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Ce roman a la saveur des romans classiques, à l'ancienne . C'est un compliment. J'aime les sagas familiales qui courent sur plusieurs générations et dévoilent des secrets enfouis qui finissent toujours par ressurgir.

Classique, certes, mais inscrit dans un terroir fort intéressant, celui de l'Ile Maurice, merveilleusement décrite. Ce fut un immense plaisir que de retrouver ses somptueux paysages, l'Océan, ses immenses jacarandas en fleurs.

La construction est très habile : une première partie des années 1920 à la Deuxième guerre mondiale pour nous présenter l'enfance des Dulac, trois héritiers d'une influente famille blanche qui a fait fortune dans les plantations sucrières du XVIIIème siècle à l'époque où Maurice était surnommée Ile de France, et continué à prospérer sous la colonisation anglaise ( qui débute en 1810 ). C'est la partie qui m'a le plus emportée.
Puis une deuxième des années 1989 à 2000 sur les traces d'un journaliste qui se retrouve à enquêter sur la disparition de Marc, le dernier des Dulac. Une partie moins « saga », plus moderne dans son traitement avec son côté enquête.
Avec ces deux volets, l'intrigue avance avec fluidité et maintient un certain suspense afin de percer les secrets des Dulac.

L'auteur réussit parfaitement à lier le destin de ses personnages ( tous bien campés, intéressants et complexes derrière leur façade ) au destin de l'île. On sent tout l'amour de François Antelme pour elle, sans pour autant passer sous silence les zones d'ombre de son histoire liée à la colonisation : le racisme, les inégalités, les préjugés sont bien rendus pour comprendre les mécaniques de cette société cosmopolite.
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J'adore ces romans qui lient la petite à la grande Histoire, formidable moyen de continuer à apprendre ! Ici, focus sur l'Ile Maurice, dès la fin des années 20.

Une double porte d'entrée s'ouvre sur cette histoire captivante : une saga historique qui nous immerge dans l'enfance des Dulac, suivie d'une enquête un peu plus moderne.

Les personnalités sont bien fouillées et les différents points de vue éclairent le récit de façon différente. Je mettrai un léger bémol sur les descriptions, certes fluides, mais très présentes.

La plume est aussi légère et imagée que les thèmes sont forts et ancrés. L'auteur traite notamment de quête d'identité et de racines familiales et n'édulcore pas les problèmes de société.

Je vous recommande donc cette saga originale qui vous fera passer un bon moment !
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Cette belle saga commence en novembre 1928, Bérengère Dulac va accoucher de son troisième enfants. Il s'appellera Marc.
Cette histoire va nous raconter la vie de Eugène Dulac de 1928 jusqu'aux années 1980. On va découvrir les secrets de famille, les non-dits ainsi que la vie des enfants de Eugène Dulac. Marc est sujet à des colères, des changements d'attitudes brusques. Trouvera-t-il sa place dans cette famille ?
C'est à la fois une enquête haletante et formidable chronique d'une communauté d'une époque révolue.
L'auteur nous fait vivre la petite histoire dans la grande et c'est ce qui est intéressant et nous tient en haleine tout au long de la première partie du livre.
La naissance de Marc est marquée par un événement funeste qui le poursuivra toute sa vie. La deuxième partie nous révèlera donc des pans de sa vie et de sa quête d'identité. On sera dans une époque plus contemporaine et qui tranche avec la première partie.
Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Pocket qui m'ont permis de découvrir ce livre.
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1928 sur l'île Maurice. Bérengère Dulac meurt en couche à la naissance de Marc, son troisième enfant, laissant sa famille anéantie. On suit cette famille dans la première partie du roman, celle que j'ai préférée des années 30 à la Seconde guerre mondiale. Dans la deuxième partie, on suit un journaliste de Paris à l'île Maurice à la fin du 20 è siècle intrigué par la disparition de Marc de l'île depuis des années.
Une première partie passionnante et une deuxième plus contemporaine que j'ai moins aimée. Un bon roman qui m'a rappelé les romans de Maurice Denuzières: Louisianne et Bahamas.
Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour cette belle découverte.
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En 1928, sur l'île Maurice, naît Marc Dulac. le jour de sa naissance, une tragédie se produit, qui va influer toute sa vie, qui fera qu'il ne trouvera jamais vraiment sa place. La famille Dulac est très connue sur le territoire. Ils sont des blancs très puissants et riches.


