AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gustave


Ayant quelques heures à perdre après des partiels de droit, j'avais lu d'une seule traite cette chose dans une librairie il y a un an. Mon estomac se rappelle encore de la folle envie de vomir qu'il éprouva alors que je me trouvais dans le métro puis le train que j'empruntai après avoir été exposé à l'irradiation émise par cet excrément cérébral, ce déchet nucléaire de l'édition.


Ayant achevé peu avant à la même époque Guerre et Paix, je me souviens de cette sorte de "choc thermique" littéraire que j'ai ressentie en passant sans transition du firmament de la littérature mondiale à l'abjection la plus absolue, du Bien radical au Mal radical. C'est comme si l'on vous faisait écouter du Cortex après avoir écouté du Beethoven, ou encore comme si l'on vous faisait voir un documentaire sur Marc Dutroux après avoir vu un documentaire sur Gandhi...


Verdict sans appel: la valeur littéraire de ce chiffon de papier est nul. A ce compte là, je connais des mangas ou des BD qui ont une valeur littéraire largement supérieure (je songe essentiellement à Death Note) à bien des romans soi-disant littéraires.


Christine Angot a écrit une semaine de vacances. On aimerait prendre des vacances définitives de ses oeuvres soi-disant littéraires.


L'écriture d'Angot est à la littérature ce que le rappeur Cortex est à la musique.


Il y a quelque chose de presque "collaborationniste" dans la cacophonie d'éloges des médias à l'égard d'Angot (je réfrène ici une folle pulsion m'invitant à me livrer à un jeu de mot facile sur le terme "médias"). Ici en l'occurence c'est la langue française et la littérature en général qui sont ainsi trahis par ces collabos au service de l'occupant qu'est la médiocrité.


Pour paraphraser une phrase fameuse de Churchill, je dirais qu'Angot n'écrit pas comme un mauvais écrivain, mais que les mauvais écrivains écrivent comme Angot.


Il s'agit du pire livre que j'aie pu lire de ma vie (je vais toucher le point Godwin: seul Mein Kampf serait davantage désagréable, et Beigbeder, Dieu sait si je ne le porte pas dans mon coeur, à côté d'Angot est un grand écrivain).


Je me contenterai pour finir de citer les propos de Philippe Muray sur Angot:
"Dans la post-littérature contemporaine, elle occupe avec énergie la place toujours vide et toujours respectée des handicapés sur les parkings d'autoroutes et de supermarchés."


C'est méchant...Envers les handicapés!
Commenter  J’apprécie          16



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}