Wendigo, tome 2 : Faux soleils

Ce pays est trop grand, bien trop vaste pour l’homme. Trop vaste pour Dieu lui-même. D’étranges entités hantent ces lieux reculés. Nous ne sommes que des pièces rapportés. Des jouets pour celui qui gouverne.

Tu vois, Kid, comme toi, il y a plus de dix ans, j’ai tourné le dos à mon ancienne vie. J’ai renié mon peuple. J’ai voulu oublier les années d’autrefois. Oublier le froid, la misère… le doute. Tout ça pour un peu de chaleur. Oui j’ai voulu quitter ce putain d’hiver… renaître parmi vous et vivre, enfin !! Mais tout ça est encore trop fragile… Un rien peut le détruire. En faisant ce choix, j’ai aussi tourné le dos à mes anciennes croyances. Je les ai laissés derrière moi. Toi et moi nous avons fait la même chose Kid, nous nous sommes inventés une autre vie. Ici.
Je respecte ton choix et j’attends que tu en fasses autant du mien.

On ne prononce pas le nom de celui qui ne doit être nommé… Car ce nom porte la mort. On ne regarde pas ce lui qui ne doit pas être regardé… Car il est l’ultime vision. On ne demeure pas sur son chemin… Car il est le grand mangeur d’âmes. Il est l’ultime vision.

Le wendigo aime les marais, et les prairies ainsi que toute étendue sauvage. Lorsque vous vous baladez en forêt et sentez un regard pesant, des buissons bruisse, mais que vous ne voyez rien, c'est sûrement un wendigo qui vous suit.