Citations sur Ne vois-tu rien venir ? (20)
C'est peut-être ça, grandir, après tout. Prendre conscience que les parents qu'on prenait pour des super-héros capables de nous protéger de tout ne sont que des êtres humains comme les autres, englués dans leurs problèmes et parfaitement impuissants. Prendre conscience qu'on est seuls, qu'on l'a en réalité toujours été mais que, simple-ment, on l'ignorait.
On nous apprend que ne sont jamais les méchants qui gagnent.
Pas comme dans la vraie vie.
Les adolescents peuvent être tellement stupides.... et surtout tellement méchants les uns envers les autres. A les écouter, c est comme si rien n était jamais grave, avec eux. Comme si leur âge les rendait intouchables.
Je suis CPE ici depuis pres de 15 ans, si je n aimais l'as mon métier, si je n aimais pas ces enfants, ça ferait longtemps que j aurai démissionné, croyez moi.
Travailler dans l éducation nationale, vu tout ce qu on vois et tout ce qu on nous empêche de faire, vu ce qu on exige de nous et ce qu on est estimés en retour, c est une vocation ....
Cette année c est Orlane qui a obtenue direct le rôle de la strange de la classe. Moi, je ne l aurais peut être pas particulièrement remarquée, mais dès la rentré, Sarah l'a choisie. Parce qu elle l'a trouvée faible, fuyante, pitoyable. C est un peu comme les tributs dans Hunger Games; il faut que quelqu un paie, que quelqu'un se sacrifie oour que les autres aient la vie sauve, c est comme ça.
Le collège, c est un monde à part. Notre monde. Il y a les élèves populaires, les sportifs, les intellos, les beaux gosses, les clowns. On a tous un rôle. Et, chaque année, dans n importe qu elle classe, il faut toujours qu il y ait quelqu'un de bizarre.
Ca a ... dérapé et on n'a rien vu venir.
Le collège, c'est une jungle. Soit tu bouffes les autres, soit tu te fais bouffer, c'est comme ça. Tout le monde le sait. Il faut juste savoir de quel côté de la toile d'araignée on se place.
« Machinalement, je range mon jeu de cartes. Je me repasse la scène, en essayant de comprendre pourquoi cette fille s'en est prise à moi avec autant d'agressivité. Qu'est-ce que je lui ai fait ? »
C'est comme s'il venait d'ouvrir la porte de la cellule dans laquelle je m'étais enfermée moi- même ; comme si, enfin, je pouvais me redresser et en sortir sans crainte d'être éblouie par la lumière du jour à force d'être restée dans le noir le plus complet.