme à développer cet esprit libre, elle qui a grandi dans une famille bourgeoise de la haute société où les femmes ont peu voix au chapitre. « Mais il y a en moi une anormalité que même toi, tu ne soigneras jamais : c'est que je suis une femme et que je n'en ai rien à faire. » L'auteur, facétieux, nous fera l'admirable démonstration de la chute d'un empire familial quand l'esprit libre et indépendant, lui, peut encore tenir debout…
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Entre la grâce et l'âme, laquelle rendre ?

Le jeune Mimo n'est pas parti, dans la vie, d'un très bon pied. Placé à 10 ans chez un artisan sculpteur minable et alcoolique, en Toscane, il est relégué à des tâches ingrates de subalterne. de petite taille, le jeune garçon est facilement méprisé et moqué. C'est pourtant lui, quelques années plus tard, qui devient l'un des plus grands sculpteurs de l'histoire : le grand Michelangelo Vitaliani ! L'une de ses sculptures est mise à l'abri des regards, dans un monastère, parce qu'elle peut rendre fou ! Pour en arriver là, Mimo devra parcourir un chemin tortueux fait de hauts et de bas. Mais jamais l'artiste ne se soumettra aux codes et moeurs qu'on lui impose.

Ce roman alterne les époques et nous raconte une histoire très romanesque composée de nombreux portraits de personnages, de décors incroyables et d'expériences sociales. C'est un parcours initiatique tel qu'on les aime, fluide et dense, favorisant l'imagination, qui procurera un grand plaisir de lecture à de nombreux lecteurs. Il est d'abord génial parce qu'il nous parle d'un artiste virtuose qui se révèle aux yeux du monde. Il est ensuite touchant parce qu'il nous raconte, en parallèle, une jolie histoire d'amitié.

Oh mais que j'aime l'écriture de Jean-Baptiste Andréa. J'ai toujours l'impression de lire les mots justes, les phrases poétiques et intelligentes, qui racontent vraiment une histoire.

Mimo est un jeune italien, né en France. Suite à la première guerre mondiale, il est renvoyé en Italie chez un "oncle" pour apprendre le métier de sculpteur, comme son père.
Il attérit à Pietra d'Alba un village non loin de Gènes. Et il rencontre alors Viola Orsini, la fille du noble du coin.
Nait alors une amitié indéfectible, un tendre amour, entre ces deux êtres que tout éloigne : la classe sociale, la culture, l'éducation, la fortune...

Ce roman retrace l'Italie au XXè siècle, mêlant la petite histoire et la grande. Avec Mimo, on part à Rome, à Florence, avec Viola on découvre Michel Ange et Fra Angelico.
Un de mes romans préférés de Jean-Baptiste Andréa !

Quelle belle écriture ! Une fluidité exceptionnelle ! Originalité de l'histoire, complicité sans bornes entre ce sculpteur si doué et son égérie Viola, ce livre m'a laissé dans un état d'apaisement et de sérénité rarement éprouvé... Même sa façon de raconter sa vie, à l'aube de sa mort, rend Mimo à la fois mystérieux et pourtant tellement homme ! Une réussite et un prix amplement mérité ! Un pur moment de bonheur !

Très belle écriture, une narration à la fois fluide et captivante avec des personnages forts et qu'on ne veut pas lâcher. Et un twist final très bien trouvé. Jean-Baptiste Andrea a un incroyable talent. On voyage dans une Italie au parfum d'oranger. On tremble, on vit, on meurt, on espère, on pleure...

Un roman magnifique qui m'a transportée, fait voyager hors du temps. Une parenthèse bienvenue, enchantée et salvatrice à chaque fois que je me plongeais dans le livre avec beaucoup de difficultés pour le fermer. Que c'est beau. Les personnages ne sont pas parfaits et c'est aussi ce qui contribue à la beauté et à la force de ce roman. Je connais bien l'Italie sans aucune connaissance de la Ligurie et ce roman fait honneur à cette région tout en nous permettant de voyager également à Florence et à Rome. Un Goncourt accessible et magnifique. Je ne suis pas prête d'oublier Mimo, Viola et la Ligurie.