Dans la première partie, un narrateur extérieur raconte l'histoire des Dulac, du point de vue du père, Eugène. Il décrit l'enfance de ses trois enfants et les relations qu'il entretient avec eux. Il dépeint le climat sur l'île : lutte des classes, racisme, contexte politique, la guerre qui sévit en Europe, etc. Dans la deuxième partie, c'est un journaliste parisien qui raconte. Une rencontre va bouleverser sa vie : lors d'une hospitalisation, en 1989, il fait la connaissance de Bob, un homme âgé qui l'intrigue. Alors qu'il part en voyage à l'Ile Maurice, le vieil homme lui demande un service.


Commençons par le plus important : c'est un coup de coeur. Ce roman est doux et puissant à la fois. La douceur s'exprime dans l'écriture et la force dans les faits et les sentiments dépeints.


Ce roman est l'histoire de Marc, mais elle n'est jamais contée par lui et il est rarement au premier plan. Les faits sont relatés par son entourage qui en tire ses propres conclusions. A nous de regrouper les différentes perceptions pour dresser un portrait de cet homme mystérieux et inadapté à son environnement familial. Ce sont ces différents traits de caractère qui composent la personnalité du cadet de la fratrie Dulac. Ce sont les éléments au sujet de ceux qui l'ont côtoyé qui nous renseignent le plus sur lui. Sa représentation psychologique est floue, il se cherche, il est en quête d'identité. C'est l'attachement que j'ai ressenti envers les autres personnages qui m'ont fait éprouver le plus de sentiments envers Marc, puisque, eux, l'ont aimé.


Beaucoup de secrets et de malentendus pèsent sur la famille Dulac. Elle subit aussi de nombreuses épreuves que François Anthelme indique avec une immense délicatesse. La lecture est douce et les événements sont durs. Les mots arrivent, sur la pointe des pieds, au niveau du coeur, et on prend conscience qu'on est ému, d'une manière paisible. de plus, le mystère entretenu nous enchaîne au texte. Il y a une envie de comprendre ...


La suite sur mon blog

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Île Maurice, en 1928, le 25 novembre marque la naissance de Marc Dulac, le dernier né d'une famille de grands blancs. Mais si l'enfant se porte bien, sa mère décède quelques heures après la naissance.
Toute la première partie du roman est axée sur l'histoire de l'île Maurice au travers de celle d'Eugène Dulac. Depuis l'ancêtre Augustin du Lac, arrivé deux siècles auparavant. Puis la façon dont les colons blancs ont géré cette ile, leur politique, et l'intégration des deux cultures dans la société mauricienne. Enfin, avec la vie des Dulac à partir des années 20. Et les bouleversements économiques et politiques sur l'ile, avec la fin des colonies et l'indépendance.

L'on y découvre la vie de chaque membre de la famille, le deuil impossible du père à la disparition de Bérengère, André le frère ainé si brillant engagé dans la Royal Air Force pendant la seconde guerre mondiale, la folie et la santé défaillante de la jeune soeur après le décès de sa mère puis de son frère adoré. Enfin, Marc, le petit dernier, celui par qui le malheur est arrivé et qui porte sur ses épaules sans le savoir et sans pouvoir s'en défaire, tout le chagrin et le deuil de la famille. Secrets, déceptions, douleur, chagrins, folie, le lecteur comprend peu à peu tout le mal qui est fait à chacun avec ces non-dits, ces silences, qui détruisent l'harmonie entre Eugène et Marc. Jusqu'à la fuite.

