AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 146 notes
5
17 avis
4
22 avis
3
8 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elle est une enfant sage, peut-être trop, introvertie, ordonnée, inquiète très souvent. Pas vraiment malheureuse, elle a connu une enfance douce. Son plus grand drame a été, non pas le divorce de ses parents qui s'est très bien passé, mais celui de ne pas être abonnée au Club Barbie. Elle a alors quitté la maison de Tours pour aller vivre tantôt chez papa tantôt chez maman. Elle s'invente souvent des histoires tristes, comme si cela pouvait la rendre plus intéressante, plus vivante. Elle apprend bien à l'école, suit les cours avec application, tente de parfaire l'éducation de sa petite soeur. Elle te rencontre sur les bancs de l'école. Une histoire de trousse qui se transformera en une histoire d'amitié. Toi, tu es rayonnante, joyeuse, toujours bronzée et souriante. Il règne chez toi un bordel vivant. Tu deviens vite son modèle, sa référence. Elle admire ta façon d'être au monde...

Ce sont deux amies d'enfance. Elles grandissent ensemble, partent en vacances chez l'une, se font une bande de copains, connaissent leurs premiers émois amoureux... Deux amies qui se construisent des souvenirs, malgré leurs caractères opposés et leurs façons de voir le monde différemment. Camille Anseaume décrit avec précision et avec une sensibilité certaine les sentiments de chacune, les désarrois, les peines et les joies, les rêves. Elle nous dépeint deux jeunes filles attachantes, leur amitié profonde.
Un roman à la fois fort, sensible et émouvant, porté par une narration et une construction originales. En effet, dans une première partie, l'auteur évoque l'enfance et l'adolescence d'Elle, sa difficulté d'être, sa rencontre avec "tu", leur amitié profonde. Dans une seconde partie, Elle prend la parole et le "je" apparaît, les deux jeunes filles grandissent, s'affirment, s'ouvrent au monde. C'est l'heure de l'indépendance et de la vie à Paris. Mais, ici, tout a changé. Un drame est survenu. Camille Anseaume nous offre un roman vertigineux et d'une grande justesse. Elle s'arrête sur ces petits moments qui rythment les vies de deux jeunes filles, des vies terriblement fragiles. Un roman bouleversant et original porté par une écriture poétique, vive et incisive et par des phrases d'une grande justesse.
Commenter  J’apprécie          680
Je viens juste de finir ce livre et quelle claque !
Cela commence gentiment . Camille Anseaume a un talent fou pour décrire les petits riens, la petite vie, l'enfance, la naissance d'une amitié entre une fille solaire et une autre qui est introvertie . Comme pour mettre une distance , elle ne les nomme pas ce qui peut rendre les choses un peu confuses, au début . Mais accrochez-vous, cela vaut le coup !

Il y a "tu , il y a "elle ".
Il y a celle qui a des frères , celle qui a une soeur trisomique, celle qui a des parents cools, celle qui a des parents divorcés, celle qui a une maison de vacances , celle qui va aller en école privée , celle qui va avoir un petit ami .
Et on les suit, de l'enfance à l'âge adulte, le duo s'élargissant avec deux nouvelles amies , puis les frères, puis les "pièces rapportées" , le tout constituant une vraie bande d'amis .
C'est l'époque de l'insouciance . Et l'auteur nous parle des tous petits riens qui construisent une existence avec une acuité, une poésie, une lucidité remarquable .
Les petits riens , c'était pour mieux nous endormir...
Parce que lorsque arrive le drame qui va frapper leur petite bande , le roman prend une autre dimension. Et , à moins d'avoir été extrêmement protégés et bénis des dieux , cela vous rappellera des heures sombres de votre vie...
Et là encore , la plume de Camille Anseaume est tellement belle , (chaque phrase méritant d'être savourée ) que cela crée un philtre entre vous et l'histoire qu'elle vous raconte .
Mais rappelez -vous , je vous ai dit qu'elle avait une acuité , une lucidité infinie, et au détour d'un mot, d'une phrase, PAF, la douleur va vous sauter au visage ! Ce qu'elle décrit, vous l'aurez vécu , cette journée , elle vous la rappellera. Les mouchoirs vous aller sortir ...
Elle sait observer, décrire , léviter au dessus du chagrin, de l'amitié, de la solidarité, de l'amour , pour mieux vous les restituer...
L'air de rien , elle vous lâchera négligemment le prénom d'une des deux amies qu'elle avait mis tant de soin à cacher , comme pour mieux humaniser son histoire , différencier les deux amies .( Déjà auparavant "elle" était devenue "je") . La fin du roman approchant , peut-être que vous n'y ferez pas gaffe, vous vous êtes habitués au duo .

