AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 376 notes
5
35 avis
4
25 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Magnifique roman écrit en 1949 et qui a reçu le prix nobel de littérature en 1961 , il nous raconte l'histoire du pont sur la drina sur 4 siècles , depuis le milieu du 16 ième siècle jusqu'en 1914 où le pont est détruit partiellement alors qu'on le croyait indestructible.
Fresque historique sur le choc des cultures Orient- Occident , émaillée de nombreuses anecdotes qui rendent le livre vivant , on voyage dans le temps et dans l'esprit des différentes époques abordées.
Ma partie préférée c'est au moment où la région est sous occupation austro-hongroise à la fin du 19ième siècle .Les habitants se demandent qui sont ses occupants qui doivent toujours être actifs , ils réparent , nettoyent le pont , alors qu'eux sont plus passifs , ils passent leurs journées à palabrer , rêvasser et d'ailleurs un pont ne se répare pas et se nettoye encore moins .
Lors du recensement ,ils n'osent pas se révolter ouvertement mais essayent à leur manière de résister , ils repeignent les numéros de leurs maisons ( nouveauté obligatoire) en même temps que les murs de leurs maisons , ils affichent les numéros à l'envers .
Commenter  J’apprécie          332
Il y a des romans qui vous touchent particulièrement si leur contexte et leur histoire sont proche de la votre... le Pont sur la Drina en fait bel et bien partie.
Originaire des Balkans, péninsule européenne méconnu pour certains et connu tristement pour les autres pour être un terrain de guerre, c'est en vérité un endroit pas comme les autres, avec sa propre histoire, sa propre culture, ses propres codes qui sont fascinants, atypiques et étonnants. J'y attache un grand, grand intérêt pour cette partie de l'Europe d'ou je viens. Et j'ai retrouvé ses particularités, son identité et son parcours historique dans le roman d'Ivo Andric.
De quoi parle précisément l'ouvrage ? Juste l'histoire d'un pont, de sa fondation au XVIeme siècle jusqu'à sa destruction pendant la Première Guerre mondiale (à l'heure actuelle, le pont a été reconstruit et est encore debout). A première vue, cela parait inintéressant au possible, voire barbant. Et pourtant...
Car si ce pont est le principal sujet du roman, c'est qu'il est à lui seul le témoin de sa ville, Visegrad, en Bosnie, de ses habitants qui comme toutes les populations balkaniques sont très mixtes, des chrétiens, des juifs, des musulmans, des orthodoxes, des croates, des bosniens, des serbes, des turcs... et des événements qui secouent la ville. Et c'est là que ce roman retient toute notre attention.
Par la belle et sublime écriture d'Andric, c'est une chronique vivante sur cette ville et sur ses habitants, qui assistent malgré eux à l'arrivée de deux empires, l'Empire Ottoman qui cédera plus tard à l'Empire Austro-Hongrois tout en se préoccupant à leur vie quotidienne. Mais derrière l'histoire de cette ville, c'est tout l'ame et l'histoire de la Bosnie qui nous est contée sous nos yeux. Une Bosnie riche en communautés, transformant la réalité en rêve, l'histoire en légende, mêlant l'horreur et la drôlerie, le quotidien et l'extraordinaire.
Durant ces quelques siècles qui se déroulent sous nos yeux, on assistent à plusieurs événements qui sont tour à tour émouvants, incroyables où tragiques, également traces du temps passé du pays : que ce soit le convoi des enfants victimes de l"impôt de sang" destinés à sélectionner des janissaires ou ils sont séparés de leurs mères qu'on chasse à coup de fouet ; que ce soit l'édification du pont, plein d'embûche et marqué avec effroi par l'exécution par pal d'un jeteur de trouble (horriblement décrit avec précision) ; que ce soit les grandes crues de la Drina sur Visegrad ; l'occupation des Austro-Hongrois ; l'annexion du pays et enfin la destruction du pont...
Le roman n'oublie pas le destin croisé de nombreux personnages tous liés au pont et séparés par les siècles: Ilinka la Folle, Salko le Borgne, Radisav, Fata la fille d'Avdaga, Lotika, Ali Hodja et tant d'autres à qui vous ne serez pas indifférent...
Outre sa richesse historique et littéraire, ce roman est aussi un témoignage vivant des coutumes de la Bosnie et des particularités de cette contrée, dont 'le peuple ne garde en mémoire et ne raconte que ce qu'il peut comprendre et réussit à transformer en légende". Encore plus fort, il prédit de manière très étrange, la future Yougoslavie puis (peut-être ? ) la guerre qui va le déchirer.
Un roman qui vous transporte littéralement dans l'âme de ce pays et dans son tumultueux récit à travers un pont. Vous aurez vraiment l'impression de voyager dans le temps et de comprendre enfin les Balkans, qui ne sont pas comme on le croit encore hélas, une terre barbare où la guerre est reine.
Ivo Andric, tu es le meilleur chronique sur la Bosnie. Quant à vous, lisez ce roman, c'est un monument injustement inconnu de la littérature, vous ne serez pas déçu.
Commenter  J’apprécie          304
Un important roman du 20e siècle.
Le pont sur la Drina raconte l'histoire d'un pont, traversant la rivière Drina, à hauteur de la ville de Visegrad, à la frontière entre la Bosnie et la Serbie, entre sa construction au 16e siècle et le début du 20e siècle. Ce n'est pas seulement l'histoire du pont, ce sont surtout des histoires d'hommes et de femmes qui ont vécu à proximité et l'importance qu'il a eu pour eux.
Au centre du pont, un espace plus large, la 'kapia', avec l'inscription de fondation en turc, un café, lieu de rencontre et de repos. L'auteur raconte de façon très vivante la vie des différentes communautés installées à Visegrad: turcs musulmans, musulmans convertis, Serbes, Juifs, Tsiganes, puis au 19e siècle les différentes nationalités de l'Empire austro-hongrois: Allemands, Autrichiens, Hongrois, Tchèques, Croates. Les mentalités et les convictions religieuses peuvent être source d'incompréhension mais le plus souvent c'est le pouvoir dominant, turc ou autrichien, ou les événements internationaux qui entraînent les vrais conflits, violents et cruels. La vie des communautés est celle d'une coexistence souvent pacifique, parfois tendue, mais parfois amicale aussi. Les mentalités évoluent aussi au fil des siècles.
Écrit pendant la 2e guerre mondiale et publié en 1945, ce livre est un plaidoyer pour l'unité de la Yougoslavie, mais offre aussi quelques clés pour comprendre les guerres yougoslaves des années 1990. Il est en tout cas un décentrement salutaire pour éviter nos jugements trop rapides d'Européens de l'Ouest.
Avec tout cet intérêt historique, le livre est pourtant loin d'être ennuyeux. Les personnages ont de la consistance et les descriptions sont évocatrices sans longueurs. C'est un vrai et beau roman.
Commenter  J’apprécie          272