La seconde partie se situe en 1989 à Paris et à Maurice. Se déroule alors une autre partie de la saga des Dulac, plus contemporaine mais tout aussi désespérée. le narrateur rencontre à l'hôpital à Paris un homme qui doit être Marc. Marc qui par une pirouette que l'on comprendra plus tard est toujours vivant au bout du monde, Marc et la difficulté d'exister quand on porte le poids d'une disparition, celle d'une mère idéalisée par tous et que l'on a jamais connue. Marc malade dont la fin est proche et qui demande à Deveyne de prendre des nouvelles d'une femme restée là-bas, à Maurice.

J'ai suivi avec grand plaisir les aventures et les destinées de la famille Dulac. L'auteur distille avec finesse et une certaine tendresse mêlée de nostalgie la vie de toute une époque, ce siècle qui a vu les fortunes des grands blancs, mais aussi avec réalisme lorsqu'il décrit la vie économique et sociale, les difficiles relations entre blancs et natifs, les différences sociales qui en découlent.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/09/le-dernier-des-dulac-francois-antelme/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Belle histoire familiale, bien écrite et touchante. Une histoire qui a défaut d'être réaliste pourrait être réelle. Une histoire de vie sur l'île Maurice qui démarre à la fin des années 20 et se termine dans les années 90. Une mini-saga familiale et historique, ainsi qu'une enquête généalogique qui nous tiennent en haleine durant 400 pages.
Je découvre cet auteur François Antelme et cela me donne envie d'aller découvrir ses autres écrits, tellement j'ai aimé cette plume riche et bien travaillée. Une belle découverte donc et une belle lecture d'été à conseiller.
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« Tout est naissance et mort. » (Chap. 2) Telle est la phrase que je retiendrai de ma lecture de la fresque familiale et sociale qu'est le Dernier des Dulac. Selon moi, elle résume, et en à peine quelques mots, la vision que nous partage François Antelme de ce qu'est la vie. Et c'est même ainsi qu'il va donner naissance à son oeuvre : le roman commence par la naissance de Marc Dulac et le décès de sa mère Bérengère suite à l'accouchement… C'est alors partagé entre tristesse et soulagement que le lecteur commence à faire connaissance avec les Dulac, riche et puissante famille mauricienne de « Grands Blancs »…
***
Ce roman est structurée en deux parties. La première partie, historique, met en scène la jeunesse (de l'enfance à l'âge adulte) des enfants Dulac, c'est-à-dire André, Marie-Hélène et Marc. A part un première chapitre bouleversant raconté du point de vue du médecin de famille (le Docteur Féraut), tout cette partie est narré au prisme de leur père Eugène Dulac. Homme influent dans l'économie de l'île Maurice des années 1920, sa narration apporte un portrait intéressant de la société mauricienne de l'époque, tandis que nous prenons connaissance de l'histoire de l'île et ses grands thèmes de société (économie sucrière, les dominations anglaises et françaises et l'indépendance, etc…) et de l'histoire familiale bien entendu (depuis l'ancêtre Augustin Dulac arrivé deux siècles auparavant à la fin de la Seconde Guerre Mondiale).
Quant à la seconde partie, plus contemporaine, elle se situe en 1989. Un nouveau narrateur, un journaliste au nom d'Amaury Deveyne, rencontre un homme à l'hôpital et de là va se trouver mêlé à l'histoire de la famille Dulac d'une façon bien étrange (Je n'en dirai pas plus, ce serait trop en dire) tout particulièrement suite à un séjour d'une semaine à Maurice. Il en viendra à enquêter à propos de cette célèbre famille Dulac dont le lecteur en apprendra davantage sur leur histoire après-guerre, et tout particulière celle du « Dernier des Dulac »…
***
C'est avec grand intérêt que j'ai suivi l'histoire et la destinée de cette famille et cela bien que ce type de roman n'est pas mon domaine de prédilection. Son écriture en est sa force : simple, fluide et bouleversant. D'autant plus que les personnages sont intéressants, complexes et humains ! Ils sont d'ailleurs particulièrement liés à l'histoire de l'île et sont, sans le paraître, prétexte à évoquer des problèmes de société sous-jacents (racisme, inégalités, etc…). Autant dire que le roman est structurée intelligemment.