Et puis , il y a les dernières pages, une claque. Magistrale!

Son premier livre était sublime, son deuxième aussi ... Son troisième pourrait prendre un tournant complètement différent , vu ce qu'elle est capable de nous faire ...
Commenter  J’apprécie          572
Ta façon d'être au monde, c'est une belle histoire d'amitié entre deux jeunes femmes.
Elles grandissent et évoluent, ensemble, partagent tout, jusqu'à leurs vacances.
Puis, un drame vient ébranler la petite bande d'amis qu'elles ont formées, au fil des années. Un membre leur a été amputé... Brusquement...
Ce livre, c'est la vie, dans toute sa première partie. Tendre, poétique.Camille Anseaume nous fait grandir avec ses personnages en employant des mots simples, mais tellement justes. On vogue tout du long tranquillement, le sourire aux lèvres. Avec un petit pincement au coeur pour chaque tracas, jusqu'aux frissons des premiers émois. de la cour de récré jusqu'à la prise d'indépendance.
La seconde partie, c'est la mort...Brutale ! Bouleversante !
Encaisser, avancer, continuer à vivre malgré l'absence...
Je faisais partie intégrante de leur petite tribu.
Le cheminement est intense en émotion, les larmes aux bords des yeux....
De jolies phrases à la hauteur des sentiments à ressentir. Entre larmes et rires.
Et une conclusion. LA conclusion... Pour laquelle je ne devoilerais rien.
Je recommande ce livre à chacun.
Le genre de petit bouquin que l'on serre très fort contre son coeur, une fois achevé...
Commenter  J’apprécie          387
Ta façon d'écrire...
1.
Il ne te connaît pas. A peine es-tu un nom vaguement familier, mais il ne saurait pas dire ce que ça lui évoque. Quelques copains copines de Babelio ont parlé de toi. C'était quoi, déjà ? Un truc sur la maternité, non ? Un tout petit rien...
Toi c'est ton deuxième roman, celui de la confirmation. Tu es attendue... Et tu ne déçois pas... Tu lui offres ici un récit poignant et sensible sur l'amitié, le temps qui passe, le désir ou l'impossibilité de profiter du moment présent.
Il te lit et il tombe sous le charme de ta façon d'écrire. Avec rythme et poésie, tu l'emmènes exactement où tu veux, et il te suit pas à pas, des premiers souvenirs d'enfance aux vacances à la mer en passant par la fugue fantasmée... Lui aussi se souvient...
Tu lui dis l'amitié, tu racontes ces deux filles, la rêveuse et la joyeuse, l'effacée et la solaire...Qui grandissent, mûrissent découvrent la vie, l'amour...

2.
Au fil des chapitres, en contant des détails, des moments, tu me montres ce temps qui passe et qui ne reviendra pas. Tu m'offres un grand bol de nostalgie plein de souvenirs personnels avec des vrais morceaux de sentiments dedans...
Et puis d'un coup, même si je m'y attendais, j'encaisse l'uppercut... le point de bascule qui marque la fin des jours heureux...
Sans pathos, sans violons mielleux, tout en pudeur, tu me dis ce qu'on ne sait pas dire, ce monde qui s'écroule mais qui continue à tourner.
Et je me rappelle et j'imagine... Comment se soucier de ce qu'on va porter le jour des obsèques peut être une façon de ne pas penser à l'après...