L’empire ottoman est né au 13ème, 14ème siècle. Son fondateur Orhan Gazi créa une armée de métier dont les soldats de l’infanterie, les janissaires, étaient enlevés enfants à leur famille chrétienne, pour être convertis à l’islam et formés à leur futur métier. Au siècle suivant la Serbie puis la Bosnie y sont intégrées, provoquant la conversion à l’islam de certains habitants orthodoxes. C’est l’un des enfants « cueillis » de cette région, Mehmed pacha Sokolovic, qui devenu vizir de Soliman le magnifique, le grand souverain ottoman du 16ème siècle, décidera de créer un véritable pont, une œuvre d’art pour remplacer un vieux pont de bois qui franchissait la Drina, près de la ville de Visegrad.
Le congrès de Berlin de 1878 confia la Bosnie Herzégovine faisant toujours partie de l’empire turc à l’empire austro hongrois, qui l’annexera en 1907.
C’est donc l’histoire de ce pont qu’Ivo Andric nous conte à travers les portraits de quelques habitants sur quatre siècles. Histoire complexe, que l’on ne perçoit que par les yeux des habitants qui semblent assez fatalistes. Il est donc difficile de vraiment suivre les évènements si l’on n’est pas déjà au fait de l’histoire des Balkans. Cependant Andric est un excellent conteur et le livre très agréable à lire.
Le premier chapitre offre une description précise de ce pont que l’on n’a pas par la suite de mal à se représenter. Une particularité de ce pont est qu’il offre en son milieu un débordement de chaque côté, et c’est sur cette terrasse, la kapia, suspendue sur l’eau que les hommes se réunissent pour discuter, fumer, boire et beaucoup d’autres choses.
Je ne mets cependant que trois étoiles car j'ai été un peu frustrée par l'absence de références à l'Histoire, encore que je comprenne que ce n'était pas là le propos.
Commenter  J’apprécie          250
Heureuse découverte que ce livre d'un auteur yougoslave dans le cadre du Challenge Multi-défis 2020.

Ivo Andric est né en Bosnie de parents croates et devint serbe après la seconde guerre mondiale. Višegrad est actuellement en Bosnie-Herzégovine à l'est de Sarajevo, à la frontière de la Serbie.

A Visegrad, c'est sur le pont reliant les deux rives de la Drina – mais aussi la Serbie et la Bosnie, l'Orient et l'Occident – que se concentre depuis le XVIe siècle la vie des habitants, chrétiens, juifs, musulmans de Turquie ou « islamisés ».