Aussi, je tiens remercier Babelio et les éditions Pocket sans qui je n'aurais peut-être jamais découvert ce roman, et sans qui je n'aurais pu sortir un peu plus de ma zone de confort pour découvrir d'autres genres et en devenir une bien meilleure lectrice. Merci !
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Un livre agréable, avec une première partie brillante et un tout premier chapitre superbement construit pour lancer le roman.
La construction repose sur deux parties distinctes.
La première présente la famille Dulac de l'ile Maurice, des « grands blancs » d'origine française, quelques années avant la deuxième guerre mondiale. Dans cette partie, un narrateur externe nous expose les faits.
La seconde partie en revanche est conduite par un narrateur interne, en l'occurrence un jeune journaliste parisien qui au cours des années 1980 à 2000, s'engage dans une enquête informelle à propos de cette famille.
L'auteur, lui-même originaire de Maurice, nous peint une société insulaire sur le déclin avant les convulsions qu'engendreront la seconde guerre mondiale et les bouleversements qui la suivront.
Si je suis très enthousiaste sur la première partie, de facture assez classique, la seconde m'a laissé dubitatif. Rien à reprocher à l'écriture de François Antelme qui adapte bien son style à l'exercice du thriller. Rien à redire non plus sur ce que l'on apprend des différents membres de la famille au cours de l'enquête. On avance dans la lecture en ayant envie d'en savoir plus.
Non, ce qui déçoit c'est l'enquête elle-même, menée par Amaury Deveyne, le jeune journaliste. C'était pourtant une bonne idée cette enquête pour dénouer les fils noués dans la première partie du livre. Mais elle manque malheureusement totalement de crédibilité. Beaucoup trop de hasards favorables, d'informations obtenues sans les chercher, de confessions intimes recueillies facilement et de courriers cachés révélés comme par enchantement. Ca gâche un peu le plaisir.
Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette découverte.
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Ile Maurice, fin des années 1920. le Docteur Jules Féraut est très attaché à la petite Bérangère depuis ses dix ans. C'est lui qui a mis au monde ses trois enfants, après son mariage avec Eugène Dulac. Impossible donc pour lui d'accepter sa mort, le 25 novembre 1928, peu après la naissance du petit Marc. Il préfère quitter Maurice avec son épouse pour s'installer à Londres et n'y jamais revenir.
Ainsi débute le triste destin de Marc Dulac, gamin aussi brun que son frère et sa soeur sont blonds …
La première partie du roman nous révèle l'enfance et l'adolescence relativement difficile des trois jeunes Dulac, élevés par Hortense. Mère et épouse de substitution, la seconde femme d'Eugène Dulac ne comptera jamais vraiment dans cette famille brisée. La deuxième guerre mondiale et la mort d'André, fils ainé et préféré d'Eugène Dulac achèveront de bouleverser Marc, qui ne trouve pas sa place auprès des autres membres et choisira la pension.
La deuxième partie du récit est narrée à la première personne et nous transporte en 1989. Un journaliste parisien rencontre, à l'hôpital Saint-Antoine lors d'un examen, un certain Bob (ou plutôt Marc ?…) qui l'attire assez mystérieusement. Ce dernier lui demandera de lui rendre un grand service en toute discrétion : aller prendre des nouvelles d'une certaine Rosalie, pendant son prochain séjour à L'Ile Maurice.
Nous découvrirons alors la totalité des secrets de la famille Dulac, au fil des pages et des années …
Une belle écriture, une intrigue touchante. Sans oublier la splendeur inoubliable de Maurice, l'ile de Paul et Virginie … Bref, j'ai ressenti un vrai coup de coeur pour ce très joli roman !
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