3.
Tu es intelligente Camille... Tout en douceur, en retenue, à petits coups d'images et de seconds plans, tu m'amènes juste où tu voulais.
Et voilà la fin qui approche, inéluctable, impitoyable... J'ai suivi tes petits cailloux mais je voudrais m'être trompé...
Mais tu ne faiblis pas... Pas de quartier. Tu me montres pourquoi « être au monde » ne va pas toujours de soi, pourquoi nous en sommes sommes tous là, flottant entre le désir de profiter de ce qui est, la frustration de savoir que c'est déjà fini, et l'espoir de vivre un encore mieux...
Je referme le livre avec le désir immédiat de l'ouvrir à nouveau pour relire des passages, pour vérifier des indices, pour me replonger dans ce style...
Toi tu es passée à autre chose, tu racontes ta maison d'enfance...
Je te retrouverai bientôt...
Commenter  J’apprécie          2710
C'est le troisième roman que je lis de cette auteure. Une fois de plus, Camille Anseaume m'a encore agréablement surpris. Son histoire et sa manière de la raconter est différente des autres récits comme son roman « Ma belle », où l'auteure avait traité avec un bel humour, d'un sujet sérieux qui était le combat difficile d'une belle-mère pour trouver sa juste place dans une famille recomposée.

Dans « Ta façon d'être au monde », Camille Anseaume a choisi le thème de l'amitié et de la tristesse partagée d'un deuil. Si le style est toujours aussi moderne, doux et poétique, avec quelques pincées d'humour, l'auteure a choisi des mots très justes pour donner plus de sobriété à son roman.
Et c'est pour moi bien réussi !
*

J'ai donc retrouvé la belle plume de cette auteure, avec sa narration très particulière qui peut parfois être déstabilisante. Mais c'est la signature de Camille Anseaume par commencer son roman avec un « elle » pour parler dans la première partie, de son héroïne, peut-être trop petite pour pouvoir s'exprimer avec un « Je ».
Il y a aussi le « Tu » lorsque cette petite fille exprimera ses sentiments et parlera de son amie qu'elle aime tant.

Ce n'est qu'après le drame en deuxième partie du livre, que la petite fille devenue adulte se racontera à la première personne de singulier.
Elle racontera aussi ses souvenirs, son chemin de vie, celui de cette amie d'enfance qui deviendra adulte. Elle racontra leurs amitiés, leur insouciance, leurs rêves, leurs rires, leurs pleurs, leurs premiers amours et leur bande d'amis communs, leur nostalgie.
*

« Ta façon d'être au monde » est une histoire très forte d'une amitié, celle qui va naitre avec ces deux petites filles sur le banc d'une école. Aucune d'elle n'a de prénom. C'est comme si l'auteure désirait par l'anonymat de ses deux personnages principaux, leur donner plus de force et de profondeur et que l'on puisse s'identifier plus facilement à elles et s'y attacher.
Deux petites filles très différentes l'une de l'autre, mais si complémentaires.

C'est aussi l'histoire du parcours de deux petites filles, devenues adolescentes, la tête pleine de projets. Qui vont se côtoieront jusqu'à être des adultes, qui se perdront et qui se retrouveront pendant les vacances.
C'est une histoire de vivants, une histoire qui s'arrêtera brutalement et tragiquement pour elles deux, à l'âge de vingt-six ans. Un âge où les coeurs voleront en éclats, où les âmes se rempliront de larmes.
*

La fin du roman m'a beaucoup surpris, m'a bouleversé parce qu'elle fût d'une réalité trop crue.
Une réalité presque immonde parce qu'elle fait parfois résonance à un certain vécu.