Ce livre commence en Bosnie sous l'empire Ottoman et la construction du pont débuta en 1572 à l'initiative et aux frais du Vizir Mehmet Pacha Sokolivic natif d'un village proche qui avait été enlevé par les turcs pour intégrer le régiment des janissaires. Il était devenu un homme de pouvoir respecté.

Ce pont bouleversa profondément la vie des habitants de la région, la ville de Višegrad s'étendit et prit de l'importance, l'Occident fut relié à l'Orient, mais il fut aussi une voie pour les invasions. Bien que située en Bosnie la ville accueillait aussi des chrétiens et des juifs, toutes les religions vivant dans une relative harmonie, le Pont et le Bazar proche étant le lien qui les reliait tous.

Le pont, sublime ouvrage de 11 arches, est le coeur du livre et de l'histoire. Ivo Andric raconte les hommes et leur vie parfois chaotique jusqu'en 1914, date à laquelle le pont fut en partie détruit.

Sa narration pourrait être une narration orale où se mêlent aussi des légendes. Elle est très agréable à lire car sans haine, ni rejet mais avec de la passion, celles des hommes !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
Commenter  J’apprécie          240
Le récit de ce livre nous entraîne à Višegrad, petit bourg de Bosnie, à la frontière avec la Serbie, où Ivo Andric lui-même a vécu quelques années. le roman est centré sur le pont du titre, de sa construction au XVIem siècle, jusqu'au bombardements qui vont l'atteindre en 1914.

Entre temps, il en aura vu des choses ce pont, car sur la kapia, petite place située dans le milieu du pont se concentre une large part de la vie publique de la communauté, et plus exactement des communautés. Les musulmans, orthodoxes, catholiques, juifs, cohabitent, sans se mélanger, chaque communauté a ses règles, son histoire, ses drames, ses souffrances qu'elle n'hésita pas à faire payer aux autres lorsqu'elle en a les moyens.

Les personnages se succèdent dans les tempêtes de l'histoire. Et tout d'abord, le constructeur du pont, Mehmed Pacha Sokoli, enfant chrétien enlevé par les Turcs en guise de tribut, devenu grand vizir, et qui décida de construire à cet endroit qu'il avait connu enfant un pont. Et tous les autres, qui se succèdent dans les siècles tourmentés. Les générations passent, et seul le pont résiste au temps, image de la beauté durable du rêve de l'homme qui défie le destin qui l'emporte dans le néant. A cette force immuable, s'opposent les vains et éphémères désirs des hommes, leurs haines et ambitions.

Les communautés vivent en s'ignorant, en profitant des moments où elles ont le dessus sur les autres, sans essayer de comprendre ni encore moins d'accepter l'autre. Des siècles de haines et de souffrances, sans aucun véritable dialogue.

Difficile après cela de parler de réconciliation et d'amitié entre les peuples, il faudrait arriver pour cela à dénouer des noeuds de ressentiment tellement vieux, qu'ils ne semblent pas avoir de début.

Et tout cela est magnifié par l'écriture d'Andric, si simple et si modeste à première vue, mais si on si penche de plus près, d'une grande recherche et poésie, d'une limpidité de cristal, d'une grande clarté et évidence.

Une lecture essentielle, pour essayer de comprendre peut être un peu une partie de notre continent, mais surtout pour le plaisir de suivre un grand conteur (lors de son discours du Nobel, pour décrire son art il évoqua les Mille et une nuits) nous dérouler des histoires venues du fond des âges, et qui semblent ne plus avoir ni patrie, ni datation.
Commenter  J’apprécie          246
Ce livre est l'oeuvre d'un immense écrivain. En refermant cet ouvrage, alors que je ne savais rien de l'auteur (prix Nobel de littérature en 1961), j'avais conscience que je venais de faire une grande rencontre.
Il avait fallu la guerre en ex-Yougoslavie pour que je me penche sur cette littérature Bosniaque, Croate et Serbe.
Dans ce livre, à travers plusieurs siècles, l'auteur fait revivre la vie des habitants chrétiens, juifs ou musulmans de Visegrad, dont l'épicentre est le pont qui enjambe la Drina , reliant la Serbie à la Bosnie.
Quand je parle du Miel de la littérature : nous y sommes !
Commenter  J’apprécie          240
Roman historique qui fait renaître "une des histoires les plus tourmentées de l'Europe" comme l'indique la postface.
Et en effet.
Au bord de la Drina, le bourg De Višegrad a une population cosmopolite, on y entend de multiples langues, surtout depuis l'édification du pont au 16è siècle qui a fait affluer des personnes de toutes origines. Nous sommes dans une région périphérique de l'Empire ottoman, avant que cette zone ne devienne une province de l'Empire austro-hongrois, puis le siège des guerres balkaniques.
Le coeur de la ville est la "kapia", terrasse aménagée au milieu du pont, où les hommes se réunissent pour discuter lors des longues soirées d'été. Ivo Andrić est comme un conteur installé sur la kapia, charmant son public par son talent à restituer ces quatre siècles au fil d'épisodes marquants, mêlés de légendes locales.
Pourtant l'auteur ne se fait pas d'illusions lorsqu'il décrit cette société commerçante, patriarcale, où la paix est synonyme de prospérité et de bonne entente, mais où les nationalismes sont prêts à exploser : ainsi qu'un pont de pierre qui semble inaltérable, mais est pourtant tragiquement miné.
Traduction sans faille de Pascale Delpech.