Commenter  J’apprécie          100
Camille Anseaume, il y a deux ans, m'avait laissée tremblotante avec un petit bijou de tendresse cynique et poétique : Un tout petit rien.
La revoilà avec une nouvelle pépite : un livre sur l'amitié et le deuil. Une fois la première page ouverte, impossible de reposer l'ouvrage. Autour de ses héroïnes de 26 ans, amies d'enfance, aussi complémentaires qu'opposées, gravitent Nico, Oscar, Emilie, Nora,... leur bande de copains formée entre enfance et adolescence au gré de vacances bretonnes (?), bières et guitare sur la plage. Ceux-là sont soudés, à jamais.
Je ne veux pas trop dévoiler l'intrigue du roman mais tout y est juste et habile y compris sa construction, étonnante. Les pronoms personnels se mêlent: "tu" devient "elle"..."la petite fille" devient "je". "Elle" devient "nous" aussi, lecteurs.
Je suis admirative par tant de talent littéraire, un peu envieuse aussi. Camille Anseaume manie le zeugma (cher aux jurys du masque et la plume), parvient à nous faire rire de sujets graves, nous fait pleurer (page 170, je séchais discrètement mes yeux!) et plus de 10 fois j'ai eu envie de relire pour mieux m'imprégner de si jolies phrases.
Chapeau Madame!
Lien : http://popcornoreillechien.b..
Commenter  J’apprécie          60
Il y a deux ans, j'avais eu un coup de coeur pour "Un tout petit rien". Ce roman qui m'avait fait rire, sourire, qui m'avait émue, touchée, amusée. C'est avec plaisir que je retrouve parfois la jolie plume de Camille Anseaume sur son blog, et c'est avec impatience que j'attendais la sortie de ce second roman.

J'ai eu, dès la première page, l'impression de ne pas l'avoir quittée. C'était, par rapport à "Un tout petit rien", à la fois la même et pourtant totalement différent. J'ai beaucoup aimé retrouver ici cette écriture à la fois vive, fraîche et sensible, mais également plus mature. Il y a de la nostalgie dans ce texte, une alternance entre bonheur et tristesse.

Et pourtant, je l'avoue, ce n'était pas forcément gagné. Parce qu'une fois passé le tout début, j'ai éprouvé un peu de mal pendant quelques chapitres. Surtout, j'ai eu l'impression de me perdre, de confondre les personnages, en raison d'un emploi particulier des pronoms : qui est "tu"? qui est "elle"? qui est "je"? Mais cette impression s'est rapidement dissipée, et de perturbante la narration ne fut plus qu'originale, même si elle a continué à demander une certaine concentration. Néanmoins, je me dis que cette narration risque peut-être d'en lasser certains, ou de gêner leur accès aux émotions dont le texte déborde pourtant.

"Ta façon d'être au monde", c'est un roman sur l'amitié et le passage à l'âge adulte, sur l'insousciance et la réalité qui rattrape tôt ou tard. L'amitié d'abord entre deux petites filles montrant que les contraires s'attirent, puis entre jeunes actifs qui attendent le weekend ou les vacances pour se retrouver, se soutenir, s'amuser, avant que le sort ne les touche. J'y ai retrouvé mes débuts de soirée devant Friends, le côté collocation en moins. J'y aimé y retrouver tous ces petits riens qui font ou ont fait notre quotidien : la comparaison discrète des plumiers à la rentrée, Fido Dido, les courses chez Ikea et les étagères Billy pour meubler son premier chez soi. Je me suis reconnue dans ce rapport au temps qui passe, cette impression de toujours vivre pour plus tard, cette peur de décevoir et de se faire remarquer.

Je me suis demandé, plusieurs fois, comment une femme qui semble si jeune, si douce, a pu écrire des choses aussi graves, mais avec toujours beaucoup de douceur et cette pointe d'humour noir qui, comme les rires presque nerveux de ses personnages, ne fait que souligner la gravité du propos.

Tout comme pour son précédent roman, j'ai eu envie de noter plein de phrases, pour leur justesse, pour leur délicatesse, pour leur tendresse. Pour ses mots qui font mouche, qui semblent toujours si bien choisis, à leur place, irremplaçables. Comme cette tendresse qui ressort pour la soeur handicapée d'une des deux héroïnes. Comme cette admiration pour le courage de ceux qui restent. Parce qu'après le choc, il faut continuer à avancer, malgré le manque, l'absence, le vide. J'ai eu l'impression, parfois, d'être au milieu d'eux, de ressentir leur tristesse mais aussi leur envie de rire, pour tenir, pour survivre.

Il y a deux ans, j'envisageais de secouer Camille Anseaume pour savoir quand viendrait son deuxième roman. Je vais dès à présent attendre le troisième, parce que décidément retrouver sa plume fut un réel bonheur.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai découvert le style de Camille Anseaulme à travers son blog et son premier livre "Un tout petit rien".
J'avais déjà accroché avec une écriture vraie, poétique mais tellement ancrée dans le réel.
Ce second roman m'a mis une vraie claque. Certains livres ou certains auteurs nous touchent davantage, il semble que ce soit le cas pour moi avec Camille Anseaulme.
Ce roman raconte la jeunesse de deux amies, de leur rencontre, enfants, à leurs années d'études et de premier boulot.
On y retrouve une envie de liberté, de laisser-aller; ce roman nous raconte comment on se construit, les rencontres et les obstacles ou les drames de la vie qui nous font devenir ce qu'on est.
C'est émouvant, grisant, et rempli de poésie.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne sais pas pourquoi j'ai acheté ce livre en fait...
Je ne connaissais pas l'auteur ni l'histoire.
Peut-être la couverture qui m'a inspirée....

C'est rare que j'ai envie de citer des romans... Là, le soucis c'est que j'ai eu envie de citer l'intégralité de l'ouvrage.
C'est pas un roman. C'est un poème. En prose mais quand même.

Ce livre est une pépite. J'ai eu un peu de mal à me faire au type de narration. L'auteur parle d'"elle" et de "tu". On ne sait pas très bien au début qui est qui. Et puis on s'y fait.
Je me suis reconnue, malheureusement, dans "elle". Mais aussi, heureusement, dans "tu".

On ne lâche pas se livre en fait. Ca serait comme interrompre une copine qui nous raconte un truc. Alors on lit, on lit, on lit. On grandit avec elles. On a mal avec elles.

Bref, une belle découverte qui m'a laissé songeuse....
Commenter  J’apprécie          40
Après "Un tout petit rien" qui était tout sauf un petit bouquin, l'auteure nous revient avec un nouveau roman qui, quelques jours après lecture, me poursuit toujours.

Un roman différent, plus grave. L'humour est présent oui mais juste au bon moment, juste quand on en a besoin pour éviter de fondre en larmes, juste parce que dans la vraie vie c'est comme ça, on fait bonne mine, un peu d'ironie et on repart.

J'ai vécu cette lecture en deux temps. le premier où l'auteure nous expose la vie telle qu'elle est, comme un miroir, de l'enfance à l'âge adulte. On naît, on vit on grandit, on se construit, on doute, mais il y a les amis et les rituels du quotidien qui rendraient banal l'incident le plus grave, parce qu'on refait le monde et que ça n'arrive qu'aux autres. Puis le second temps, le drame, l'événement qui fait que rien ne sera plus jamais pareil, l'événement qui bouscule les vies, le drame qui n'est pas arrivé aux autres. Et là c'est un autre torrent d'émotions qui nous secoue, parce que nous nous retrouvons plongés dans cette bande d'amis, parce que nous sommes secoués avec eux, parce que nous vivons les étapes du deuil avec eux, parce que pour un peu nous serions là à leur tenir la main. Parce que tout simplement, la narration de Camille Anseaume a ce je ne sais quoi qui vous transporte et vous fait vivre pleinement l'histoire au point où la chute finale ne peut que vous marquer, vous bouleverser, vous faire refermer le livre en vous rappelant que cette histoire n'a rien d'extraordinaire, mais qu'elle est le reflet de la vie ordinaire d'un groupe de jeunes adultes ordinaires. Parce qu'au final le livre vous rappelle que oui tout bascule d'une seconde à l'autre, que non rien n'est jamais figé dans le temps, et que oui la vie et les certitudes ne tiennent qu'à un fil.

"Un tout petit rien fut un coup de coeur", celui-ci le dépasse tant je l'ai trouvé puissant et juste.

Je referai donc le même commentaire que l'an dernier: vivement le prochain. D'ici là il ne nous reste plus qu'à continuer de patienter en continuant de suivre le "Café de filles" de Madame Anseaume.

Merci aux éditions Kero de me l'avoir confié, le moment était intense.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (420) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5275 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}