Challenge Nobel
Challenge Globe-trotter (Serbie)
LC thématique d'avril 2022 : ''La Nature dans tous ses états”
Commenter  J’apprécie          234
Ce roman ne ressemble à aucun autre que j'ai pu lire jusqu'à présent. Il est très particulier puisque son personnage principal est bien ce pont sur la Drina. On suit toute son histoire depuis sa construction au XVIème siècle jusqu'au début du XXème siècle. Il se situe à la frontière entre les mondes musulmans, chrétiens et juifs et entre les différentes communautés qui habitent la région, Serbes, Tsiganes, Juives...

Une bonne partie du livre est constituée de chapitres qui pourraient presque être considérés comme indépendants les uns des autres puisque dans chacun on suit certains habitants de la ville à une certaine époque. On a ainsi une collection d'anecdotes qui mises bout à bout nous donne un aperçu assez exhaustif de l'histoire de cette région au cours des quatre siècles qui sont balayés par le roman. Ce sont des petites histoires qui façonnent la grande Histoire. A travers ces récits, c'est l'universalité du genre humain qui nous est contée.

Le talent de l'auteur tient grandement dans son écriture car malgré le fait qu'il n'y ait que peu de personnages récurrents, j'ai très bien accroché à cette histoire. La langue et le récit sont assez denses avec beaucoup de narration et très peu de dialogues.

Cette lecture m'a également permis d'aborder l'histoire de cette région même si mes connaissances n'étaient pas assez importantes pour bien appréhender tous les éléments du contexte de ce roman.
Commenter  J’apprécie          236
Quelle magnifique découverte que ce roman qui raconte, sur quatre siècles, la vie des habitants de Visegrad. Ici tout se passe autour et sur ce magnifique pont construit sur les ordres du vizir turc Mehmed Pacha Sokolovic au milieu du XVIème siècle.
A travers ces chroniques, le lecteur découvre l'histoire de la Bosnie-Herzégovine et la complexité géopolitique des Balkans. Là où les différentes communautés religieuses (musulmans, catholiques, orthodoxes et juifs) vivaient en harmonie, imperceptiblement apparaissent des tensions qui ne feront que s'aggraver au cours du XIXème siècle pour arriver à l'issue que tout le monde connait avec la montée du nationalisme, l'assassinat de François-Ferdinand puis le déclenchement des hostilités qui amèneront le monde dans la première guerre mondiale.

Mais sous couvert de roman historique, c'est l'individu qui est mis en valeur par le roman d'Andric, une mosaïque de personnages impressionnante pour qui le pont et sa kapia (sorte de place centrale) est le lieu où tout se passe, on y boit, fume, s'aiment, jouent sa fortune aux cartes, se marient, se suicident, etc...

"La kapia est le coeur du pont, lequel est le coeur de la ville, qui doit rester au coeur de tous."

Andric est un conteur magnifique, chaque mot est à sa place et sublime chaque phrase pour maintenir en éveil le lecteur ou l'auditeur car Andric s'inscrit bien dans la lignée des grands conteurs orientaux chez qui la parole était reine. Et tel Shéhérazade, chaque histoire contée retarde un peu plus l'inéluctable travail du bourreau sur ce pont qu'on croyait inébranlable.

En 1961, Andric commençait ainsi son discours pour la remise due son prix Nobel :
"Cette année, le Comité Nobel de l'Académie Suédoise, en s'acquittant des hautes fonctions qui lui ont été confiées, vient d'attribuer à un écrivain d'un petit pays – comme on dit – le Prix Nobel de littérature, insigne marque d'honneur à l'échelle internationale..."
Je dirai que le Comité Nobel a, surtout et plus que tout, honoré un écrivain génial qui mériterait une reconnaissance publique beaucoup plus grande tant, avec @le pont sur la Drina, il a offert, à tous les amoureux des livres, un chef d'oeuvre du Xxème siècle.

Challenge Nobel
Challenge Multi-défis
Pioche dans ma PAL
Commenter  J’apprécie          233




Lecteurs (1098) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3247 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}